Les propos de Smotrich sur l’anéantissement de Hawara étaient «déplacés», selon Netanyahou

Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich lors d'une réunion du Cabinet au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 23 février 2023 (Photo, Reuters).
Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich lors d'une réunion du Cabinet au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 23 février 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 06 mars 2023

Les propos de Smotrich sur l’anéantissement de Hawara étaient «déplacés», selon Netanyahou

  • Netanyahou ne semble pas condamner catégoriquement les propos et laisse entendre que son allié, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, s'est mal exprimé
  • «Je n'avais pas l'intention de nuire aux innocents lorsque j'ai dit que Hawara devait être anéanti», déclare Smotrich, sans s'excuser

RAMALLAH: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a qualifié dimanche d'inappropriées les remarques d'un allié clé du Cabinet appelant à l'effacement d'une localité palestinienne, après que les États-Unis ont exigé qu'il rejette cette déclaration.

Dans un fil Twitter posté en anglais peu après minuit, Netanyahou n'a pas semblé condamner catégoriquement les remarques et a laissé entendre que son allié, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, s'était mal exprimé.

Netanyahou a remercié Smotrich d'être revenu sur ses propos et d'avoir «précisé que son choix de mots» était «déplacé». La majeure partie du fil de discussion exhorte, en effet, la communauté internationale à demander aux Palestiniens de condamner les attaques contre les Israéliens.

Il s'agit vraisemblablement de la première réponse publique de Netanyahou aux propos de Smotrich tenus mercredi.

Le message de Netanyahou sur Twitter montre sa tentative de trouver un équilibre entre les idéologies des membres d'extrême droite de son gouvernement et les attentes du principal allié d'Israël, les États-Unis. Smotrich est à la tête d'un des nombreux partis ultranationalistes qui composent le gouvernement de Netanyahou, le plus à droite jamais constitué en Israël.

La semaine dernière, les colons juifs de Cisjordanie ont saccagé la localité palestinienne de Hawara, où, plus tôt dans la journée, deux frères israéliens avaient été tués dans une fusillade palestinienne. Plus tard dans la semaine, Smotrich a déclaré que la ville devrait être rayée de la carte – par les forces israéliennes et non par de simples citoyens.

Smotrich a ensuite fait marche arrière, affirmant qu'il voulait qu'Israël intervienne ponctuellement contre les militants palestiniens. Néanmoins, ses premiers commentaires ont suscité un tollé international.

Les États-Unis les ont qualifiés de répugnants et ont pressé Netanyahou de «les rejeter et les désavouer publiquement et clairement». L'ONU, l'Égypte et l'Arabie saoudite ont également condamné les propos de Smotrich.

Dans un tweet publié en hébreu parallèlement à son message en anglais, Netanyahou a indiqué que même les diplomates étrangers commettent des erreurs. Cette affirmation fait sans doute référence à une information de la chaîne israélienne Channel 12 indiquant que l'ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, a tenu des propos désobligeants à l'égard de Smotrich avant sa visite à Washington cette semaine, précisant qu'il le "jetterait de l'avion" s'il le pouvait. L'ambassade américaine a nié que son ambassadeur ait tenu ces propos.

La Maison Blanche a annoncé que Smotrich ne rencontrerait aucun représentant du gouvernement américain au cours de son voyage.

Dans le même temps, des milliers d'Israéliens à Tel Aviv ont continué, pour la neuvième semaine consécutive, à protester contre les réformes juridiques du gouvernement que les critiques considèrent comme une menace pour la démocratie.

Des manifestations ont également eu lieu à Jérusalem et à Karmiel, près de Haïfa.

La réforme judiciaire est une pierre angulaire de l'actuel gouvernement de Netanyahou, une alliance avec les partis ultra-orthodoxes et d'extrême droite arrivée au pouvoir fin décembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.