Avec «Fragility», Alejandra Castro Rioseco expose à Dubaï la fragilité des femmes partout dans le monde

La fondatrice de la MIA Art Collection prend quelques instants pour revenir avec Arab News en français sur sa nouvelle exposition, mais aussi sur la place des femmes dans l’art et l’importance de l’éducation pour améliorer les choses. Photo fournie.
La fondatrice de la MIA Art Collection prend quelques instants pour revenir avec Arab News en français sur sa nouvelle exposition, mais aussi sur la place des femmes dans l’art et l’importance de l’éducation pour améliorer les choses. Photo fournie.
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Publié le Mercredi 08 mars 2023

Avec «Fragility», Alejandra Castro Rioseco expose à Dubaï la fragilité des femmes partout dans le monde

  • La collectionneuse chilienne d’origine espagnole, basée entre Dubaï et Madrid, a choisi de présenter cette année les œuvres de trente artistes femmes
  • «La participation des femmes dans les musées n’atteint pas 10% actuellement»

PARIS: À quelques heures de l’inauguration de la nouvelle exposition de la MIA Art Collection à Dubaï, intitulée «Fragility», Alejandra Castro Rioseco, est un peu nerveuse. Il faut installer les quarante œuvres d’artistes femmes du monde entier dans le hall de l’université canadienne de Dubaï, pour que tout soit prêt ce 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits de la femme. La fondatrice de la MIA Art Collection prend néanmoins quelques instants pour revenir avec Arab News en français sur sa nouvelle exposition, mais aussi sur la place des femmes dans l’art et l’importance de l’éducation pour améliorer les choses.

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La collectionneuse chilienne d’origine espagnole, basée entre Dubaï et Madrid, a choisi de présenter cette année les œuvres de trente artistes femmes; 70% des œuvres issues de sa collection, la MIA Art Collection, et le reste issu de la scène artistique locale. «Il y a une artiste originaire de la Barbade, des artistes de France, d’Iran, d’Amérique du Sud, il y a une Argentine, une Espagnole… J’ai essayé de mettre dans ces quarante œuvres d’art le plus de pays possible, pour montrer que dans ces différents pays, ces différentes structures et sociétés, les femmes ont exactement les mêmes problèmes», explique Alejandra Castro Rioseco. «De l’Afrique à l’Amérique du Sud, les problèmes des femmes ne changent pas, seul le lieu change. La fragilité de la vie des femmes est exactement la même, à des degrés différents, bien sûr… Mais les femmes souffrent de la même discrimination, des mêmes inégalités.»

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La MIA Art Collection en bref

La MIA Art Collection est une collection d'art privée à but non lucratif qui vise à donner de la visibilité et à apporter un soutien aux femmes artistes de manière responsable, durable et globale. En 2020, MIA Art Collection crée le premier musée virtuel exclusivement consacré aux femmes artistes, MIA Anywhere, et s'engage dans de nombreux projets de soutien à l'échelle mondiale, notamment des expositions d'art, des bourses d'études, la résidence MIA, pour n'en nommer que quelques-uns.

«Fragility» aborde ainsi la situation des femmes dans le monde. «Les femmes sont très fortes, en général», estime ainsi Alejandra Castro Rioseco. «Les femmes indépendantes, comme moi, ont le pouvoir dans ce monde, celui de créer la vie et beaucoup d’autres choses. Mais le problème est ce qui arrive à ces femmes à l’intérieur de la société», poursuit la collectionneuse d’art en citant la situation des femmes en Iran, en Afghanistan, aux États-Unis… «On revient en arrière», considère ainsi Alejandra Castro Rioseco. «Le rôle des femmes aujourd’hui dans la société est très fragile.» C’est cette fragilité, vue à travers le regard de toutes ces artistes femmes, qui est dépeinte dans l’exposition, dont la scénographie est inspirée par Lina Bo Bardi, une architecte italo-brésilienne qui a créé dans un musée de São Paolo un espace spécial pour que le public contemple les œuvres dans les meilleures conditions.

L’exposition de l’année dernière, baptisée «Serendipity», consacrée aux artistes femmes du monde arabe, s’est tenue dans une bibliothèque publique de Dubaï, la Al-Safa Art & Design Library. Cette année, la nouvelle exposition se tient à l’université canadienne de Dubaï, jusqu’au 15 mars. «L'objectif est de permettre aux étudiants de mieux appréhender l'art et de le sentir plus accessible», explique Alejandra Castro Rioseco. «C’est magnifique, mais c’est aussi une grande responsabilité. Pour nous, l’éducation est l’élément le plus important pour le monde de l’art, et l’art doit être démocratique. Les étudiants n’ont pas envie d’aller dans des endroits ennuyeux pour voir de l’art. Ils veulent faire partie de quelque chose de sympathique. Et c’est l’idée de cette exposition.»

