L'ambiance du ramadan imprègne les souks traditionnels d'Arabie saoudite

Un coup d'œil sur le «marché du ramadan» qui se tient pendant dix jours au parc du lac Al- Arbaeen, dans le quartier historique de Djeddah, à l'approche du ramadan. (SPA)
Un coup d'œil sur le «marché du ramadan» qui se tient pendant dix jours au parc du lac Al- Arbaeen, dans le quartier historique de Djeddah, à l'approche du ramadan. (SPA)
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Publié le Lundi 27 mars 2023

L'ambiance du ramadan imprègne les souks traditionnels d'Arabie saoudite

  • Pour acheter les indispensables du mois de ramadan – nourriture, décoration, vêtements – et vivre l'ambiance du mois sacré, vous n'avez qu'à vous rendre dans les souks
  • Les souks proposent une grande variété de boutiques qui vendent de l'or, des textiles, du miel, des épices, entre mille autres choses

RIYAD: Pour acheter les indispensables du mois de ramadan – nourriture, décoration, vêtements – et vivre l'ambiance du mois sacré, vous n'avez qu'à vous rendre dans les souks.

Le «souk», ce terme arabe qui signifie «marché», est pour le shopping une destination moderne qui conserve son charme d'antan.

May AlSheikh travaille chez Aramco comme géoscientifique des réservoirs. Arab News l'a interrogée sur le rôle des souks dans la culture du Moyen-Orient.

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La vieille ville d'AlUla abrite un marché calme d'où l'on peut admirer les montagnes. (Photo fournie)

«Les souks sont des lieux historiques d'échange commercial qui datent de plusieurs milliers d'années. Ils jouent de nos jours un rôle primordial dans la préservation de la culture et de l'identité de l’Arabie saoudite ainsi que celle des pays du Moyen-Orient dans leur ensemble», affirme Mme AlSheikh.

Pour elle, les souks permettent aux touristes de plonger dans la culture et la tradition des différents pays.

«L'entreprise dans laquelle je travaille est un véritable creuset culturel. Mes collègues viennent en effet des quatre coins du monde. Je leur donne toujours ce conseil: visitez les souks. Ils apprécient cet endroit qui représente à la fois une attraction touristique de premier ordre et un lieu de rencontre privilégié. Ici, ils se laissent emporter par l'ambiance chaleureuse; ils achètent des produits et des aliments traditionnels», explique-t-elle.

Souk Al-Swekit à AlKhobar
Le souk Al-Swekit fait partie des plus anciens souks de la province orientale. On y trouve des bijoux en or et des abayas à des prix abordables.

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La vieille ville d'AlUla abrite un marché calme d'où l'on peut admirer les montagnes. (Photo fournie)

Mme AlSheikh se rend au souk Al-Swekit pendant le mois de ramadan pour y acheter toutes sortes de produits pour sa famille et pour elle.

«Les souks sont des lieux historiques d'échange commercial qui datent de plusieurs milliers d'années. Ils jouent de nos jours un rôle primordial dans la préservation de la culture et de l'identité de l’Arabie saoudite et des pays du Moyen-Orient dans leur ensemble.»
May AlSheikh, géoscientifique des réservoirs chez Aramco

«C'est agréable de faire du shopping au marché de Swekit, surtout à la veille du jeûne du ramadan. Les boutiques que l'on trouve à Swekit proposent une grande gamme d'articles traditionnels et de produits locaux. Je me réjouis d'acheter des abayas, des épices et les vêtements de fête pour mes enfants et moi», confie-t-elle.

Les souks Al-Balad à Djeddah
Fondé au VIIe siècle après J.-C., Al-Balad est le plus ancien quartier de Djeddah. Il abrite plusieurs marchés traditionnels parmi les plus anciens: souk Al-Badu, souk Qabil, souk Alawi, souk Nada, souk Al-Khaskeya, souk Bab Al-Makkah et souk Bab Charif.

Les souks proposent une grande variété de boutiques qui vendent de l'or, des textiles, du miel, des épices, entre mille autres choses. Certains de ces marchés remontent à plusieurs dizaines d'années et occupent une place particulière dans le cœur des habitants.

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La vieille ville d'AlUla abrite un marché calme d'où l'on peut admirer les montagnes. (Photo fournie)

«Visiter les souks constitue une activité sociale animée, divertissante et simple. Des gens issus de classes sociales différentes s'y retrouvent pour faire leurs achats et discuter. C’est ce qui donne à cette activité tout son charme! Elle transgresse en effet les codes sociaux, rapproche les gens de différents milieux. Enfin, les souks favorisent l'essor des petites entreprises, qui contribuent à leur tour à la croissance économique globale», ajoute Mme AlSheikh.

