Sahara occidental: premier convoi annoncé vers des sites de la mission de l'ONU depuis 2020

Des véhicules de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) entrent du côté marocain du point de passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie à Guerguerat situé au Sahara Occidental, le 25 novembre 2020 (Photo, AFP)
Des véhicules de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) entrent du côté marocain du point de passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie à Guerguerat situé au Sahara Occidental, le 25 novembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 30 mars 2023

Sahara occidental: premier convoi annoncé vers des sites de la mission de l'ONU depuis 2020

  • Cette annonce intervient alors que l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura a invité cette semaine à New York pour une série de rencontres bilatérales «informelles» les parties et les membres du «groupe d'amis du Sahara occidental»
  • «L'approvisionnement des sites à l'est du mur est une question sur laquelle nous étions en discussions avec les parties. Des accords ont été trouvés pour un nouveau convoi le plus tôt possible», a déclaré Stéphane Dujarricc

NATIONS UNIES: Un premier convoi terrestre pour approvisionner des sites de la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso) à l'est du mur de sable qui sépare les parties belligérantes, va pouvoir être organisé pour la première fois depuis 2020, a annoncé l'ONU jeudi.

"L'approvisionnement des sites à l'est du mur est une question sur laquelle nous étions en discussions avec les parties. Des accords ont été trouvés pour un nouveau convoi le plus tôt possible", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

"C'est un développement bienvenu", a-t-il ajouté, notant qu'en raison de "l'absence de mouvements terrestres depuis la reprise des hostilités en 2020, les sites de la Minurso à l'est du mur ont subi des pénuries de matériel critique, en particulier de carburant".

"Nous espérons voir ce convoi bouger très bientôt", a-t-il insisté.

Le Sahara occidental, ex-colonie espagnole, est considéré comme un "territoire non autonome" par l'ONU en l'absence d'un règlement définitif. Il oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario, soutenu par Alger.

Rabat, qui contrôle près de 80% de ce vaste territoire, prône un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame pour sa part le référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU qui avait été prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais jamais concrétisé.

Le territoire est coupé du Nord au Sud depuis les années 1980 par un "mur de défense", comme l'appellent les autorités marocaines qui l'ont érigé.

Le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU en octobre soulignait les "conséquences de plus en plus graves" des problèmes approvisionnement sur les capacités des équipes de la Minurso à l'est du mur pour maintenir leur présence sur ce terrain "austère".

Soulignant qu'aucun convoi terrestre n'avait été autorisé depuis le 13 novembre 2020, il évoquait le carburant mais aussi les réparations et la maintenance des équipements et installations "qui se dégradent rapidement".

Des approvisionnements ont pu être faits par avion et hélicoptère, mais pas pour les équipements lourds, notamment les véhicules.

Cette annonce intervient alors que l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura a invité cette semaine à New York pour une série de rencontres bilatérales "informelles" les parties (Maroc, Front Polisario, Algérie et Mauritanie) et les membres du "groupe d'amis du Sahara occidental" (France, Russie, Espagne, Royaume-Uni et Etats-Unis).

L'envoyé "garde espoir qu'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui permettrait une auto-détermination de la population du Sahara occidental, en accord avec les résolutions du Conseil de sécurité, soit possible", avait indiqué Stéphane Dujarric il y a quelques jours.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères réaffirme son soutien à la Palestine lors du forum de l'OCI en Gambie