Les artistes exposées

Magda Malkoun (Liban); Sonia Gomes (Brésil); Laurence Jenkell, alias JENK (France); Yuliia Korienkova (Ukraine); Kirra Kusy (États-Unis); Annaelee Davis (La Barbade); Verovcha (Pérou); Christel Vega (Chili); Elvira Smeke (Mexique); Carla Chan (Chine); Sandra Chevrier (Canada); Addie Wagenknecht (États-Unis); Gretchen Andrew (États-Unis); Marina Nunez Jimenez (Espagne); Teresa Giarcovich (Argentine); Pariant Eleish (Iran); Karine Roche (France); Bita Fayyazi (Iran); Ida Taube (Russie); Samar Hejazi (Palestine, Canada).

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La scénographie repose sur le fait que le public puisse voir l'œuvre et son envers, c’est-à-dire le processus de fabrication. «L’envers de l'œuvre peut contenir tellement d’histoires à raconter. L’artiste y met énormément d’informations, d’idées, et il peut utiliser la toile trois, quatre ou cinq fois», explique la collectionneuse. «Ces stands représentent le concept de fragilité et de solidité, car ils sont faits à partir de matériaux bruts comme le béton, et d’un verre spécial, délicat, pour accueillir les œuvres d’art.» L’idée est que les étudiants déambulent autour des œuvres d’art. «L’université abrite de nombreux jeunes gens. C’est fantastique. Je suis vraiment émue que l’université soit partie prenante de l’exposition, car seuls les jeunes pourront changer le monde», se réjouit la collectionneuse.

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Alejandra Castro Rioseco déplore encore le manque de place accordé aux femmes. Photo fournie.

Alejandra Castro Rioseco déplore encore le manque de place accordé aux femmes, malgré les intentions affichées par certaines institutions.
«J’étais à Arco Madrid (Foire internationale d'art contemporain de Madrid) il y a deux semaines, et les chiffres ne changent pas. Les gens parlent et reparlent de l’égalité, mais en fin de compte, ils ne font pas grand-chose. À titre d’exemple, la participation des femmes dans les musées n’atteint pas 10% actuellement», déplore-t-elle. «Je ne sais pas quelle est la participation des femmes à Art Dubaï. Je leur ai demandé l’autre jour, mais ils ne m’ont pas répondu. Ils ont peut-être peur de mes commentaires.»

La collectionneuse est cependant fière du travail qu’elle accomplit et elle envisage déjà de s’attaquer à de nouveaux projets, à Riyad notamment.

 


La "Tour des arts" redonne du sens et de la couleur au Boulevard des Sports de Riyad

La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
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  • Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, y compris la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.
  • Pour M. Gharem, la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, tout comme "The Arts Tower", lève constamment les yeux vers le haut, motivant les gens à sauter du familier à l'inattendu, les poussant à embrasser l'avenir avec imagination.

RIYADH : Lorsque vous vous aventurez sur la promenade de la dernière attraction de la capitale, le Sports Boulevard, un nouveau point de repère ne manque pas d'attirer votre attention.

Une tour située à l'intersection de la route Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz et de la route Prince Turki bin Abdulaziz Al-Awwal est pleine de couleurs et de caractère.  

L'auteur de cette œuvre, baptisée "The Arts Tower", est l'artiste saoudien de renom Abdulnasser Gharem, qui, dès le début de sa carrière, a mis l'accent sur le quotidien dans le paysage architectural avec des œuvres telles que "Siraat" (Le chemin) et "Road to Makkah" (La route de La Mecque). 

La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)

Gharem a déclaré à Arab News : "Cette œuvre est le témoin de la transformation qui s'opère ici. C'est un symbole d'investissement dans l'infrastructure culturelle qui prouve l'importance de cette dernière pour toute société ou communauté. Je pense que la tour représente cette transformation, en particulier parce qu'elle transforme l'un des symboles de l'énergie en un phare pour l'expression créative".

Anciennement l'un des nombreux pylônes électriques de 83,5 mètres, la tour devait être supprimée dans le cadre du projet du boulevard des sports.

"J'ai demandé si je pouvais en avoir une", a déclaré M. Gharem, expliquant qu'en tant qu'un des artistes nominés pour proposer une œuvre destinée à embellir le boulevard, il tenait à utiliser la structure existante.  

Points marquants

La proposition retenue comporte un total de 691 panneaux colorés qui ont été installés pour donner vie à la façade animée de la tour.

Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, notamment la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.