N'oubliez pas de faire étalage de vos talents de négociateur!

Le souk de la Vieille Ville d'AlUla
Julian Ryall, correspondant du Daily Telegraph au Japon, a visité le souk de la vieille ville d'AlUla. Il a pu y découvrir les boutiques de vêtements, les marchés de fruits, de poterie et d'artisanat ainsi que les cafés que les habitants de la ville vous servent dans un cadre exceptionnel, avec vue sur les montagnes.

«Les étrangers qui se rendent en Arabie saoudite ne manqueront jamais de visiter les souks. Il s'agit sans aucun doute d'une activité phare du séjour dans le Royaume. C'est aussi important que de boire du thé lorsqu'on se rend en Angleterre», explique M. Ryall.

Il ajoute: «Je raffole du bouillonnement qui anime le marché; ces marchands qui invitent les passants à s'arrêter, qui les incitent à négocier les prix et les articles qu'ils vendent.»

«La bijouterie locale est mon endroit préféré. Le propriétaire a senti que je n'étais pas doué pour le marchandage. Par gentillesse, il m'a tout de même accordé une réduction sur le prix des boucles d'oreilles que je vais offrir à ma femme. Je lui dirai que j'ai réussi à négocier leur prix.»

Le souk Almaigliah à Riyad
Établi en 1986, le souk Almaigliah est le premier marché traditionnel de gros de Riyad. Il se situe à côté du fort Al-Masmak.

Ce souk comprend quatre bâtiments. Chacun est spécialisé dans une catégorie de produits: bijoux, vêtements pour femmes, vêtements pour hommes et parfums.

Le souk Almaigliah est réputé pour l'excellente qualité de l'oud arabe, proposé à un prix abordable, mais aussi pour ses parfums, ses épices et ses abayas pour femmes.

Cela fait près de trente ans que ce souk séduit les touristes venus du monde entier. Il reste une destination éminemment prisée des habitants de la région.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La reconnaissance de la Palestine, message à Israël sur «les illusions de l'occupation» 

La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
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  • "La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours"
  • Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus"

RAMALLAH: La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.

"La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours", a déclaré Mme Aghabekian, en référence à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par Israël.

Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus", a-t-elle ajouté.


Les groupes de défense des droits exhortent le Liban à protéger la liberté d'expression dans la nouvelle loi sur les médias

Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
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  • Les amendements proposés risquent de saper les efforts de réforme, selon les critiques
  • Les ONG demandent au Parlement d'abolir la diffamation criminelle et de mettre fin à la détention préventive

BEYROUTH: Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme.

Il s'agit notamment de décriminaliser la diffamation, le blasphème, l'insulte et la critique des fonctionnaires, d'interdire la détention provisoire en cas d'infractions liées à la liberté d'expression et de supprimer les restrictions onéreuses imposées à la création de médias.

Ces appels interviennent alors que la commission parlementaire de l'administration et de la justice doit reprendre mardi l'examen du projet de loi.

Le 31 août, les membres du Parlement ont reçu des propositions d'amendements au texte du projet de loi qui, selon les organisations, comprenaient la réintroduction de la détention préventive et des dispositions qui criminalisent l'insulte et la diffamation.

Les groupes de défense des droits, dont Amnesty International, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch et Reporters sans frontières, ont prévenu que les amendements proposés limiteraient davantage le travail des organisations de médias qui font l'objet d'une plainte en leur interdisant de publier des documents sur le plaignant tant que la procédure judiciaire est en cours.

Les lois libanaises sur la diffamation criminelle ont été utilisées à maintes reprises pour cibler et réduire au silence les critiques du gouvernement, les activistes et les journalistes au Liban, ces derniers étant régulièrement convoqués devant les agences de sécurité pour leur travail.

"Le Parlement devrait veiller à ce que ces pratiques cessent en adoptant une loi sur les médias qui soit entièrement conforme aux normes internationales en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

"Le Parlement libanais devrait adopter une loi sur les médias qui inclue les protections des droits pour lesquelles les groupes de défense des droits et des médias libanais se battent depuis longtemps", ont-elles ajouté.

Les groupes de défense des droits, qui ont examiné les amendements proposés, se sont opposés à la réintroduction de la détention provisoire, y compris "dans des circonstances aggravées, telles que l'atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

La détention provisoire n'est autorisée au Liban que pour les délits passibles de plus d'un an de prison. Elle est expressément interdite pour les délits liés aux médias dans les lois libanaises existantes sur les médias.