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhane, a réaffirmé samedi l'appel du Royaume à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, à des couloirs humanitaires sûrs et à la réalisation des droits légitimes des Palestiniens, y compris leur droit à l'autodétermination et à un Etat indépendant. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhane, a réaffirmé samedi l'appel du Royaume à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, à des couloirs humanitaires sûrs et à la réalisation des droits légitimes des Palestiniens, y compris leur droit à l'autodétermination et à un Etat indépendant. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhane, a réaffirmé samedi l'appel du Royaume à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, à des couloirs humanitaires sûrs et à la réalisation des droits légitimes des Palestiniens, y compris leur droit à l'autodétermination et à un Etat indépendant. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhane, a réaffirmé samedi l'appel du Royaume à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, à des couloirs humanitaires sûrs et à la réalisation des droits légitimes des Palestiniens, y compris leur droit à l'autodétermination et à un Etat indépendant. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhane, a réaffirmé samedi l'appel du Royaume à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, à des couloirs humanitaires sûrs et à la réalisation des droits légitimes des Palestiniens, y compris leur droit à l'autodétermination et à un Etat indépendant. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhane, a réaffirmé samedi l'appel du Royaume à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, à des couloirs humanitaires sûrs et à la réalisation des droits légitimes des Palestiniens, y compris leur droit à l'autodétermination et à un Etat indépendant. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhane, a réaffirmé samedi l'appel du Royaume à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, à des couloirs humanitaires sûrs et à la réalisation des droits légitimes des Palestiniens, y compris leur droit à l'autodétermination et à un Etat indépendant. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhane, a réaffirmé samedi l'appel du Royaume à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, à des couloirs humanitaires sûrs et à la réalisation des droits légitimes des Palestiniens, y compris leur droit à l'autodétermination et à un Etat indépendant. (SPA)
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  • Le prince Faiçal, qui participait à la 15e conférence islamique au sommet en Gambie, a appelé à la restructuration, au développement et à la réforme de l'Organisation de la coopération islamique
  • Le Prince Faiçal a également appelé à la restructuration, au développement et à la réforme de l'OCI

BANJUL, Gambie : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal Ben Farhane, a réaffirmé samedi l'appel du Royaume en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, de corridors humanitaires sûrs et de la réalisation des droits légitimes des Palestiniens, notamment leur droit à l'autodétermination et à un État indépendant.

Le prince Faiçal, qui participait à la 15e conférence islamique au sommet en Gambie, a également appelé à la restructuration, au développement et à la réforme de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) afin de relever les défis régionaux et internationaux.

Représentant le Gardien des deux saintes mosquées, le roi Salmane, le prince Faiçal a dirigé la délégation saoudienne à la conférence.

Dans son discours, il a regretté que le Conseil de sécurité des Nations unies et la communauté internationale n'aient pas réussi à mettre un terme aux attaques israéliennes contre les Palestiniens.

« La cause palestinienne est restée une priorité pour l'OCI depuis sa création », a déclaré le prince Faiçal.

« Il est regrettable de constater l'incapacité du Conseil de sécurité et de la communauté internationale à mettre un terme aux attaques israéliennes sans précédent, qui se sont intensifiées par des bombardements aveugles, la destruction d'hôpitaux, d'écoles, d'abris et d'infrastructures à Gaza, faisant des milliers de victimes parmi les civils innocents, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées », a-t-il ajouté.

En marge du forum, le prince Faiçal a rencontré les ministres des Affaires étrangères iranien et pakistanais, respectivement Hossein Amir-Abdollahian et Ishaq Dar, pour discuter de la situation à Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La municipalité de Riyad confirme qu'une seule entreprise est responsable des récents cas d'intoxication alimentaire

La municipalité de Riyad a conclu vendredi qu'un seul établissement alimentaire avait été jugé responsable de la vague d'intoxications alimentaires causées par le clostridium botulinum le 25 avril 2024. (Shutterstock/File Photo)
La municipalité de Riyad a conclu vendredi qu'un seul établissement alimentaire avait été jugé responsable de la vague d'intoxications alimentaires causées par le clostridium botulinum le 25 avril 2024. (Shutterstock/File Photo)
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  • Les autorités ont déclaré que la chaîne de restauration rapide pourrait être condamnée à une amende en raison de l'épidémie qui a entraîné l'hospitalisation de dizaines de personnes
  • Le ministère saoudien de la Santé a déclaré que 75 personnes avaient été touchées par l'épidémie, dont une est décédée

RIYAD : La municipalité de Riyad a confirmé vendredi que les résultats d'une enquête préliminaire menée par les autorités sanitaires suggèrent qu'une seule entreprise est responsable de plusieurs cas d'intoxication alimentaire la semaine dernière, causés par la bactérie Clostridium botulinum, qui ont nécessité l'hospitalisation de dizaines de personnes.

