La diaspora tunisienne en France sollicitée

Lors d’une réunion organisée le 13 novembre dernier, l’ambassadeur de Tunisie à Paris, Mohamed Karim Jamoussi, a appelé les chefs de missions consulaires à la mobilisation pour consolider les liens avec la diaspora tunisienne en France (Photo, Fournie)
Lors d’une réunion organisée le 13 novembre dernier, l’ambassadeur de Tunisie à Paris, Mohamed Karim Jamoussi, a appelé les chefs de missions consulaires à la mobilisation pour consolider les liens avec la diaspora tunisienne en France (Photo, Fournie)
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Publié le Dimanche 29 novembre 2020

La diaspora tunisienne en France sollicitée

  • «#uptunisia est un appel fort adressé à la diaspora pour investir et s’investir dans le développement économique et humain de la Tunisie»
  • L’originalité de ce programme réside dans l’intégration totale «des contributions multidimensionnelles des compétences des Tunisiens à l’étranger, qu’ils soient investisseurs, prescripteurs ou influenceurs

Renforcement des liens avec la diaspora en France

PARIS: Lors d’une réunion organisée le 13 novembre dernier, l’ambassadeur de Tunisie à Paris, Mohamed Karim Jamoussi, a appelé les chefs de missions consulaires à la mobilisation pour consolider les liens avec la diaspora tunisienne en France. Objectif : renforcer leur rôle dans le développement économique de la Tunisie.

En effet, les services consulaires sont appelés à redoubler d’efforts pour rassembler les membres de la diaspora en France, individus et entreprises, autour de projets structurants qui permettent de contribuer à la consolidation de l’économie du pays.

Ainsi, des liens seront établis avec les associations, les étudiants et les chefs d’entreprises afin de les inciter à participer au développement des projets dans leur pays d’origine.

Mohamed Karim Jamoussi. Ambassadeur de Tunisie en France (Photo, Fournie)
Mohamed Karim Jamoussi. Ambassadeur de Tunisie en France (Photo, Fournie)

À ce titre, Mohamed Karim Jamoussi, appelle les chefs de missions à renforcer la numérisation des services consulaires, la mise en place de la coopération décentralisée et l’identification des opportunités de coopération au niveau des représentations consulaires tunisiennes en France.

«Je me réjouis de cette initiative. L’établissement de liens forts entre les membres de la diaspora tunisienne en France ou ailleurs et les représentants de l’État est primordial. Nous pourrions ainsi travailler à renforcer la coopération économique dans un cadre équilibré et profitable aux partenaires des deux rives de la Méditerranée», nous confie Nabil, un trentenaire franco-tunisien, diplômé d’une grande école d’ingénieur en France. «Le contexte actuel de la pandémie de Covid-19 bouleversé notre façon de réfléchir, elle nous permet de redéfinir nos priorités afin que nous établissions de nouveaux rapports basés sur des stratégies de développement économique entre la France, l’Europe et les pays du Maghreb, car nous avons un passé en commun, et nous pourrions construire un avenir plus prometteur pour nos pays», poursuit-il.

IDE nearshore de la diaspora

De son côté, l’Agence de la promotion de l’investissement extérieur (Fipa) compte lancer, à la mi-décembre, le programme «Diaspora market intelligence» (#uptunisia), en présence d’Ali Kooli, ministre de l’Économie, des Finances et du Soutien de l’investissement.

Selon les initiateurs du projet, l’originalité de ce programme réside dans l’intégration totale «des contributions multidimensionnelles des compétences des Tunisiens à l’étranger, qu’ils soient investisseurs, prescripteurs ou influenceurs».

«#uptunisia est un appel fort adressé à la diaspora pour investir et s’investir dans le développement économique et humain de la Tunisie», confirme, de son côté, Houda Cherif, chargée de communication diaspora auprès de l'agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), le parrain financier du programme de la Fipa.

Ainsi, cinquante personnes issues de la diaspora tunisienne et exerçant dans seize secteurs d’activités – textile, composants automobiles et aéronautique, nouvelles technologies, économie maritime, économie verte, gaming et industries culturelles, services financiers, énergie et santé – seront sollicitées pour élaborer une nouvelle offre tunisienne en matière d’investissements directs étrangers (IDE) nearshoring.

«En visant les expertises des membres de la diaspora et non plus exclusivement leur argent, on les gagne durablement comme des partenaires stratégiques», explique Samir Bouzidi, PDG d’Impact Diaspora, une start-up spécialisée dans la mobilisation 2.0 des diasporas africaines et expert international détaché auprès de la Fipa. «Ils s’approprient davantage la démarche, car ils en sont les premiers acteurs et potentiellement les premiers bénéficiaires», ajoute-t-il.

L’expert affirme aussi que les partenaires du programme #uptunisia auront accès à diverses opportunités exclusives, comme l’intégration dans les tournées d’officiels tunisiens à l’étranger, l’accès aux services VIP de la Fipa, les relais de publications auprès des médias partenaires, et la participation aux cycles de formation à l’intelligence économique des ambassades.

De plus, les trophées Tounsi du monde, un événement qui récompense les réussites de la diaspora tunisienne à l’étranger, prévus en mars ou en juillet 2021, selon l’évolution de la pandémie de Covid-19, devraient réunir tous les grands acteurs de l’écosystème tunisien pour renforcer l’apport de la diaspora tunisienne dans la construction socioéconomique du pays.

Une convention pour le partage d’expertises

Le 17 novembre dernier, la GIZ, l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii) et l’incubateur Afkar ont signé une convention pour la promotion et l’amélioration du soutien et de l’accompagnement des entrepreneurs issus de la diaspora à travers le programme d’incubation «Diaspora for Development» (D4D).

Les trois partenaires s’engagent à mettre à disposition les compétences dont elles disposent pour faciliter la mise en œuvre du programme D4D, notamment dans le cadre des projets inscrits dans la coopération public/privé, laquelle favorisera l’investissement, la création d’entreprises et d’emplois dans le pays ainsi que le partage d’expérience et d’expertise entre les trois partenaires.

Les trois structures se chargeront aussi de la mobilisation des membres de la diaspora tunisienne résidant dans cinq pays européens – Allemagne, France, Italie, Belgique et Suisse –, dès l’amélioration des conditions sanitaires dues à la Covid-19.

Ainsi, huit pépinières en faveur des membres de la diaspora tunisienne seront incubées par Afkar et installées par l’Apii dans les différentes régions du pays. Divers secteurs de la vie socioéconomique sont ciblés par ce dispositif: l’éducation, les nouvelles technologies de l’information, le tourisme et l’agriculture.

Le programme D4D, cofinancé par le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique de l’Union européenne (FFU), qui inclut la région Afrique du Nord et le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), est d’ores et déjà mis en œuvre par voie digitale à travers une plate-forme d’incubation virtuelle et a permis la création de six entreprises.


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com