Tunisie: La nouvelle Assemblée parlementaire ne sera pas forcément plus avisée que la précédente

Une manifestation à Tunis le 5 mars 2023, au mépris d'une interdiction de manifester, exigeant la libération de personnalités opposées au président arrêtées ces dernières semaines.  (AFP).
Une manifestation à Tunis le 5 mars 2023, au mépris d'une interdiction de manifester, exigeant la libération de personnalités opposées au président arrêtées ces dernières semaines. (AFP).
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Publié le Lundi 06 mars 2023

Tunisie: La nouvelle Assemblée parlementaire ne sera pas forcément plus avisée que la précédente

  • Il n’est pas garanti que les nouveaux députés soient unis et bien disposés les uns vis-à-vis des autres
  • La première bataille, qui a pour enjeu le partage des postes de responsabilité, est déjà en cours

TUNIS: La Tunisie a désormais une nouvelle Assemblée des représentants du peuple (ARP). Élue en deux tours (le 18 décembre 2022 et le 29 janvier 2023), cette instance doit tenir sa première réunion avant la fin du mois de mars 2023. La question que nombre de Tunisiens se posent: cette ARP «nouvelle version» fera-t-elle oublier la précédente, dissoute un an plus tôt, en mars 2022, par le président, Kaïs Saïed?

Certes, on peut, a priori, exclure que cette nouvelle Assemblée soit aussi agitée que la précédente et que l’on observe de nouveau sous la coupole du palais du Bardo, les escarmouches, les insultes et même les échanges de coups qui ont souvent émaillé les débats parlementaires. Toutefois, il n’est pas garanti que les nouveaux députés soient unis et bien disposés les uns vis-à-vis des autres.

À peine les résultats des élections législatives annoncés le 30 janvier que les premiers signes de la discorde, fût-elle relative, sont apparus. La première bataille, qui a pour enjeu le partage des postes de responsabilité, en l’occurrence ceux de président, des deux vice-présidents et des présidents des Commissions, est déjà en cours. Cette bataille a déjà fait une victime, Brahim Bouderbala, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Tunisie.

Cet avocat avait, avant même la fin de sa mission à la tête de cet organisme, entamé une carrière politique et choisi d’apporter son soutien au président, Kaïs Saïed, qui le lui a bien rendu en le nommant à la tête d’une des Commissions du dialogue national organisé pour préparer la mise en place de la nouvelle architecture constitutionnelle et politique.

À peine les résultats des élections législatives annoncés le 30 janvier que les premiers signes de la discorde entre les nouveaux députés sont déjà perceptibles.

Probablement convaincu d’avoir fait le bon choix et de bénéficier des soutiens nécessaires pour aller loin, M. Bouderbala a rapidement démontré qu’il était ambitieux.

Dès le début du mois de novembre 2022, soit près d’un mois et demi avant le 1er tour des élections législatives, l’ex-bâtonnier a dévoilé son objectif: accéder à la présidence de la prochaine Assemblée. Une ambition qu’il réitère le 3 février 2023.

Alors que l’absence, jusqu’alors, de réactions hostiles à son accession au perchoir a pu lui faire croire qu’il était adoubé de tous en tant que président de la future Assemblée, les désaveux ont commencé à se faire entendre avant même le deuxième tour des élections législatives. Le Mouvement du peuple, parti pourtant proche du président tunisien, est le premier à s’opposer au projet de l’ancien bâtonnier. Haykel Mekki, un des dirigeants de cette formation, déclare le 8 février que «nous ne soutiendrons pas la candidature de M. Bouderbala à la présidence de l’ARP même si sa candidature est présentée par M. Saïed».

Mais le coup de grâce viendra de l’initiative baptisée «Pour que triomphe le peuple», la propre famille du candidat autodésigné, créée à la veille des élections. Youssef Tarchoun, l’un de ses fondateurs, reproche le 9 février à son collègue de «s’être montré hâtif» et n’hésite pas à affirmer que l’annonce de sa candidature «a eu lieu en dehors de la formation», c’est-à-dire sans l’accord de cette formation. Et, surtout, il rappelle que «ce sont les membres de son groupe parlementaire qui désigneront le candidat» au poste de président de l’ARP.

Ces rebuffades ont contraint Brahim Bouderbala à faire marche arrière. Pour se dédouaner, il a inventé une histoire invraisemblable. «Ce sont les médias qui ont présenté ma candidature, et je les en remercie», essaie-t-il, en vain, de faire croire, le 15 février.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com