Elle a également confirmé que la chaîne pourrait être condamnée à une amende pour cette épidémie, révélée le 25 avril, et que toutes ses succursales et ses installations de transformation des aliments à Riyad et à Al-Kharj restaient fermées.

Le montant de l'amende sera fixé conformément à la législation en vigueur, sur la base d'une enquête complète et en tenant compte de la gravité des effets de l'incident sur les personnes malades, a ajouté la municipalité.

Elle n'a pas précisé combien de temps les succursales et autres installations de l'entreprise resteraient fermées, mais a indiqué que tous les produits alimentaires qu'elles contenaient seraient détruits et que le processus de nettoyage et de désinfection de tous les bâtiments, outils et machines serait supervisé par des fonctionnaires de la municipalité.

« Nous confirmons la sécurité des produits alimentaires pour les restaurants, les cuisines, les cafés et les traiteurs de la région de Riyad, car aucun cas n'a été enregistré en dehors de la source susmentionnée », a déclaré la municipalité.

La déclaration de vendredi n'a pas nommé la société impliquée, mais Arab News a rapporté la semaine dernière qu'un certain nombre de cas d'intoxication alimentaire semblaient liés à la chaîne de restauration rapide Hamburgini.

La municipalité de Riyad a déclaré que les équipes de surveillance sanitaire avaient pris des mesures rapides pour enquêter et surveiller la situation dès qu'elles ont commencé à recevoir des rapports sur les cas d'intoxication alimentaire.

Le 26 avril, Nawaf Al-Fozan, fondateur et PDG de Hamburgini, a partagé une vidéo sur la page Instagram de la chaîne qui confirme son implication dans l'épidémie.

Dans un communiqué distinct publié vendredi, le ministère saoudien de la Santé a également déclaré que tous les cas d'intoxication alimentaire étaient liés à la même source.

Le ministère de la Santé a déclaré que 75 personnes avaient été touchées par l'épidémie, et qu’un décès avait enregistré, et qu'aucun nouveau cas n'avait été signalé au cours des cinq derniers jours.

« Le nombre total de cas recensés s'élève à 75, dont 69 ressortissants saoudiens et 6 non saoudiens », a déclaré le porte-parole du ministère, le Dr Mohammed Al-Abd Al-Aly, dans un communiqué diffusé sur le réseau social X vendredi.

Le communiqué précise que 50 des cas ont été diagnostiqués comme étant causés par la bactérie Clostridium botulinum. Le ministère a expliqué que 43 patients avaient complètement récupéré et étaient sortis de l'hôpital, que 11 étaient actuellement en cours de traitement et que 20 cas étaient étroitement surveillés dans des unités de soins intensifs (USI).

« Le ministère continue de suivre de près les cas hospitalisés et de leur fournir les soins nécessaires, tout en leur souhaitant un prompt rétablissement », indique le communiqué. Il a souligné « l'importance de se fier aux sources officielles pour les instructions et les informations, et de ne pas répandre de rumeurs et de fausses informations ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les événements de la Semaine de l'environnement mettent en lumière le rôle de leader de l'Arabie saoudite

Des experts et des défenseurs participent à une table ronde à l'occasion de la Semaine de l'environnement à Riyad. (Photo UNCCD)
Des experts et des défenseurs participent à une table ronde à l'occasion de la Semaine de l'environnement à Riyad. (Photo UNCCD)
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  • Riyad accueille une série de discussions sur les défis posés par la sécheresse, la désertification et la dégradation des sols
  • Les pratiques agricoles non durables, le surpâturage, la déforestation et l'érosion des sols contribuent à la désertification

RIYAD : La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord est connue pour son climat chaud et sec et ses faibles ressources en eau. Les conditions climatiques difficiles sont un facteur contribuant au fléau permanent de la région que sont la sécheresse, la désertification et la dégradation des sols.

Ces problèmes entraînent des déséquilibres dans les différents écosystèmes, qui nuisent particulièrement au secteur agricole et imposent des difficultés économiques aux populations locales. L'importance croissante de ce problème régional a incité l'Arabie saoudite à organiser des discussions régulières.

