L'Arabie saoudite injecte 5 milliards de dollars dans l'économie turque

L’investissement avait été annoncé en décembre 2022 (Photo, Shutterstock).
L’investissement avait été annoncé en décembre 2022 (Photo, Shutterstock).
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Publié le Mardi 07 mars 2023

L'Arabie saoudite injecte 5 milliards de dollars dans l'économie turque

  • Cet investissement donnera un élan considérable à l'économie turque, éprouvée par les séismes dévastateurs de février et l'inflation croissante
  • Ankara cherche à consolider ses liens économiques et commerciaux avec la région du Golfe en s'assurant des entrées de devises étrangères

ANKARA: L'Arabie saoudite et la Turquie ont conclu lundi un accord prévu de longue date, l’investissement de 5 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) par le Royaume dans la banque centrale d'Ankara (CBRT).
Cet investissement donnera un élan considérable à l'économie turque, éprouvée par les séismes dévastateurs de février et l'inflation croissante, et ce, à l’approche des élections législatives et présidentielles du 14 mai.
Le Fonds saoudien pour le développement a déclaré que l'accord était «non seulement la preuve de la coopération étroite et des liens historiques entre les deux pays et ses peuples frères, mais aussi le signe de la volonté du royaume d'Arabie saoudite de soutenir les efforts de la Turquie dans le renforcement de son économie».
Ankara cherche à consolider ses liens économiques et commerciaux avec la région du Golfe, notamment les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, en s'assurant des entrées de devises étrangères.
«Le versement de 5 milliards de dollars qui sera investi dans la CBRT devrait considérablement aider l'économie turque à se remettre des dommages financiers causés par le séisme et à se préparer aux élections parlementaires et présidentielles qui approchent», a indiqué à Arab News Enver Erkan, économiste pour Dinamik Yatirim, à Istanbul.
Selon les premières estimations, le coût des dommages causés par le séisme en Turquie s'élève à plus de 34 milliards de dollars, soit environ 4% de sa production économique annuelle. Selon la Confédération turque des entreprises et des affaires, ce chiffre atteint 84,1 milliards de dollars, notamment en ce qui concerne le domaine du logement.
«Étant donné que le déficit de la balance courante de la Turquie se situera probablement entre 30 et 40 milliards de dollars cette année, les ressources financières sont cruciales. Les efforts de reconstruction dans la région du pays touchée par le séisme nécessiteront également un soutien financier pour couvrir les dommages économiques et maintenir la stabilité du taux de change au cours de cette période», a expliqué M. Erkan.
La livre turque a perdu 30% de sa valeur par rapport au dollar l'année dernière et le pays est confronté à une grave pénurie de réserves en devises étrangères depuis cinq ans.
Le pays a également été durement touché par la flambée des prix de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, car il est fortement dépendant des importations. La dépréciation de la livre turque, associée à des taux d'inflation élevés, a lourdement impacté le coût de la vie dans le pays.
«L'Arabie saoudite renforce ses relations avec les acteurs régionaux depuis un certain temps déjà. Il n'est pas surprenant que la Turquie soit désormais concernée. L'Arabie saoudite est prête à répandre ses largesses financières dans la région pour s'assurer un statut de leader régional», a indiqué Robert Mogielnicki, chercheur à l'Arab Gulf States Institute à Washington, à Arab News.
«Pourtant, ce soutien économique survient à un moment où la Turquie est un partenaire beaucoup plus faible et a désespérément besoin d'aide. S'il s'agit du début d'une amélioration des relations, ces nouveaux liens seront en grande partie définis par les conditions saoudiennes», a-t-il ajouté.
Le 3 mars, la Turquie et les Émirats arabes unis ont signé un accord de partenariat économique global qui prévoit de réduire de 93% les droits de douane sur les échanges non pétroliers et de porter le commerce bilatéral de 19 à 40 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. L'accord avec les Émirats arabes unis devrait être ratifié au cours du deuxième trimestre de cette année.
Timothy Ash, expert en stratégie des marchés émergents auprès de BlueBay Asset Management, à Londres, a déclaré que les dépôts de devises à la CBRT n'auraient pas d'impact significatif en termes d'aide à la suite du séisme, mais qu'ils contribueraient à soutenir la monnaie et la stabilité politique de la Turquie.
«Je pense qu'il existe des moyens beaucoup plus directs et efficaces de fournir une assistance aux victimes du tremblement de terre avec cet argent», a-t-il ajouté.
Selon M. Ash, cet accord financier aiderait la CBRT à soutenir la livre turque tout en procurant un sentiment de stabilité à l'approche des élections, ce qui favoriserait la réélection du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.