Sécurité et la stabilité régionales au menu de la 155e réunion ministérielle des ministres des AE du CCG

Les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont tenu mercredi la 155e réunion ministérielle au siège du secrétariat général du CCG, à Riyad. (Photo fournie)
Les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont tenu mercredi la 155e réunion ministérielle au siège du secrétariat général du CCG, à Riyad. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 23 mars 2023

Sécurité et la stabilité régionales au menu de la 155e réunion ministérielle des ministres des AE du CCG

  • Le conseil ministériel a salué l’accord conclu par l’Arabie saoudite et l’Iran à Pékin pour établir des relations diplomatiques et rouvrir leurs ambassades à l’initiative du président chinois, Xi Jinping
  • La réunion ministérielle se tient tous les trois mois et se concentre sur les résultats des comités ministériels établis après un sommet annuel

RIYAD: Les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont tenu mercredi la 155e réunion ministérielle au siège du secrétariat général du CCG, à Riyad. Ils ont discuté des moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales.

La réunion fait suite à la mise en œuvre des décisions de la 43e session du Conseil suprême du CCG, présidée par le prince héritier et Premier ministre d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, au mois de décembre.

Cet événement était présidé par Sayyed Badr al-Busaidi, ministre des Affaires étrangères d’Oman, en présence du secrétaire général du CCG, Jasem Mohammed Albudaiwi.

Le ministre d’État des Émirats arabes unis (EAU), Khalifa Shaheen al-Marar, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, Abdellatif al-Zayani, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, et le ministre des Affaires étrangères du Koweït, cheikh Salem Abdallah al-Jaber al-Sabah, assistaient à cette réunion.

Cette dernière a commencé par l’examen des sujets récents, parmi lesquels la confirmation des décisions prises par le conseil suprême lors de sa 43e session, en décembre 2022, au sujet des relations avec l’Iran.

Le conseil ministériel a salué l’accord conclu par l’Arabie saoudite et l’Iran à Pékin pour établir des relations diplomatiques et rouvrir leurs ambassades, à l’initiative du président chinois, Xi Jinping.

Il a également mis en lumière l’importance de l’engagement de l’Iran à ne pas dépasser le taux d'enrichissement d’uranium requis à des fins pacifiques.

Dans le cadre de la réunion, le conseil ministériel a exprimé son soutien aux victimes du tremblement de terre survenu en Turquie et en Syrie, ainsi que sa solidarité avec les peuples de ces deux pays.

Il a condamné les opérations terroristes contre l’Irak qui ont pris pour cible les civils et les forces de sécurité irakiennes et a réitéré le soutien du CCG à l’Irak dans la lutte contre le terrorisme.

Il a exprimé sa solidarité avec les pays qui combattent toutes les organisations terroristes pour renforcer la sécurité et la stabilité sur leurs terres, comme la Somalie et l’Afghanistan.

Le conseil condamne par ailleurs les actes terroristes qui visent des civils et des installations civiles, notamment des écoles, des lieux de culte et des hôpitaux en Afghanistan.

De plus, il a condamné le soutien étranger continu aux groupes terroristes irakiens, libanais, syriens, yéménites, entre autres, qui menacent la sécurité nationale arabe dans la région.

Le conseil ministériel a fait part du ferme soutien du CCG à la souveraineté, à la sécurité et à la stabilité du Liban. Rappeler combien il est important de mettre en œuvre des réformes structurelles globales permettra au Liban de surmonter sa crise politique et économique.

Parmi les sujets abordés lors de la réunion figuraient les positions fermes du conseil sur la souveraineté du peuple palestinien et des territoires palestiniens occupés depuis juin 1967.

Le conseil ministériel a dénoncé l’escalade des violations israéliennes répétées contre le peuple palestinien et a appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux menaces contre la présence palestinienne à Jérusalem.

Le conseil a salué le Programme saoudien pour le développement et la reconstruction du Yémen, qu’il considère comme une affirmation de la volonté des pays du CCG de garantir la sécurité, la stabilité et le développement du peuple yéménite.

Le conseil a également félicité l’Arabie saoudite pour les subventions qu’elle a accordées au Yémen, d’un montant total de 4,2 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) et le récent dépôt d’un milliard de dollars à la Banque centrale du Yémen pour fournir une aide alimentaire.

Par ailleurs, il a lancé un appel à la milice houthie afin de l’inciter à répondre à l’invitation du Conseil de direction présidentiel pour tenir des négociations sous la supervision de l’ONU en vue de parvenir à une solution politique.

En outre, le conseil a soutenu l’annonce faite par les EAU pour mettre en œuvre des projets de remise en état des secteurs de la santé, des énergies renouvelables et de l’agriculture pour 2023, d’une valeur totale de 325 millions de dollars.

La promesse du Qatar de mettre en place dix écoles mobiles au Yémen a également été saluée.

Le Koweït a annoncé en outre l’expansion de son projet destiné aux jeunes et l’inclusion financière qui vise à fournir trois subventions supplémentaires d’une valeur de 5 millions de dollars par l’intermédiaire du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe.

Le conseil ministériel a insisté sur le fait qu’il était important de poursuivre tous les efforts de soutien au peuple syrien, saluant la résolution no2642 du Conseil de sécurité, en date du 9 janvier 2023, qui prolonge l’acheminement de l’aide humanitaire de l’ONU à travers la frontière de la Turquie vers la Syrie jusqu’à la fin du mois de juin 2023.

En marge de la 155e réunion du conseil ministériel, le prince Faisal a rencontré le ministre koweïtien des Affaires étrangères pour faire le point et développer les relations.

La réunion ministérielle se tient tous les trois mois et se concentre sur les résultats des comités ministériels établis après un sommet annuel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

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  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.

 


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".