En Syrie, un centre de réhabilitation pour enfants de jihadistes étrangers

Les forces de sécurité syriennes kurdes perquisitionnent des maisons lors d'un raid contre des combattants présumés du groupe État islamique à Raqa, l'ancienne capitale de facto du groupe djihadiste en Syrie, le 28 janvier 2023. (AFP)
Les forces de sécurité syriennes kurdes perquisitionnent des maisons lors d'un raid contre des combattants présumés du groupe État islamique à Raqa, l'ancienne capitale de facto du groupe djihadiste en Syrie, le 28 janvier 2023. (AFP)
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Publié le Samedi 11 mars 2023

En Syrie, un centre de réhabilitation pour enfants de jihadistes étrangers

  • Ils sont plus de 50 garçons âgés de 11 à 17 ans incluant des Français, des Américains, des Britanniques et des Allemands dans ce centre de réhabilitation d'Orkech
  • L'objectif est de préparer ces garçons «à accepter les autres, à s'intégrer dans leurs sociétés à l'avenir et à se comporter normalement en société», déclare le directeur du projet de réhabilitation

QAMICHLI: Dans un centre du nord-est de la Syrie, des enfants étrangers parmi lesquels des Occidentaux écoutent attentivement les explications d'une enseignante: ce sont des fils de jihadistes du groupe Etat islamique, qui suivent un programme de réhabilitation.

Ils sont plus de 50 garçons âgés de 11 à 17 ans incluant des Français, des Américains, des Britanniques et des Allemands dans ce centre de réhabilitation d'Orkech, le premier du genre établi par l'administration kurde.

Certains garçons en survêtement de sport jouent au football dans la cour du centre, d'autres suivent des cours d'arabe et d'anglais, de maths, et même de musique. Ils peuvent également jouer aux échecs et regarder documentaires et dessins animés.

L'objectif du centre est de préparer ces garçons "à accepter les autres, à s'intégrer dans leurs sociétés à l'avenir et à se comporter normalement en société", déclare à l'AFP Aras Darwich, directeur du projet de réhabilitation.

Inauguré il y a six mois, le centre lourdement gardé est proche de la ville kurde de Qamichli. Il accueille des enfants et adolescents transférés des deux camp du nord-est de la Syrie, Roj et al-Hol, où sont détenus des proches de jihadistes.

D'autres élèves du centre étaient détenus à la prison de Ghwayran, cible d'une attaque sanglante de l'EI en janvier 2022 pour tenter de libérer des détenus de ce groupe.

«Grande différence»

Le centre est ouvert aux garçons, davantage exposés au risque de radicalisation. "Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr) a besoin de garçons pour pouvoir se reconstituer militairement", explique un responsable de l'administration kurde, Khaled Remo.

Les forces kurdes, soutenues par la coalition internationale antijihadistes, ont été le fer de lance de la lutte contre l'EI qui a été défait en 2019 en Syrie.

Depuis, l'administration kurde détient des milliers de combattants jihadistes dans ses prisons et des dizaines de milliers de membres de leurs familles dans ces deux camps.

Le centre propose des séances de soutien psychologique à ces enfants de jihadistes, dont le groupe avait fait régner la terreur dans certaines parties de la Syrie, imposant une stricte application de la loi islamique.

Dans les salles de classe, des dizaines de dessins des élèves sont accrochés aux murs.

"On voit une grande différence entre le jour où les enfants sont arrivés et aujourd'hui", explique la conseillère psychologique du centre, Rim al-Hassan.

"Au début, certains d'entre eux refusaient de prendre des cours avec des enseignantes", en raison de la ségrégation des sexes qui était imposée par l'EI. "A présent, on assiste à une amélioration progressive, bien que lente", ajoute cette femme de 28 ans.

Les garçons sont encouragés à s'exprimer par le dessin. Dans une salle de classe, l'un d'eux dessine un coucher de soleil, dans des teintes roses et orangées.

Dans une autre salle de classe, une enseignante apprend aux élèves des mots d'anglais. Mais l'affaire n'est pas facile, les garçons parlant plusieurs langues, dont le Russe.

Lenteurs diplomatiques 

Le bâtiment de deux étages, qui comprend un dortoir, une cantine et des salles de classe, est équipé de caméras de surveillance.

Avant ce centre, l'administration kurde en avait ouvert un premier en 2017, destiné à la réhabilitation d'anciens jihadistes.

Le sort des jihadistes et de leurs familles constitue un casse-tête pour l'administration kurde autonome qui gère ces régions du nord-est de la Syrie.

Elle réclame constamment le rapatriement des familles de jihadistes dans leurs pays d'origine, mais la plupart des pays concernés se contentent de retours au compte-goutte.

Le camps d'Al-Hol renferme à lui seul 56.000 personnes, des femmes et enfants pour la plupart, incluant plus de 10.000 proches de combattants étrangers de l'EI.

En décembre, l'ONG Save the Children avait averti qu'environ 7.000 enfants étrangers, "piégés" dans les camps d'al-Hol et Roj, étaient exposés à des risques d'attaques et de violences.

Le sort des enfants du centre de réhabilitation une fois qu'ils sont majeurs est un autre problème auquel l'administration kurde est confrontée.

Deux options se présentent: mettre en place un nouveau programme de réhabilitation adapté à leur âge ou faire pression diplomatiquement pour qu'ils soient rapatriés dans leurs pays respectifs, ajoute M. Remo.

"Nous ne voulons pas que les enfants restent en permanence dans ces centres, mais les efforts diplomatiques sont lents", explique-t-il.