"S'il était adopté, cet amendement constituerait un recul significatif pour la protection du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias au Liban", ont déclaré les organisations.

Elles notent que l'amendement proposé ne précise pas ce que signifie "porter atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

"Une loi vague qui laisse les gens dans l'incertitude quant à l'expression qui peut la violer a un effet dissuasif sur la liberté d'expression, car les gens peuvent s'autocensurer de peur de faire l'objet d'une convocation, d'une détention provisoire ou d'éventuelles poursuites judiciaires", ont-elles ajouté.

"Les dispositions vagues laissent également la loi sujette à des abus de la part des autorités, qui peuvent les utiliser pour faire taire les dissidents pacifiques.

Une telle interdiction législative générale constituerait "une atteinte grave au droit à la liberté d'expression".

Les amendements proposés obligeraient les stations de télévision titulaires d'une licence à fournir au ministère de l'information et au Conseil national de l'audiovisuel des rapports réguliers, y compris des informations détaillées sur la programmation des émissions, et impliqueraient que les médias électroniques soient soumis à un régime d'autorisation préalable plutôt qu'à un régime de notification.

"Si elles ne sont pas élaborées avec soin, ces exigences en matière d'autorisation risquent de permettre une prise de décision arbitraire quant à l'établissement et à l'exploitation des médias et pourraient faciliter les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", indique la déclaration.

Le Parlement libanais a commencé à discuter d'une nouvelle loi sur les médias en 2010 après qu'un ancien membre du Parlement, Ghassan Moukheiber, et la Fondation Maharat, une organisation non gouvernementale basée à Beyrouth et spécialisée dans les questions relatives aux médias et à la liberté d'expression, ont soumis une proposition visant à modifier la loi sur les publications du Liban, qui est dépassée.

En janvier 2023, le Parlement a créé une sous-commission chargée d'étudier et de modifier le projet de loi sur les médias, dont la version finale a été soumise à la Commission de l'administration et de la justice le 27 mai.

Le projet de loi soumis à la commission en mai comprenait des avancées dans la protection du droit à la liberté d'expression au Liban, notamment l'abolition de la détention provisoire et des peines de prison pour toutes les violations liées à l'expression. Il abroge également les dispositions relatives à la diffamation et à l'insulte du code pénal libanais et de la loi sur le système judiciaire militaire.

La commission de l'administration et de la justice a entamé les discussions sur le dernier projet de loi sur les médias le 29 juillet et a tenu trois réunions sur la question.

Cependant, les amendements proposés, présentés aux membres du Parlement le 31 août, ont été largement contestés par les groupes internationaux de défense des droits pour des dispositions considérées comme restreignant la liberté des médias.

Les groupes de défense des droits ont demandé à la commission de rendre ses discussions publiques afin de garantir la transparence des débats législatifs et de faciliter la participation effective du public.


L'Arabie saoudite, le Qatar et la Chine condamnent l'attaque terrestre israélienne à Gaza

De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
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  • L'Arabie saoudite a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à mettre fin à l'escalade
  • Le Qatar a réitéré son soutien à la création d'un État palestinien indépendant

RIYADH : L'Arabie saoudite, la Chine et le Qatar ont condamné mercredi l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, avertissant que l'assaut violait le droit international et menaçait la stabilité régionale.

Dans une déclaration, le ministère saoudien des affaires étrangères a dénoncé ce qu'il a appelé "la poursuite des crimes" par les forces d'occupation israéliennes et a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'escalade.

Le Royaume a réaffirmé son rejet des actions qui portent atteinte au droit humanitaire international et a appelé à des efforts internationaux urgents pour mettre fin à la violence et assurer la protection des civils à Gaza.

Le ministère des affaires étrangères du Qatar a également condamné l'opération terrestre israélienne "dans les termes les plus forts", la qualifiant d'extension de la guerre contre le peuple palestinien et de "violation flagrante du droit international".

Il a averti que les actions d'Israël compromettaient les perspectives de paix par des politiques de "colonisation, d'agression et de racisme", et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour garantir le respect des résolutions internationales.

Le Qatar a réitéré son soutien à la cause palestinienne et à la création d'un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

À Pékin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine "s'oppose fermement à l'escalade des opérations militaires d'Israël à Gaza et condamne tous les actes qui portent atteinte aux civils et violent le droit international", en référence au bombardement de la ville de Gaza.