La France condamne l'intention russe de déployer des armes nucléaires au Bélarus

Le président russe Vladimir Poutine rencontre son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko (Photo, AFP).
Le président russe Vladimir Poutine rencontre son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 27 mars 2023

La France condamne l'intention russe de déployer des armes nucléaires au Bélarus

  • Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires «tactiques» au Bélarus
  • Dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, le Bélarus est frontalier de l'Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie

PARIS: La France a condamné dimanche l'intention du président russe Vladimir Poutine de déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire de son allié bélarusse, appelant Moscou à faire preuve de "responsabilité" et à revenir sur sa décision, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Après la violation du traité FNI (traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, ndlr) par la Russie, qui a mené à sa disparition, et l'annonce de la suspension par la Russie de sa participation au traité New Start en février dernier, cet accord représente un élément supplémentaire d’érosion de l’architecture internationale de la maîtrise des armements et de la stabilité stratégique en Europe", souligne la porte-parole du Quai d'Orsay.

L'UE menace le Bélarus de nouvelles sanctions s'il accueille des armes nucléaires russes

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti dimanche que l'UE était "prête" à adopter de nouvelles sanctions contre le Bélarus si ce pays déployait des armes nucléaires russes sur son territoire.

"L'accueil par le Bélarus d'armes nucléaires russes constituerait une escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne. Le Bélarus peut encore arrêter cela, c'est son choix. L'UE se tient prête à réagir par de nouvelles sanctions", a déclaré Josep Borrell sur Twitter.

Paris appelle la Russie à "faire preuve de la responsabilité attendue d'un État doté de l'arme nucléaire et à revenir sur cet accord déstabilisant", conclut-elle.

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire de son allié, le Bélarus, un pays situé aux portes de l'Union européenne.

Des responsables russes ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l'arme nucléaire en Ukraine en cas d'escalade significative du conflit. Dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, le Bélarus est frontalier de l'Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie.


Macron reçoit le président italien le 7 juin au nom des «liens exceptionnels» entre Rome et Paris

Le président français Emmanuel Macron est accueilli par le président italien Sergio Mattarella avant un déjeuner privé au palais du Quirinal à Rome le 24 octobre 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron est accueilli par le président italien Sergio Mattarella avant un déjeuner privé au palais du Quirinal à Rome le 24 octobre 2022. (Photo, AFP)
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  • Les autorités françaises insistent sur les «liens exceptionnels» entre la France et l'Italie alors que les deux voisins viennent de traverser une nouvelle phase de tensions au sujet de l'immigration
  • Depuis l'arrivée au pouvoir à l'automne à Rome d'une coalition ultra-conservatrice dirigée par Giorgia Meloni, les relations ont connu plusieurs accès de fièvre sur ce thème épineux

PARIS: Emmanuel Macron va recevoir le 7 juin le président italien Sergio Mattarella au nom de leur "relation de confiance et d'amitié" mais aussi des "liens exceptionnels qui unissent" les deux pays, a annoncé mercredi l'Elysée après une nouvelle crise entre Rome et Paris sur la question de l'immigration.

Le président français et son homologue italien vont visiter ensemble, le jour de son inauguration, l'exposition "Naples à Paris" au musée du Louvre, qui "honore les liens historiques entre la France et l'Italie", indique-t-on côté français.

Le musée de Capodimonte à Naples, dans le sud de l'Italie, a prêté une soixantaine de ses plus grands chefs-d’œuvre au Louvre, "qui viendront dialoguer avec ses collections et même les compléter" pour donner "un aperçu unique de la peinture italienne en France", ajoute la présidence française.

"Cette visite sera suivie d'une rencontre au palais de l’Elysée", précise-t-elle.

Les autorités françaises insistent sur les "liens exceptionnels" entre la France et l'Italie alors que les deux voisins viennent de traverser une nouvelle phase de tensions au sujet de l'immigration.

Depuis l'arrivée au pouvoir à l'automne à Rome d'une coalition ultra-conservatrice dirigée par Giorgia Meloni, les relations ont connu plusieurs accès de fièvre sur ce thème épineux.

Une rencontre de 45 minutes entre Emmanuel Macron et la Première ministre italienne en marge du G7 au Japon, puis une visite de la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna à Rome la semaine dernière ont semblé dissiper, pour l'instant, ces malentendus. Et ont ouvert la voie à une visite de Giorgia Meloni en France, probablement en juin, même si la date précise n'a pas encore été fixée.