Pour lui, si l'expérience des centres de réhabilitation réussit, cela permettra de "sauver la région de l'émergence d'une nouvelle génération d'extrémistes".


L'Arabie saoudite offre des escapades sûres et sereines aux voyageuses en solo

Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)
Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)
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  • Le Royaume a été classé comme le pays le plus sûr du G20 sur la base d'indicateurs internationaux, tandis que la ville de Médine a reçu, pour la troisième année consécutive, la note de sécurité la plus élevée pour les femmes voyageant en solo dans le mond
  • L'une des principales raisons pour lesquelles les femmes devraient envisager l'Arabie saoudite comme destination est l'engagement du pays en faveur de la sécurité des femmes.

JEDDAH : L'Arabie saoudite s'impose comme une destination de choix pour les femmes voyageant seules, à la recherche d'une scène culturelle dynamique, d'événements de classe mondiale et de régions riches en patrimoine.

Le Royaume a été classé comme le pays le plus sûr du G20 sur la base d'indicateurs internationaux, tandis que la ville de Médine a reçu, pour la troisième année consécutive, la note de sécurité la plus élevée pour les femmes voyageant en solo dans le monde entier par InsureMyTrip.

Rafah Shawoosh, guide touristique et membre fondateur de Tour Guides Corporative, a appelé les voyageuses en solo à "explorer le monde avec un cœur ouvert et un esprit curieux, à vivre de nouvelles expériences et à ne jamais oublier de respecter et d'apprécier le riche patrimoine culturel des lieux qu'elles visitent".

Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)
Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)

Elle a ajouté : "En tant que voyageuse passionnée et l'une des rares femmes guides, je m'efforce de représenter mon pays avec fierté et de présenter le meilleur de l'Arabie saoudite aux visiteurs."

Il est important de faire des recherches approfondies, de nouer des liens et de s'immerger dans les traditions locales lorsque l'on se rend dans le Royaume, a déclaré Mme Shawoosh. "N'oubliez pas de faire preuve d'hospitalité, de vous habiller modestement lorsque vous visitez les mosquées et de profiter de l'accueil chaleureux du peuple saoudien", a-t-elle ajouté.

L'une des principales raisons pour lesquelles les femmes devraient envisager l'Arabie saoudite comme destination est l'engagement du pays en faveur de la sécurité des femmes.

La culture saoudienne mettant l'accent sur l'hospitalité, le Royaume est réputé pour la gentillesse et la générosité de ses habitants, toujours prêts à aider les touristes. L'accueil chaleureux des Saoudiens ne manquera pas de rassurer les voyageuses en solo.

L'Arabie saoudite propose des séjours de bien-être aux voyageuses en solo qui souhaitent se détendre et se ressourcer. Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure, des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir.

"Des villes animées aux déserts sereins, chaque voyageur a quelque chose à découvrir et à chérir pour toujours", a déclaré M. Shawoosh.

Les retraites de luxe comme Habitas AlUla et Six Senses Southern Dunes proposent des traitements de spa personnalisés et des programmes de bien-être.

Une voyageuse, Rasha, a déclaré que le voyage en solo était l'occasion de "s'immerger dans diverses cultures, de découvrir une nouvelle confiance en soi et d'élargir ses perspectives".

"Chaque destination en Arabie saoudite offre la sécurité, la chaleur et de riches aperçus des traditions et des délices culinaires, ce qui favorise l'empathie et le respect", a-t-elle ajouté.

"En partageant nos expériences, nous devenons des phares de l'autonomisation et de l'inspiration, façonnant nos propres récits et encourageant les autres à embrasser le pouvoir transformateur du voyage et de l'exploration culturelle. En explorant le monde, on peut se trouver soi-même".

L'Arabie saoudite compte également des femmes inspirantes qui sont à l'origine de la transformation culturelle du pays. Les femmes entrepreneurs représentent 45 % des PME en Arabie saoudite, et les femmes mènent la charge dans les secteurs du tourisme et de la mode du pays.

Les femmes artistes, chefs et créatrices de mode font du Royaume une destination passionnante pour les voyageuses en solo qui souhaitent soutenir les entreprises dirigées par des femmes.

Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)
Le pays compte diverses régions qui propose des expériences de bien-être sur mesure : des eaux pures de la mer Rouge aux montagnes verdoyantes de l'Asir. (Fournie)

Avec sept sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, un patrimoine et une culture riches, et des villes animées comme Jeddah et Riyad, le Royaume offre quelque chose à chaque voyageur.

Les voyageuses en solo peuvent également explorer des ruines anciennes, se promener dans de vieilles villes ou profiter d'activités de plein air comme les safaris dans le désert et les vols en montgolfière.

Dina, une professionnelle du marketing originaire d'Australie, s'est rendue à plusieurs reprises en Arabie saoudite, dont deux fois en solo. En tant que passionnée d'aventure autoproclamée, elle se sent attirée à chaque fois pour satisfaire ses envies de détente et d'excitation.

Enthousiasmée par la chaleur et le dynamisme de la scène culturelle, elle a exploré AlUla, Diriyah, Jeddah et Abha.

"C'est un tel plaisir de sortir et de se promener en Arabie saoudite. Je n'ai jamais eu à réfléchir à ma sécurité et je ne me suis jamais sentie mal à l'aise", a-t-elle déclaré.

Visiter l'Arabie saoudite n'a jamais été aussi facile, et des initiatives en matière de visas ont été lancées pour rendre le pays plus accessible. Le programme eVisa comprend désormais 63 pays et régions administratives spéciales, et les détenteurs de visas du Royaume-Uni, des États-Unis et de l'espace Schengen peuvent bénéficier de eVisas instantanés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.