PARIS: Le déficit public pour 2022 devrait atteindre 4,8% du produit intérieur brut (PIB), "voire moins", mieux que l'objectif de 5% du gouvernement, tandis que la dette publique ne dépasserait pas le seuil inédit de 3 000 milliards d'euros, rapportent Les Échos lundi.
Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Économie et des Finances a refusé de confirmer ces chiffres.
L'Institut national de la statistique (Insee) doit dévoiler mardi matin le niveau d'endettement de la France à la fin de 2022, gonflé par les crises sanitaire puis énergétique, ainsi que l'ampleur du déficit public.
En janvier, le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, avait déjà annoncé que le déficit budgétaire pour l'année 2022 serait de 151,5 milliards d'euros, soit 19,5 milliards de mieux par rapport aux prévisions de la dernière loi de finances rectificative.
Cette amélioration s'explique notamment par des recettes fiscales additionnelles de 7 milliards d'euros.
Après son envol en 2020 du fait de la crise sanitaire, le ratio de dette publique avait amorcé un léger recul en 2021 grâce à un rebond de la croissance, atteignant 112,8% du PIB.
Pour 2022, le gouvernement table sur un nouveau reflux, à 111,6,%, tandis que le déficit public se résorberait à 5% du PIB selon l'objectif officiel, contre 6,5% en 2021, sur fond de ralentissement de la croissance à 2,6% l'an dernier.
Ces niveaux restent bien supérieurs à ceux qui prévalaient avant les crises sanitaire puis énergétique, quand l'endettement était limité à moins de 100% du PIB et le déficit public s'affichait à 3% du PIB en 2019.
Le gouvernement prévoit de présenter vers la mi-avril son nouveau programme de stabilité fixant la trajectoire des finances publiques pour les prochaines années.
Il mise principalement sur une hausse du PIB plus rapide que celle des dépenses, qui feraient l'objet de "plusieurs milliards d'euros d'économies". La croissance est anticipée par l'exécutif à 1% en 2023.