Le Canada bannit l'exportation de plusieurs médicaments vers les Etats-Unis

Le gouvernement canadien a annoncé une interdiction d'exporter plusieurs médicaments utilisés dans le traitement du Covid-19, vers les Etats-Unis si ces ventes causent ou exacerbent une pénurie au Canada (Photo, AFP)
Le gouvernement canadien a annoncé une interdiction d'exporter plusieurs médicaments utilisés dans le traitement du Covid-19, vers les Etats-Unis si ces ventes causent ou exacerbent une pénurie au Canada (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 29 novembre 2020

Le Canada bannit l'exportation de plusieurs médicaments vers les Etats-Unis

  • « Notre système de soins de santé est un symbole de notre identité nationale et nous entendons le protéger »
  • Depuis 2017, près de la moitié (44%) des médicaments vendus au Canada ont été en pénurie « au moins une foi »

MONTREAL : Le gouvernement canadien a annoncé samedi une interdiction d'exporter plusieurs médicaments vers les Etats-Unis, notamment ceux utilisés dans le traitement du Covid-19, si ces ventes causent ou exacerbent une pénurie au Canada.

Cette interdiction survient au moment où entre en vigueur lundi aux Etats-Unis une réforme promue par Donald Trump pour permettre l'importation de médicaments de l'étranger afin de faire baisser les prix.

Celle-ci va notamment permettre aux pharmaciens et aux grossistes d'importer, en vrac, certains médicaments sur ordonnance destinés au marché canadien, explique le ministère canadien de la Santé dans un communiqué.

Cette mesure « a bénéficié d'un soutien important au niveau des Etats américains, et toute adoption par l'industrie exacerberait le problème actuel des pénuries de médicaments au Canada », précise le communiqué.

« Notre système de soins de santé est un symbole de notre identité nationale et nous entendons le protéger », a déclaré Patty Hajdu, ministre canadienne de la Santé, en annonçant l'adoption vendredi d'un décret en ce sens.

Le Canada est un petit marché qui représente 2% des ventes de médicaments dans le monde, contre 44% pour les Etats-Unis. Or le Canada se procure 68% de ses médicaments à l'étranger, selon le ministère.

Depuis 2017, près de la moitié (44%) des médicaments vendus au Canada ont été en pénurie « au moins une foi », indique Santé Canada. 

La pandémie de Covid-19 a fait augmenter la demande de certains médicaments, compliquant davantage le maintien de l'approvisionnement en médicaments au Canada en fonction des besoins.

Le décret couvre tous les médicaments qui peuvent être importés en vrac aux États-Unis, ainsi que ceux utilisés dans le traitement du virus, les produits biologiques et les substances réglementées.

L'interdiction s'applique aux sociétés pharmaceutiques, grossistes et distributeurs détenant une licence de vente au Canada.

Ces entreprises devront également fournir des renseignements au ministère canadien pour lui permettre d'évaluer le risque de pénurie au Canada.

Les médicaments coûtent plus chers aux Etats-Unis qu'au Canada. Les prix au Canada restent néanmoins plus élevés que dans la plupart des autres pays industrialisés.

Le président élu Joe Biden a promis plusieurs mesures pour abaisser le prix des médicaments aux Etats-Unis. Il entend notamment permettre aux gestionnaires du programme public d'assurance-santé pour les plus de 65 ans (Medicare) de négocier les prix avec les fabricants ou en autorisant les patients à commander des médicaments à l'étranger.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.