Des centaines de personnes fuient les combats dans la province de Marib au Yémen

Des combattants fidèles au gouvernement yéménite participent à un défilé militaire marquant le 56e anniversaire de la révolution de 1962 qui a établi la république yéménite, province de Marib, le 26 septembre 2022. (AFP)
Des combattants fidèles au gouvernement yéménite participent à un défilé militaire marquant le 56e anniversaire de la révolution de 1962 qui a établi la république yéménite, province de Marib, le 26 septembre 2022. (AFP)
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Publié le Jeudi 30 mars 2023

Des centaines de personnes fuient les combats dans la province de Marib au Yémen

  • Depuis dix jours, les combats font rage entre les forces yéménites et la milice houthie dans le district de Harib, au sud de Marib, et dans la région de Merkhah al-Ulya, dans la province méridionale de Chabwa
  • Des responsables yéménites et des groupes de défense des droits affirment que les Houthis avaient intensifié leurs attaques contre les habitants de la vieille ville d’Ibb qui avaient participé à un rassemblement antimilice inhabituel

AL-MOUKALLA: Des centaines de Yéménites ont été chassés de chez eux dans la province centrale de Marib alors que les Houthis continuent de mener leurs attaques contre les troupes gouvernementales, selon l’Organisation internationale des nations unies pour les migrations (OIM).

Depuis dix jours, les combats font rage entre les forces yéménites et la milice houthie dans le district de Harib, au sud de Marib, et dans la région de Merkhah al-Ulya, dans la province méridionale de Chabwa, faisant des dizaines de morts ou de blessés.

Entre le 19 et le 25 mars, l’OIM signale que 235 familles (1 410 personnes) ont été déplacées à Marib, Hodeïda et Taïz, tandis que 2 030 familles (12 180 personnes) ont été relocalisées dans différentes provinces yéménites depuis janvier.

Une trêve négociée par l’Organisation des nations unies (ONU), et appliquée en avril de l’année dernière, a entraîné une diminution importante des hostilités sur les champs de bataille du pays, en particulier à Marib, ainsi qu’une baisse significative des déplacements internes et des décès parmi les civils.

Mais les récentes frappes menées par les Houthis contre les troupes gouvernementales à Harib et, pour la première fois en un an, les attaques contre les loyalistes à Merkhah al-Ulya, ont brisé les espoirs d’un pacte de paix visant à mettre fin au conflit.

Les Forces de défense gouvernementales de Chabwa ont déclaré mardi avoir repoussé un assaut houthi à Merkhah al-Ulya et abattu un drone de la milice.

Dans le même temps, les responsables du gouvernement yéménite et les Houthis ont déclaré qu’ils commenceraient à échanger des centaines de prisonniers le 11 avril dans le cadre d’une opération de trois jours supervisée par l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Les deux parties sont convenues, lors du dernier cycle de pourparlers relatifs à l’échange de prisonniers, qui s’est terminé le 20 mars en Suisse, d’échanger 887 détenus pendant le mois sacré du ramadan.

Dans le cadre de cet accord, le gouvernement yéménite remettrait 706 prisonniers houthis contre 181 prisonniers gouvernementaux, dont un ancien ministre de la Défense, quatre journalistes condamnés à mort par les Houthis et 19 prisonniers de la coalition.

Majed Fadhail, vice-ministre des Droits de l’homme et membre de la délégation gouvernementale, déclare à Arab News que le premier jour, un avion du CICR transporterait des prisonniers du gouvernement yéménite, dont le ministre de la Défense, Mahmoud al-Subaihi, et le frère de l’ancien président, Nasser Mansour Hadi, de l’aéroport de Sanaa tenu par les Houthis, jusqu’à Aden, avant de revenir à Sanaa avec des prisonniers houthis.

Le deuxième jour, un avion emmènerait des prisonniers de la coalition arabe de Sanaa en Arabie saoudite.

Le dernier jour, un avion transporterait d’autres prisonniers du gouvernement, dont les quatre journalistes, vers la ville de Marib, avant de retourner à Sanaa avec des détenus houthis.

Abdelkader al-Murtada, chef du comité d’échange de prisonniers des Houthis, a déclaré cette semaine que les Houthis et la délégation du gouvernement yéménite avaient décidé de créer des comités qui visiteraient les prisons de Sanaa et de Marib et qu’une nouvelle série de pourparlers sur l’échange de prisonniers commencerait en mai.

M. Al-Murtada ajoute que le processus durerait trois jours et que le CICR assurerait le transport en avion des prisonniers de l’aéroport de Sanaa aux aéroports d’Aden, de Riyad et de Marib.

Par ailleurs, des responsables yéménites et des groupes de défense des droits affirment que les Houthis avaient intensifié leurs attaques contre les habitants de la vieille ville d’Ibb qui avaient participé à un rassemblement antimilice inhabituel.

Des militants sur les réseaux sociaux ont partagé des images d’au moins 7 personnes récemment kidnappées par les Houthis pour avoir assisté à l’enterrement d’un célèbre cybermilitant à Ibb et ils ont déclaré que les Houthis continuaient de déployer du personnel militaire et de fouiller des propriétés à Ibb et dans les environs.

Jeudi dernier, l’enterrement de Hamdi Abdel-Razzaq, mieux connu sous le nom d’Al-Mukahal, un influenceur enlevé par les Houthis en octobre pour avoir dénoncé la corruption, s’est transformé en une manifestation contre la milice yéménite à Ibb.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.