Calais: un migrant soudanais meurt percuté par un camion

Un migrant soudanais est mort mercredi matin à Marck, près de Calais (Pas-de-Calais), percuté par un poids lourd dans lequel il tentait de monter pour rallier l'Angleterre (Photo d'illustration, AFP)
Un migrant soudanais est mort mercredi matin à Marck, près de Calais (Pas-de-Calais), percuté par un poids lourd dans lequel il tentait de monter pour rallier l'Angleterre (Photo d'illustration, AFP)
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  • Depuis 2018, les migrants sont de plus en plus nombreux à tenter la traversée de la Manche sur de petites embarcations
  • Le 10 mai, un autre migrant était mort percuté par un camion sur la rocade portuaire de Calais

LILLE: Un migrant soudanais est mort mercredi matin à Marck, près de Calais (Pas-de-Calais), percuté par un poids lourd dans lequel il tentait de monter pour rallier l'Angleterre, a-t-on appris auprès du parquet.

L'accident s'est produit vers 6H10 lorsqu'un "ensemble routier" sortant d'une entreprise à Marck s'est engagé sur un rond-point, où "un individu d'origine soudanaise" a tenté de monter à bord, "a chuté et été percuté par le véhicule, qui a poursuivi sa route", a rapporté le procureur de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras.

La victime, "serait âgée de 26 ans selon d'autres migrants présents au moment des faits", ajoute-t-il.

Le jeune homme est décédé de ses blessures. "Des investigations médico-légales sont en cours pour connaître les causes exactes du décès", selon M. Le Bras.

Une enquête a été confiée au commissariat de Calais. Des recherches sont menées "pour identifier le conducteur de l'ensemble routier", qui ne s'est pas arrêté.

Le 10 mai, un autre migrant était mort percuté par un camion sur la rocade portuaire de Calais.

Depuis 2018, les migrants sont de plus en plus nombreux à tenter la traversée de la Manche sur de petites embarcations, en raison du verrouillage des abords du port de Calais et du tunnel sous la Manche qui hypothèquent les traversées par camion.

Certains d'entre eux continuent toutefois à tenter de monter dans des poids-lourds, faute d'argent pour financer un passage par la mer.

En 2022, cinq personnes migrantes ont trouvé la mort en mer et quatre ont été portées disparues, en tentant de rejoindre les côtes anglaises au départ du littoral nord de la France. Au moins trois autres exilés sont morts la même année près du littoral, en tentant de monter sur des camions ou des trains.


Région IDF: un «coup de pouce énergie» de 250 euros pour les plus vulnérables

«Pas un euro de fonds européen ne sera perdu, parce que nous devons consommer notre enveloppe de FSE d'ici décembre et que 8% de ces crédits n'ont pas été consommés du fait de la crise Covid», a assuré Valérie Pécresse. (AFP)
«Pas un euro de fonds européen ne sera perdu, parce que nous devons consommer notre enveloppe de FSE d'ici décembre et que 8% de ces crédits n'ont pas été consommés du fait de la crise Covid», a assuré Valérie Pécresse. (AFP)
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  • Cette aide pourra bénéficier aux ménages franciliens disposant d'un revenu fiscal inférieur ou égal à 60% du revenu fiscal régional médian, soit 14 802 euros
  • D'un montant de 45 millions d'euros prévu dans le budget supplémentaire 2023, elle sera financée par le Fonds social européen et devrait profiter à 160 000 foyers fiscaux

PARIS: La région Ile-de-France va adopter un "coup de pouce énergie" de 250 euros pour les foyers franciliens les plus vulnérables face à la crise énergétique, a-t-on appris mercredi lors d'une séance plénière du conseil régional.

Cette aide pourra bénéficier aux ménages franciliens disposant d'un revenu fiscal inférieur ou égal à 60% du revenu fiscal régional médian, soit 14 802 euros.

D'un montant de 45 millions d'euros prévu dans le budget supplémentaire 2023, elle sera financée par le Fonds social européen (FSE) et devrait profiter à 160.000 foyers fiscaux.

"Pas un euro de fonds européen ne sera perdu, parce que nous devons consommer notre enveloppe de FSE d'ici décembre et que 8% de ces crédits n'ont pas été consommés du fait de la crise Covid", a assuré la présidente LR de l'exécutif régional, Valérie Pécresse.

En moyenne, la facture énergétique des ménages a augmenté de l'ordre de 30% en 2023, selon la Région. Les Franciliens pourront demander à bénéficier de ce dispositif via une plateforme qui sera mise en ligne sur son site à partir du 1er juillet.

"Ce coup de pouce est le bienvenu, mais avec un excédent budgétaire de 356 millions d'euros, il était possible de faire plus pour le pouvoir d'achat de tous les Franciliens en annulant, par exemple, la hausse de la carte Imagine R et de la restauration dans les lycées", a réagi auprès l'AFP la cheffe des élus communistes, Céline Malaisé.

Le dispositif financé par l'Union européenne "doit être sollicité entre le 1er juillet et le 1er octobre uniquement. Le principe du premier arrivé, premier servi a été retenu. Cela nous questionne", a-t-elle ajouté.

Le texte sera adopté jeudi lors de la commission permanente du conseil régional.