Maroc: L'historien Maâti Monjib suspendu de son université

Ce défenseur des droits humains a été condamné en première instance début 2021 à un an de prison ferme pour «fraude» et «atteinte à la sécurité de l'Etat» au terme d'un procès ouvert en 2015 (Photo, AFP).
Ce défenseur des droits humains a été condamné en première instance début 2021 à un an de prison ferme pour «fraude» et «atteinte à la sécurité de l'Etat» au terme d'un procès ouvert en 2015 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 10 mars 2023

Maroc: L'historien Maâti Monjib suspendu de son université

  • Maâti Monjib, 61 ans, a précisé devant la presse qu'il avait entamé mercredi une grève de la faim pour trois jours afin de protester contre cette mesure
  • Cette suspension s'accompagne du non-versement de son salaire, a-t-il ajouté

RABAT: L'historien et défenseur des droits humains marocain Maâti Monjib a annoncé jeudi avoir été suspendu de son université, dénonçant une mesure "illégale" visant à "intimider" les enseignants critiques du pouvoir.

M. Monjib, 61 ans, a précisé devant la presse qu'il avait entamé mercredi une grève de la faim pour trois jours afin de protester contre cette mesure. Il a dit avoir été notifié le 1er mars de sa suspension "jusqu'à nouvel ordre" de son poste de professeur à l'Institut des Etudes Africaines (IEA) de Rabat.

Cette suspension s'accompagne du non-versement de son salaire, a-t-il ajouté.

Il s'agit de décisions "illégales et c'est une manière de faire peur et de semer la terreur au sein de la communauté enseignante ou des fonctionnaires" qui expriment des positions critiques vis-à-vis du pouvoir, a déploré l'historien.

Cette suspension est motivée par "les poursuites judiciaires dont je fais l'objet et ma condamnation il y a deux ans, mais c'est un prétexte", a affirmé M. Monjib.

Il n'a pas été possible de joindre l'Université Mohammed V dont dépend l'IEA.

Ce défenseur des droits humains a été condamné en première instance début 2021 à un an de prison ferme pour "fraude" et "atteinte à la sécurité de l'Etat" au terme d'un procès ouvert en 2015. Une nouvelle audience en appel est prévue le 11 mai 2023.

Cet intellectuel est aussi sous le coup d'une instruction judiciaire depuis 2019 pour "blanchiment de capitaux", ce qui lui a valu trois mois de détention préventive avant qu'une mesure de liberté provisoire ne lui soit accordée en mars 2021, au terme de 20 jours de grève de la faim.

Il est accusé de malversations dans la gestion d'un centre qu'il avait créé pour promouvoir notamment le journalisme d'investigation. Des accusations qu'il rejette.

Dans le cadre de cette enquête, M. Monjib est interdit de quitter le territoire marocain et ses biens sont gelés.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.