Qasr Al Sarab ou la grande évasion

Qasr Al Sarab. (Photo fournie).
Qasr Al Sarab. (Photo fournie).
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Publié le Samedi 28 novembre 2020

Qasr Al Sarab ou la grande évasion

  • D'une superficie de 650 000 kilomètres carrés, Rub Al-Khali ou «Quart vide» est un désert géant, plus grand que la France
  • Niché dans une vallée désertique au milieu d’immenses dunes, et faisant face à des marais salants, l'hôtel Qasr Al Sarab se dévoile avec ses tours de pierre, de grandes treilles et des jeux d'eau

DUBAÏ: Les couleurs changent en fonction du lieu dans lequel vous vous trouvez ou de l’heure de la journée. Les sables mouvants ondulent en vagues multicolores – tons d’orange couleur rouille, éclats d’argent, ou or scintillant. Les couleurs dépendent des grains de sable, mais aussi des effets d’un soleil omniprésent, qui frappe l’un des paysages désertiques les plus rudes du monde.

C’est le Rub Al-Khali, ou «Quart vide». D'une superficie de 650 000 kilomètres carrés, ce désert géant est plus grand que la France. Il est à cheval sur quatre pays: l'Arabie saoudite, le Yémen, Oman et les Émirats arabes unis. C'est le plus grand désert de sable continu du monde.

Bien sûr, étant donné que la majorité de la région du Golfe est composée presque exclusivement de déserts, cela pourrait ne pas sembler particulièrement impressionnant. Mais comparer cette vaste étendue de dunes imposantes à n'importe quel autre désert serait la desservir. Notamment parce que, du côté des Émirats arabes unis, elle abrite également le magnifique hôtel de Qasr Al Sarab.

(photo fournie)
Terrasse de la villa Anantara et sa piscine. (photo fournie)

Niché dans une vallée désertique au milieu d’immenses dunes, et faisant face à des marais salants, l'hôtel se dévoile avec ses tours de pierre, de grandes treilles et des jeux d'eau, ressemblant à une ancienne forteresse arabe.

Qasr Al Sarab est pratiquement la seule structure à des kilomètres à la ronde – un bateau solitaire à la dérive dans une mer de sable. L’hôtel, qui est situé à deux heures d’Abu Dhabi et à quarante-cinq minutes environ de toute autre agglomération, doit donc subvenir à ses besoins. L'hôtel recycle toute son eau, possède sa propre station d'épuration, et cultive même ses propres fruits et légumes dans une serre du désert.

Qasr Al Sarab, qui a rouvert ses portes le 15 août après avoir été fermé depuis le début de la pandémie de la Covid-19, s’est préparé au retour des clients, notamment ceux du pays. L'établissement possède une salle de sport récemment réaménagée (dotée d'équipements Technogym), un nouveau club pour enfants et une piscine rénovée. Les restaurants sur place proposent des options traditionnelles – dans une zone extérieure couverte, de style bédouin –, ainsi que des options plus modernes, à l’instar du Suhail Steakhouse, qui se trouve sur le toit.

(photo fournie)
Les restaurants sur place proposent des options traditionnelles, ainsi que des options plus modernes, à l’instar du Suhail Steakhouse, qui se trouve sur le toit. (photo fournie)

La bibliothèque de l'hôtel regorge de livres historiques et d'informations sur le paysage que l’on peut admirer à travers les fenêtres. C’est l’endroit idéal pour se renseigner sur l’écosystème du Quart vide et sur les animaux qui le peuplent. Bien qu'il semble dépourvu de vie à première vue, le désert abrite en réalité de nombreuses espèces. Gardez les yeux grand ouverts pour repérer les serpents, les renards des sables, les gazelles, les oiseaux, les scorpions et les araignées-chameaux. Le gouvernement d'Abu Dhabi a travaillé sur un programme de réhabilitation de l'oryx d'Arabie, et en donc relâché dans la zone protégée près de l'hôtel.

L'hôtel lui-même accueille de nombreux animaux. Quelques chevaux et chameaux arabes vous emmènent faire des randonnées à travers les dunes au lever du soleil, tandis que six chiens sloughis, traditionnellement entraînés à la chasse par des tribus nomades arabes, présentent des spectacles avec les faucons de l'hôtel. Mais si vous êtes vraiment à la recherche de sensations fortes, partez pour une escapade dans les dunes. Où que vous soyez aux Émirats arabes unis, c'est l’une des activités préférées – mais la taille des dunes dans le Quart vide rend l'expérience plus exaltante qu’ailleurs. Les plus belles montagnes russes ne sauraient être comparées à une heure dans une Nissan Patrol avec Waris, l’un des conducteurs sur dunes les plus expérimentés de la région. Il était sur place avec l'équipe du film Star Wars: le Réveil de la Force et c’est lui que l’on a chargé de tester les capacités de la nouvelle Bentley Bentayga.

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La taille des dunes dans le Quartier vide rend l'expérience plus exaltante qu’ailleurs. (Shutterstock)

Après un léger repos pour une remise en forme, profitez des animations du soir, sous la forme d’un séjour sous les étoiles. L'immensité du ciel nocturne semble plus fascinante ici, et les étoiles plus claires que partout ailleurs dans le pays – un choc saisissant pour les citadins, peu habitués aux merveilles d'un ciel clair. Ici, la paix et la tranquillité semblent presque d'un autre monde. C’est d’ailleurs ainsi que l'explorateur Wilfred Thesiger décrivait la région il y a soixante-dix ans dans Arabian Sands, il écrivait: «C'était très calme, avec le silence, que nous avons chassé de notre monde.»

S’il a accueilli depuis des logements cinq étoiles, ce magnifique désert demeure fondamentalement inchangé.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com