Discours historique de Charles III devant les députés allemands

Le roi Charles III de Grande-Bretagne et la reine consort britannique Camilla sont accueillis par une délégation après avoir atterri à l'aéroport de Berlin Brandebourg à Schoenefeld près de Berlin, le 29 mars 2023 (Photo, AFP).
Le roi Charles III de Grande-Bretagne et la reine consort britannique Camilla sont accueillis par une délégation après avoir atterri à l'aéroport de Berlin Brandebourg à Schoenefeld près de Berlin, le 29 mars 2023 (Photo, AFP).
Des personnes tenant des drapeaux allemands et britanniques attendent de voir l'arrivée du roi britannique Charles III et de Camilla, la reine consort, devant la porte de Brandebourg à Berlin, le 29 mars 2022 (Photo, AFP).
Des personnes tenant des drapeaux allemands et britanniques attendent de voir l'arrivée du roi britannique Charles III et de Camilla, la reine consort, devant la porte de Brandebourg à Berlin, le 29 mars 2022 (Photo, AFP).
La reine consort britannique, Camilla, s'entretient avec des personnes après une cérémonie de bienvenue à la porte de Brandebourg à Berlin, le 29 mars 2023 (Photo, AFP).
La reine consort britannique, Camilla, s'entretient avec des personnes après une cérémonie de bienvenue à la porte de Brandebourg à Berlin, le 29 mars 2023 (Photo, AFP).
L'épouse du président allemand Elke Buedenbender, la reine consort britannique Camilla, le roi britannique Charles III et le président allemand Frank-Walter Steinmeier assistent à une cérémonie de bienvenue à la porte de Brandebourg à Berlin, le 29 mars 2023 (Photo, AFP).
L'épouse du président allemand Elke Buedenbender, la reine consort britannique Camilla, le roi britannique Charles III et le président allemand Frank-Walter Steinmeier assistent à une cérémonie de bienvenue à la porte de Brandebourg à Berlin, le 29 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 30 mars 2023

Discours historique de Charles III devant les députés allemands

  • Charles III a promis durant son règne de faire «tout son possible» pour renforcer les liens entre les deux pays
  • Il a aussi défendu la solidarité avec l'Ukraine contre l'«agression non provoquée» de la Russie, soulignant la nécessité de défendre «la liberté et la souveraineté»

BERLIN: Charles III devient jeudi le tout premier monarque à s'adresser aux députés allemands dans l'enceinte du Bundestag, au deuxième jour de sa visite historique en Allemagne.

Le souverain britannique effectue dans ce pays son premier déplacement à l'étranger en tant que roi, une décision perçue comme un message fort sur la volonté du Royaume-Uni de tisser des liens étroits avec le reste de l'Europe dans l'ère post-Brexit.

Mercredi soir, lors d'un dîner organisé en son honneur par le chef de l'Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier, au château berlinois de Bellevue, Charles III a promis durant son règne de faire "tout son possible" pour renforcer les liens entre les deux pays.

Il a aussi défendu la solidarité avec l'Ukraine contre l'"agression non provoquée" de la Russie, soulignant la nécessité de défendre "la liberté et la souveraineté".

Jeudi, après un accueil par le chancelier allemand Olaf Scholz puis par la maire de la capitale, le souverain britannique pourrait revenir sur ce sujet dans son discours devant les députés du Bundestag, prévu à 11H45 locales (09H45 GMT).

Il s'agira d'un moment fort de sa visite. Jamais un ou une monarque ne s'est à ce jour exprimé dans cette enceinte.

Honneurs militaires et couronnes de papier accueillent Charles III en Allemagne

Une haie de soldats de la Bundeswehr salue leur passage et joue les hymnes des deux pays.

Pour Janis Aritis, un étudiant de 22 ans, le moment est émouvant : "ce n'est pas la même chose que lorsque c'était la reine. Il représente une nouvelle époque, une nouvelle ère".

Andreina Riera, 19 ans, porte, comme beaucoup d'autres dans l'assistance, une "couronne royale" en papier distribuée par une chaîne américaine de fast food. La reine consort Camilla l'a saluée et lui a dit: "J'adore votre chapeau".

"Je n'aurais jamais imaginé que cela puisse arriver, qu'elle me remarque. Je suis vraiment heureuse", se pâme l'étudiante vénézuélienne.

Elle fait partie des centaines de spectateurs que les heures d'attente, des températures fraîches et des contrôles de sécurité drastiques n'ont pas dissuadés de patienter pour être admis dans le périmètre de la cérémonie.

Certains sont venus de loin : "C'est la première visite du roi en Allemagne. Nous voulons fêter ça, peu importe combien de temps nous attendons", déclare Anja Wieting, employée d'un magasin de chaussures venue spécialement avec sa fille de 18 ans d'Oldenbourg, dans l'ouest du pays, à trois heures et demie de train.

Précédent de 2020

Ce ne sera pas la première fois que Charles se retrouve au pupitre de la chambre basse allemande.

Il s'y était déjà exprimé en novembre 2020. Mais à l'époque, il n'était encore que prince héritier. Il s'était adressé aux législateurs allemands à l'occasion du jour du Souvenir, dans un geste hautement symbolique marquant la réconciliation d'après-guerre entre les deux pays.

Après le Bundestag, Charles III a prévu de visiter un centre d'accueil de réfugiés ukrainiens, de s'entretenir avec un bataillon germano-britannique et de se déplacer dans un "écovillage" à Brodowin, à quelque 60 km de Berlin.

Le séjour porte largement l'empreinte du thème de l'écologie, dont Charles, 74 ans, s'est fait le chantre outre-Manche depuis des années.

Mercredi, Charles III, roi depuis septembre dernier, et son épouse, la reine-consort Camilla, ont été accueillis à la porte de Brandebourg par une foule d'Allemands transis à l'idée d'apercevoir le couple royal.

Après des heures d'attente dans la matinée, des centaines de fans des Windsor ou simples curieux ont pu voir de près le couple royal, qui a serré beaucoup de mains, et certains ont eu la chance d'échanger quelques mots avec eux.

«Nouveau chapitre»

La célèbre avenue Unter den Linden était pavoisée du drapeau britannique pour une visite qui se veut une occasion solennelle de célébrer la relation d'amitié entre les deux pays.

Vendredi, Charles III se rendra dans la ville portuaire de Hambourg. Il y visitera un projet d'énergie renouvelable, lors de la dernière journée de son voyage.

Le chef de l'Etat allemand Frank-Walter Steinmeier a salué pour sa part mercredi la visite du souverain britannique comme un "signe important de la relation germano-britannique", affirmant que les deux pays ouvraient "un nouveau chapitre".

Il a rappelé que cette visite intervenait six ans après la date lors de laquelle le Royaume-Uni avait entamé son processus de sortie de l'Union européenne.

Évoquant ce "triste jour", M. Steinmeier a exprimé son soulagement de voir que les liens entre le Royaume-Uni et l'Allemagne restent solides malgré le Brexit.

"Nous ouvrons un nouveau chapitre" dans les relations entre nos deux pays, a-t-il déclaré.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.