Les EAU se heurtent à Israël au sujet d'une ville palestinienne incendiée

La police montée israélienne affronte des manifestants à Tel Aviv, jeudi, lors d'une manifestation contre le projet de réforme judiciaire controversé du gouvernement (Photo, AFP).
La police montée israélienne affronte des manifestants à Tel Aviv, jeudi, lors d'une manifestation contre le projet de réforme judiciaire controversé du gouvernement (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 mars 2023

Les EAU se heurtent à Israël au sujet d'une ville palestinienne incendiée

  • Le cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane promet 3 millions de dollars pour reconstruire Houwara après qu'un ministre israélien a déclaré qu'elle devrait être «anéantie»
  • Herzog a soutenu que les réformes pourraient déclencher un conflit violent

DUBAÏ: Les Émirats arabes unis se sont heurtés à Israël jeudi au sujet d'une ville palestinienne incendiée lors d'un saccage par des colons juifs radicaux.

Le cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, président des Émirats arabes unis, a promis 3 millions de dollars (1 dollar américain = 0,94 euro) pour la reconstruction de Houwara, en Cisjordanie occupée, quelques jours après qu'un ministre du nouveau gouvernement israélien d'extrême droite a déclaré que la ville devait être détruite.

Un Palestinien est mort et des dizaines de maisons et de voitures ont été incendiées lorsque des bandes de colons radicaux se sont déchaînées à Houwara le 26 février. Depuis, les colons ont essayé d'attaquer la ville à plusieurs reprises.

«Houwara doit être anéantie», avait déclaré le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich après l'attaque du 26 février. Le ministre a également la responsabilité ministérielle de l'Administration civile en Cisjordanie, qui en fait de facto le «gouverneur» israélien du territoire.

Smotrich est un fanatique religieux notoire, accusé de crime de haine, qui vit lui-même dans une colonie illégale. Ses propos ont été condamnés par les États-Unis et les Nations unies, dans tout le monde arabe et même en Israël.

Les Émirats arabes unis sont passés à l'action en «débloquant 3 millions de dollars pour soutenir la reconstruction de la ville palestinienne de Houwara et les personnes touchées par les derniers événements», ont déclaré les autorités émiraties. Cette aide a reflété «les efforts humanitaires des Émirats arabes unis pour soutenir le peuple palestinien frère».

Anwar Gargach, conseiller principal du président des Émirats arabes unis, a déclaré que la promesse de don de 3 millions de dollars était «l'expression authentique du soutien constant et ferme du pays au peuple palestinien».

Les Émirats arabes unis sont l'un des principaux signataires des accords d'Abraham, l'accord historique de 2020 normalisant les relations avec Israël. Des relations refroidies depuis la formation, en décembre, du gouvernement le plus extrémiste de l'histoire d'Israël. La violence israélienne a tué 81 adultes et enfants palestiniens depuis le début de l'année.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou est également confronté à une opposition croissante en Israël. Les manifestants sont retournés dans les rues jeudi pour protester contre les réformes judiciaires proposées que les critiques décrivent comme une prise de pouvoir par Netanyahou, après avoir rejeté un compromis suggéré par le président Isaac Herzog.

Ces changements donneraient aux hommes politiques le contrôle de la nomination des juges de la Cour suprême et des pouvoirs étendus pour annuler les décisions de la Cour. Ils représentent «la fin de la démocratie», selon une pancarte exposée lors de manifestations à Tel-Aviv jeudi.

«Je crains que nous ne devenions un État religieux, que les lois du judaïsme ne priment et que la liberté démocratique que nous avons ne soit plus présente», a averti la manifestante Liat Tzvi, chercheuse à l'université de Tel-Aviv.

Herzog a soutenu que les réformes pourraient déclencher un conflit violent. «Quiconque pense qu'une véritable guerre civile, avec des vies humaines, est une limite que nous ne pourrons jamais atteindre, n'a aucune idée de ce dont il parle», a alerté le président d’Israël.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.