Expulsion du vice-président de la FIDH: Djibouti dénonce un «manque de neutralité»

Les autorités djiboutiennes ont dénoncé le "manque de neutralité" de la mission de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dont le vice-président a été récemment arrêté puis expulsé et la chargée de programme refoulée. (AFP)
Les autorités djiboutiennes ont dénoncé le "manque de neutralité" de la mission de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dont le vice-président a été récemment arrêté puis expulsé et la chargée de programme refoulée. (AFP)
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Publié le Mercredi 15 mars 2023

Expulsion du vice-président de la FIDH: Djibouti dénonce un «manque de neutralité»

  • «Le traitement subi par mes collègues est inadmissible, mais pas surprenant», déclare Alice Mogwe, présidente de la FIDH
  • «Ce qui l'est davantage, c'est la passivité des pays européens, bien contents de profiter d'installations sur le sol djiboutien, sans se soucier du sort des populations locales»

NAIROBI: Les autorités djiboutiennes ont dénoncé le "manque de neutralité" de la mission de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dont le vice-président a été récemment arrêté puis expulsé et la chargée de programme refoulée, selon un communiqué consulté mercredi par l'AFP.

L'objectif de la mission de ces deux personnes étaient "de faire un état des lieux" de la situation des défenseurs des droits humains dans ce pays de la Corne de l'Afrique, selon un communiqué commun de la FIDH et la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH) publié mardi.

Dimanche soir, une chargée de programme "en mission pour la FIDH et munie d'un visa valide, se présente au contrôle frontière de l'aéroport de Djibouti. Refusant de lui donner la moindre raison, des policiers l'empoignent par les bras et l'obligent à embarquer dans un avion en partance pour Istanbul", dénonce le communiqué.

Samedi, Me Alexis Deswaef, vice-président de la FIDH, "également membre de la mission et en possession d'un visa valide, était entré sur le territoire sans problème", selon le communiqué.

Mais lundi, "après 48 heures de mission dans des conditions rendues compliquées par une filature" des services de sécurité, M. Deswaef "a été arrêté à son hôtel avant d'être conduit à l'aéroport et placé dans un avion pour la capitale de l'Ethiopie".

Dans un communiqué signé par le ministre de l'Intérieur, les autorités djiboutiennes ont accusé M. Deswaef d'être l'avocat de Daher Ahmed Farah, membre de l'opposition plusieurs fois emprisonné, "qui a poursuivi l'Etat de Djibouti devant le Conseil des droits de l'homme" de l'ONU.

"Par conséquent, Djibouti regrette le manque de neutralité de cette mission et invite la FIDH à revenir sur le choix de son émissaire", ont conclu les autorités du pays de la Corne de l'Afrique.

Djibouti est un Etat stable en plein coeur d'une région troublée et qui suscite l'intérêt des grandes puissances. Il accueille notamment des bases militaires américaine, française et chinoise.

Le parti au pouvoir du président Ismaël Omar Guelleh, en poste depuis 1999, a remporté fin février largement et sans surprise les législatives. Les principaux partis d'opposition avaient boycotté ce scrutin.

"Le traitement subi par mes collègues est inadmissible, mais pas surprenant", déclare Alice Mogwe, présidente de la FIDH. "Ce qui l'est davantage, c'est la passivité des pays européens, des Etats-Unis et de la Chine, bien contents de profiter d'installations sur le sol djiboutien, sans se soucier du sort des populations locales".


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.