Depuis janvier, les combats au nord du Yémen contraignent des milliers de personnes à se déplacer

Les récents combats près de Marib ont poussé un grand nombre d;habitants à l'exode. (Photo d'archives AFP).
Les récents combats près de Marib ont poussé un grand nombre d;habitants à l'exode. (Photo d'archives AFP).
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Publié le Vendredi 27 novembre 2020

Depuis janvier, les combats au nord du Yémen contraignent des milliers de personnes à se déplacer

  • Les Houthis ont accru leurs attaques sur les zones contrôlées par le gouvernement dans les provinces de Marib, Jouf et Sanaa depuis le début de cette année
  • Si les Houthis envahissaient Marib, plus d'un million de personnes seraient déplacées de la ville (source officielle)

AL-MUKALLA : Depuis janvier dernier, plus de 19 000 familles ont dû fuir leurs maisons dans le nord du Yémen en raison des combats opposant les forces gouvernementales et les Houthis, selon les chiffres officiels.

La milice soutenue par l'Iran a intensifié ses attaques, depuis le début de l'année, sur les zones placées sous le contrôle du gouvernement dans les provinces de Marib, Jouf et Sanaa. Les habitants ont abandonné leurs maisons pour s'installer dans des camps et des maisons de fortune dans la ville très peuplée de Marib et dans ses alentours.

Au cours du seul mois de novembre, quelque 200 familles déplacées ont été contraintes de fuir les camps situés dans le district de Raghwan, en dehors de la ville de Marib, à la suite de l'intensification des attaques de missiles et des bombardements des Houthis, qui cherchaient à réduire la puissance des forces gouvernementales. Ces données sont fournies dans un rapport publié le 20 novembre par l'Unité exécutive du gouvernement pour les camps des déplacés internes (IDP), reconnue au niveau international.

 « Certains des déplacés ont été contraints de fuir leurs maisons et de quitter les camps des déplacés trois ou quatre fois », explique Najib Al-Saadi, le chef de l’Unité exécutive du gouvernement, à Arab News jeudi.

Les combats qui se sont produits récemment en dehors de la ville de Marib ont porté le nombre de déplacés dans la ville à 1,2 million depuis le début de 2015, ce qui représente près de 45 % des personnes déplacées à l’intérieur du Yémen.

Selon Al-Saadi, 8 000 personnes, qui vivaient auparavant dans le district de Majazer au nord de Marib et dans le camp Al-Khaneq de Nehim à Sanaa après avoir fui les régions contrôlées par les Houthis en 2015, ont été contraintes de chercher un refuge après que les Houthis ont acquis de nouveaux territoires à Marib et Sanaa.

Ces familles ont été forcées, une fois de plus, de se rendre dans le centre-ville de Marib, alors que les combats et les bombardements secouaient les camps.

« Les interventions humanitaires ne suffisent pas face au grand nombre de personnes déplacées », ajoute M. Al-Saadi. Il a exhorté les Nations unies à intervenir auprès des factions belligérantes pour qu'elles mettent fin aux combats qui sévissent à Marib.

Il a prévenu que si les Houthis envahissaient la ville, plus d'un million de personnes seraient déplacées, ce qui entraînerait une crise humanitaire majeure. « Nous devons tous veiller à ce que le conflit ne progresse pas vers les camps de déplacés, ce qui pourrait engendrer un déplacement massif et personne ne serait en mesure de venir en aide à ces gens ».

Marib a vécu dans la paix et la stabilité depuis le début de la guerre, attirant ainsi des dizaines de milliers de personnes qui ont fui la répression des Houthis. Ces derniers ont accentué leurs attaques sur la ville au moyen de drones, de missiles balistiques et d'obus de mortier.

Les commandants de l'armée yéménite estiment que des centaines de Houthis, y compris des officiers de terrain, ont été tués lors de combats avec les forces armées et les membres des tribus alliées au cours des deux derniers mois.

Lors de sa visite à Marib en mars, l'envoyé des Nations unies au Yémen, Martin Griffiths, a appelé à cesser les attaques sur cette ville et à lui permettre de rester une oasis de paix et de stabilité. « Marib doit être mise à l'abri des conflits, pour qu’elle demeure le refuge des Yéménites et pour qu’elle poursuive son évolution vers le développement et la prospérité », a déclaré M. Griffiths.

Le gouverneur de Marib, Sultan Al-Arada, a affirmé jeudi au vice-président Ali Mohsen Al-Ahmer que l'armée et les tribus locales avaient remporté de nombreuses victoires sur le terrain et déjoué les attaques « terroristes » des Houthis sur la ville, selon l'agence de presse officielle Saba.

A Sanaa, des cortèges funèbres ont été organisés par les Houthis pour leurs combattants qui ont été tués lors de combats avec les forces officielles ou par les chasseurs de la Coalition arabe, y compris des commandants de terrain.

Par ailleurs, un tribunal à Sanaa contrôlé par les Houthis a condamné mercredi 91 personnes à la peine de mort et ordonné la confiscation de leurs biens, les accusant de soutenir les opérations militaires de la Coalition.

Parmi les personnes condamnées figurent Nadia Al-Sakkaf, ancienne ministre de l'Information et rédactrice en chef du Yemen Times basé à Sanaa, Ahmed Lamlis, le gouverneur d'Aden, Rajeh Badi, un porte-parole du gouvernement, Jamel Aiz Addin, directeur de la télévision d'État du Yémen, des officiers supérieurs de l'armée et de la sécurité, des journalistes, des militants et des ambassadeurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com