L'auteur et conservateur Nato Thompson a déclaré à propos de l'œuvre dans un communiqué : "En réaffectant un symbole de l'infrastructure énergétique et en le transformant en phare de l'expression artistique, Gharem met en lumière l'évolution du rôle de la culture et de l'art dans le parcours de développement de l'Arabie saoudite.

"Elle est la preuve vivante de l'engagement du Royaume à entretenir son paysage culturel, en faisant des arts et de la créativité un élément indissociable de son identité, tout comme le pétrole et l'énergie l'ont été dans le passé".

La proposition sélectionnée comprend un total de 691 panneaux colorés qui ont été installés pour donner vie à la façade vibrante de la tour.

Abdulnasser Gharem, artiste saoudien (Photo Fournie)
Abdulnasser Gharem, artiste saoudien (Photo Fournie)

Il utilise des éléments de l'architecture saoudienne et des motifs que nous reconnaissons dans nos anciennes maisons, principalement la forme triangulaire.  

"J'ai eu la chance que la tour soit composée de triangles, une forme géométrique qui rassemble les différentes régions du Royaume et les caractéristiques historiques de nos débuts, ce qui en fait un symbole d'unité", explique M. Gharem.  

Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, y compris la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.

Cette pièce est un témoin de la transformation qui se produit ici. C'est un symbole d'investissement dans l'infrastructure culturelle, preuve de l'importance de cette dernière pour toute société ou communauté. Abdulnasser Gharem, artiste saoudien.

"Les couleurs font allusion au lien entre notre histoire et notre patrimoine et les concepts de gaieté et d'hospitalité mentale. Une tour vous oblige toujours à lever les yeux".

Pour M. Gharem, la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, tout comme "The Arts Tower", lève constamment les yeux vers le haut, motivant les gens à sauter du familier à l'inattendu, les poussant à embrasser l'avenir avec imagination.

"L'œuvre est basée sur la lumière du soleil", a-t-il déclaré. "La lumière du jour donne une dimension complètement différente à l'œuvre par rapport à son éclairage urbain pendant la nuit. 

L'esquisse de "The Arts Tower" d'Abdulnasser Gharem. (Photo Fournie)
L'esquisse de "The Arts Tower" d'Abdulnasser Gharem. (Photo Fournie)

"Les couleurs ne se contentent pas d'apparaître ; elles changent, se transforment et s'animent de différentes manières tout au long de la journée. Ici, la nature devient un élément crucial de la structure".

Même le vent a joué un rôle dans la détermination du nombre et de l'emplacement des pièces colorées utilisées. "Il m'a appris qu'il fallait des espaces pour permettre à l'œuvre de respirer et m'a forcé à m'humilier devant le pouvoir de la nature.

"Le vent est devenu mon partenaire dans la conception", a-t-il déclaré.

La "Tour des arts" est conçue pour que les gens se sentent représentés et connectés.

Alors que le boulevard des sports encourage l'activité physique, ce point de repère créatif a un objectif plus profond : c'est un espace de réflexion destiné à inspirer l'interaction humaine et la communauté - et plus important encore, à inviter les gens à ralentir, à s'engager et à réfléchir à l'avenir.

"La culture est l'un des facteurs clés du développement de notre pays. En fin de compte, la culture est aussi importante que l'énergie. Cela vaut la peine d'investir dans ce domaine, et c'est un certificat attestant que le Royaume s'est engagé à nourrir sa scène culturelle", a déclaré M. Gharem. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Quand Pompidou "copie" le Louvre: 100 artistes exposent à Metz

Centre Pompidou (Photo AFP)
Centre Pompidou (Photo AFP)
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  • À partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».
  • Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

METZ, FRANCE : Faire revivre des œuvres du Louvre à travers le regard de 100 artistes : à partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».

Les commissaires de l'exposition, Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains du musée du Louvre, et Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, ont voulu en faire « une radioscopie de l'art contemporain et une exposition pour les amoureux de l'histoire de l'art ».

L'exposition est le résultat d'une « invitation envoyée à 100 artistes, non copistes a priori, à réactiver des œuvres du patrimoine », résume Donatien Grau.

Ici, une sculpture romaine recouverte de ballons métalliques colorés attire l'œil du visiteur : il s'agit d'une copie réalisée par l'artiste américain Jeff Koons de L'Hermaphrodite endormi, une sculpture antique dont on ignore l'auteur.

Un peu plus loin, plusieurs artistes ont fait le choix de créer leur interprétation de La Liberté guidant le peuple (1830) d'Eugène Delacroix : c'est le cas de Bertrand Lavier avec Aux armes citoyens (2025), dans lequel il se concentre sur les armes et le drapeau peints dans la version originale.

