Le Hezbollah soutient la candidature d'un allié d'Assad à l'élection présidentielle libanaise

Le député Sleiman Frangieh devant le Parlement, à Beyrouth, au Liban, le 31 octobre 2016 (Photo, AFP).
Le député Sleiman Frangieh devant le Parlement, à Beyrouth, au Liban, le 31 octobre 2016 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 08 mars 2023

Le Hezbollah soutient la candidature d'un allié d'Assad à l'élection présidentielle libanaise

  • L'annonce est intervenue deux jours après que le président du Parlement, Nabih Berri, un allié du Hezbollah, a annoncé son soutien à la nomination de Frangieh
  • Sleiman Frangieh, 56 ans, est l'héritier d'une dynastie politique dont le grand-père a été président de 1970 en passant par la guerre civile libanaise de 1975, jusqu’à 1990

BEYROUTH: Le Hezbollah a annoncé qu'il soutiendra l'ancien ministre Sleiman Frangieh, ami et partisan du président syrien, Bachar Assad, en tant que candidat à la présidence libanaise.

L'annonce de ce lundi est intervenue deux jours après que le président du Parlement, Nabih Berri, un allié du Hezbollah, a annoncé son soutien à la nomination de Frangieh.

Âgé de 56 ans, Frangieh est l'héritier d'une dynastie politique dont le grand-père du même nom a été président de 1970 en passant par la guerre civile libanaise de 1975, jusqu’à 1990.

Le Liban n'a plus de chef d'État depuis la fin du mandat de l'ancien président Michel Aoun en octobre dernier, ce qui complique la paralysie institutionnelle dans un pays confronté à une crise économique de plus en plus grave.

Bien que Frangieh bénéficie du soutien du parti de Berri, le Mouvement Amal, il est très peu probable qu'il obtienne les 65 voix parlementaires nécessaires à son élection.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré lundi que son équipe était «attachée au quorum des deux tiers pour l'élection du président lors de la première et de la deuxième session».

Un observateur politique a déclaré à Arab News que «le Hezbollah, le mouvement Amal et leurs alliés croient que Frangieh est le seul candidat de facto, qu'ils n'ont pas de plan B, et que cette affaire pourrait plonger le pays dans l'enfer».

Jusqu'à présent, Berri a rejeté tout amendement constitutionnel qui permettrait la nomination du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, à la présidence.

Le Parlement comprend 128 députés, dont la moitié sont chrétiens et l'autre moitié musulmans, conformément à la Constitution.

Le député Qassem Hachem, du bloc parlementaire de Berri, a rejeté la proposition selon laquelle le président du Parlement appellerait le Parlement à voter prochainement, avant le Ramadan.

Cependant, le député Sami Gemayel, chef du parti des Phalanges libanaises, a lancé une violente attaque contre le Hezbollah, en déclarant: «Le Liban vit dans l'ombre d'une milice bien armée: le Liban est tenu en otage et les Libanais doivent résister à ce type d'occupation.»

Gemayel a affirmé qu'il «n'élirait pas Sleiman Frangieh» et a appelé l'opposition libanaise à s'unir et à affronter son adversaire commun.

L'ancien député Fares Souaid a déclaré que le soutien du Hezbollah à Frangieh montrait que le groupe ignorait l'opinion publique. «Que Dieu protège le Liban», a-t-il ajouté.

Les observateurs politiques craignent que le vide présidentiel prolongé n'aggrave les tensions sectaires dans le pays.

Le Groupe international de soutien au Liban a publié une déclaration soulignant les risques de paralysie institutionnelle et blâmant les autorités libanaises pour les retards dans la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international.

La déclaration exhorte «les dirigeants politiques à travailler conformément à la Constitution et à respecter l'accord de Taëf en élisant un nouveau président sans plus tarder».

L'ambassadeur saoudien au Liban, Walid Boukhari, a également rendu visite au patriarche maronite, Bechara al-Rahi, pour réaffirmer le soutien de l’Arabie saoudite à un plan de sauvetage destiné à aider le pays à faire face à la crise.

Walid Ghayad, porte-parole du patriarche, a déclaré que «l'Arabie saoudite, qui confirme la nécessité de résoudre la question de la présidence, n'a pas interféré dans la question des noms des candidats, mais elle soutient l'élection d'un président qui n'est pas impliqué dans des questions de corruption financière ou politique».

La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka, a déclaré sur Twitter: «Les institutions de l'État doivent répondre aux besoins de la population. La crise actuelle au Liban confirme la responsabilité des dirigeants politiques d’encourager les institutions de l'État et de leur permettre d'atteindre leurs objectifs.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.