Israël: Nouveaux rassemblements contre la réforme de la justice

Des manifestants israéliens bloquent une route lors d'un rassemblement contre le projet de loi controversé de refonte judiciaire du gouvernement à Tel Aviv le 16 mars 2023 (Photo, AFP).
Des manifestants israéliens bloquent une route lors d'un rassemblement contre le projet de loi controversé de refonte judiciaire du gouvernement à Tel Aviv le 16 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 mars 2023

Israël: Nouveaux rassemblements contre la réforme de la justice

  • En l'absence d'estimation de la police, des médias israéliens ont évalué les manifestants à des dizaines de milliers de personnes
  • Un nouveau grand rassemblement a commencé à 19h00 (17h00 GMT) sur la place Habima en dans le centre de la ville

TEL-AVIV: De nombreux rassemblements ont eu lieu jeudi pour dénoncer la réforme du système judiciaire en cours d'examen au Parlement israélien, au lendemain du rejet par le gouvernement d'un appel présidentiel au compromis sur ce texte qui divise la société.

En l'absence d'estimation de la police, des médias israéliens ont évalué les manifestants à "des dizaines de milliers de personnes". Par son ampleur, la contestation s'impose comme l'un des mouvements de mobilisation populaire les plus importants de l'histoire d'Israël, qui fêtera en mai son 75e anniversaire.

La réforme, dont plusieurs dispositions ont déjà été adoptées en première lecture au Parlement, "est la fin de la démocratie", selon une des pancartes brandies dans la journée dans le centre de Tel-Aviv, alors que d'autres manifestations étaient organisées à Haïfa, dans le nord d'Israël, ou à Jérusalem.

"J'ai peur que cet endroit devienne un Etat religieux, que les lois juives passent au premier plan et que la liberté démocratique telle que nous la connaissons n'existe plus", a déclaré à l'AFP Liat Tzvi, 52 ans, chercheuse à l'Université de Tel-Aviv venue manifester dans la métropole côtière, où les protestataires ont bloqué une des principales autoroutes urbaines.

Un nouveau grand rassemblement a commencé à 19h00 (17h00 GMT) sur la place Habima en dans le centre de la ville, en présence de dirigeants de partis d'opposition.

Ceux-ci ont déclaré lors d'une conférence de presse conjointe accepter la proposition du président israélien Isaac Herzog qui a présenté mercredi une ébauche de compromis sur le projet de réforme, immédiatement rejeté par la coalition au pouvoir.

"Celui qui pense qu'une guerre civile est impossible n'a pas idée à quel point nous en sommes proches [...] mais je ne laisserai pas faire", avait déclaré M. Herzog mercredi, ajoutant être convaincu que "la majorité des Israéliens veulent un compromis".

"La proposition du président Herzog n'est pas parfaite et ce n'est pas ce que nous aurions voulu, mais c'est un compromis juste qui permet de vivre ensemble" et "nous l'acceptons", a déclaré le centriste Yaïr Lapid, chef de l'opposition.

«Equilibre entre les pouvoirs»  
Le mouvement de contestation a commencé début janvier, après la présentation de la réforme par le gouvernement formé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, figure de la droite israélienne, après avoir noué une alliance avec des partis d'extrême droite et ultra-orthodoxes juifs.

Les protestataires dénoncent en bloc le projet, qui entend limiter les prérogatives de la Cour suprême, mais aussi la politique générale du gouvernement.

Ils accusent le Premier ministre, inculpé pour corruption dans une série d'affaires, de vouloir se servir de la loi pour casser une éventuelle condamnation prononcée à son encontre.

Mardi, les députés ont adopté en première lecture un des textes de loi de la réforme durcissant les conditions permettant à la Cour suprême d'invalider une loi ordinaire et permettant au Parlement de prémunir une loi contre toute annulation.

D'autres dispositions décriées, notamment sur la procédure de nomination des juges, avaient déjà été adoptées en février en première lecture.

M. Netanyahu et ses alliés estiment la réforme nécessaire pour rétablir un rapport de force équilibré entre les élus et la Cour suprême, qu'ils jugent politisée.

Immédiatement après sa présentation, le projet de consensus préparé par M. Herzog avait été rejeté comme un "compromis unilatéral" par le gouvernement, le Premier ministre jugeant que "des points clefs" de la proposition présidentielle ne faisaient "que perpétuer la situation existante [sans apporter] l'équilibre requis entre les pouvoirs".

Lors d'une visite officielle à Berlin jeudi, M. Netanyahu a défendu sa réforme controversée de la justice face à la "grande inquiétude" exprimée sur le sujet par le chancelier allemand Olaf Scholz.

"Je suis attentif à ce qui se passe dans le pays" et aux multiples manifestations contre le projet, a-t-il assuré, "mais nous devons apporter quelque chose qui corresponde au mandat que nous avons reçu [lors des élections de novembre ayant permis le retour au pouvoir de M. Netanyahu], et nous le ferons de manière responsable".


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.