« La Vierge et l'Enfant au chancelier Rolin » (XVe siècle), peint par Jan Van Eyck, a aussi été en partie copié par l'Irano-Américain Y.Z. L'artiste Kami, quant à lui, a décidé de s'emparer d'un petit détail de l'œuvre originale, les mains, qu'il a reproduit comme un symbole. 

On peut aussi découvrir « la Joconde » copiée par le collectif Claire Fontaine, qui a camouflé son visage d'une tache noire, lui ôtant son sourire énigmatique.

Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

Giulia Andreani a réalisé trois portraits de femmes, a aimé « se heurter à des œuvres du Louvre », « détourner la technique » et « exploser le format ».

Chiara Parisi note que certaines copies sont réalisées presque à l'identique : « On est un peu déstabilisés » dans un premier temps en les regardant, puis « après on reconnaît la patte de l'artiste ».

D'autres, au contraire, ont détourné les originaux pour en faire des créations où « les œuvres ne sont pas là pour être reconnues », précise-t-elle. 

L'artiste Neila Czermak Ichti a détourné le tableau Roger délivrant Angélique (1819) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans sa version, « tout le monde a un peu changé de place. Le défi consistait à ce que le monstre n'ait pas la même place sans pour autant devenir une victime comme Angélique dans la version originale.

Donatien Grau a également mis en garde : « Le sujet de l'exposition n'est pas la copie, mais la pluralité des copistes. » « Copier, aujourd'hui, ce n'est pas se mettre face au tableau et le dupliquer. C'est mille autres choses » illustrées dans l'exposition.

Cela met aussi en valeur le patrimoine, qui « n'existe que quand on le recrée, qu'on le fait vivre, quand on l'habite », selon Donatien Grau.

Les œuvres originales n'ont pas été transportées à Metz : le visiteur peut les retrouver reproduites dans le catalogue d'exposition (25 euros) qui, selon Mme Parisi, « prolonge la visite ».

L'exposition « Copistes. En collaboration exceptionnelle avec le musée du Louvre » est visible jusqu'au 2 février 2026.


«Fever Dream» avec Fatima Al-Banawi débarque sur Netflix

Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
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  • Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté au Festival international du film de la mer Rouge 2023
  • Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle

DUBAI : Le dernier long métrage du cinéaste saoudien Faris Godus, "Fever Dream", est désormais disponible en streaming sur Netflix, réunissant un casting local étoilé comprenant Fatima Al-Banawi, Sohayb Godus, Najm, Hakeem Jomah et Nour Al-Khadra.

Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté en première mondiale au Festival international du film de la mer Rouge 2023.

Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle. Avec sa fille, il entreprend de se venger d'un puissant portail de médias sociaux. Mais à mesure qu'ils s'enfoncent dans leur quête de célébrité et de rédemption numérique, la frontière entre l'ambition et l'obsession commence à s'estomper.


Najm joue le rôle d'Ahlam, la fille de Samado, tandis que Jomah apparaît dans le rôle de Hakeem, un agent de relations publiques engagé pour aider à restaurer l'image publique de Samado. Al-Banawi joue le rôle d'Alaa, un autre agent de relations publiques qui travaille aux côtés de Hakeem.

Godus est célèbre pour son œuvre "Shams Alma'arif" (Le livre du soleil), également diffusée sur Netflix, et "Predicament in Sight".

Il a précédemment déclaré dans une interview accordée à Arab News : "(En Arabie saoudite), nous disposons d'un sol riche pour créer du contenu et nous avons tant d'histoires à raconter. Je pense qu'aujourd'hui, le soutien apporté par notre pays est tout simplement formidable. Les gens ont tellement de chances de créer des films aujourd'hui".

Mme Al-Banawi est connue pour ses rôles dans "Barakah Meets Barakah" et dans le thriller saoudien "Route 10".

Elle a fait ses débuts de réalisatrice avec "Basma", dans lequel elle joue également le rôle-titre - une jeune femme saoudienne qui revient dans sa ville natale de Jeddah après avoir étudié aux États-Unis. De retour chez elle, elle est confrontée à la maladie mentale de son père, à des liens familiaux tendus et au défi de renouer avec une vie passée qui ne lui semble plus familière.

"Je me suis vraiment lancée dans le cinéma - en 2015 avec mon premier long métrage en tant qu'actrice - avec une intention : combler le fossé entre les arts, l'impact social et la psychologie", avait-elle déclaré à Arab News. "Et j'ai pu me rapprocher de cette union lorsque je me suis positionnée en tant qu'auteur-réalisateur, plus qu'en tant qu'acteur."