Cette semaine, la Semaine de l'environnement a été l'occasion de faire le point sur les défis à relever et les progrès accomplis jusqu'à présent. Les événements organisés pendant la Semaine de l'environnement ont mis en lumière le rôle de chef de file de l'Arabie saoudite en matière de préservation de l'environnement et de développement durable.

Des experts et des défenseurs participent à une table ronde à l'occasion de la Semaine de l'environnement à Riyad. (Photo UNCCD)
La désertification, processus par lequel des terres fertiles se transforment en déserts arides, est un défi important auquel sont confrontés les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. (Shutterstock)

Les écologistes ont eu l'occasion d'échanger sur une série de sujets, l'accent étant naturellement mis sur la sécheresse, la désertification et la dégradation des sols. A cette occasion, Arab News a interviewé Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification à Riyad.

« Il est devenu extrêmement difficile pour l'humanité de faire face à la fréquence des défis », a-t-il déclaré. « L'Arabie saoudite joue évidemment un rôle très important. Il ne s'agit pas d'une petite économie, c'est pourquoi la demande de soutien de la part de l'Arabie saoudite augmente également ».

Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification
Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (fourni)

Thiaw a évoqué certaines des conséquences de la dégradation des sols et de la sécheresse, telles que l'augmentation des migrations irrégulières. « On assistera probablement à une concurrence accrue pour les terres et l'eau, et donc à une augmentation des conflits », a-t-il déclaré.

La sécheresse, un problème majeur dans de nombreux pays du Moyen-Orient, a mis les ressources en eau sous pression, parallèlement à la hausse des températures. Les réserves d'eau de surface et d'eau souterraine diminuent en raison de la baisse des précipitations et de l'augmentation des taux d'évaporation.

Une photo montre le lit asséché de la rivière al-Kalal dans la ville de Badrah, près de la frontière iranienne, le 28 août 2023. La sécheresse en Irak reflète une baisse du niveau des cours d'eau en raison du manque de pluie et de la diminution des flux provenant des pays voisins en amont, l'Iran et la Turquie. (AFP)
Une photo montre le lit asséché de la rivière al-Kalal dans la ville de Badrah, près de la frontière iranienne, le 28 août 2023. La sécheresse en Irak reflète une baisse du niveau des cours d'eau en raison du manque de pluie et de la diminution des flux provenant des pays voisins en amont, l'Iran et la Turquie. (AFP)

En conséquence, les rivières et les lacs s'assèchent et les pénuries d'eau sont devenues un grave problème. De plus, pour de multiples raisons environnementales, dont la sécheresse, la région connaît de fréquentes tempêtes de sable.

« Il y a environ 50 pays qui sont des sources de tempêtes de poussière, mais il y a 150 pays qui sont touchés par ce phénomène. C'est donc devenu un problème mondial », a déclaré Thiaw, en parlant de l'impact des tempêtes de poussière d'un pays sur un autre.

« On peut citer un pays pour mettre en lumière les tempêtes de poussière, mais il s'agit d'un phénomène mondial auquel nous devons tous nous attaquer. Pour ce faire, il faut des traités mondiaux tels que la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, qui compte actuellement 197 parties. Il s'agit donc d'une institution universelle qui organise un sommet, une réunion, tous les deux ans ».

« La prochaine réunion se tiendra ici à Riyad en décembre 2024, où les 197 pays se réuniront au niveau des chefs d'État, des ministres et des experts, des communautés et ONG ainsi que des organisations de la société civile, pour discuter justement de cela, à savoir des conséquences de la dégradation des terres et de la sécheresse sur la vie et les moyens de subsistance des communautés. »

En outre, les experts soulignent que la sécheresse et la désertification s'influencent mutuellement.

La désertification, processus par lequel des terres fertiles se transforment en déserts arides, est un autre défi important auquel sont confrontés les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Les pratiques agricoles non durables, le surpâturage, la déforestation et l'érosion des sols sont autant de facteurs qui contribuent au problème.

Par conséquent, les terres arables disparaissent et la production alimentaire diminue, ce qui aggrave le problème de l'insécurité alimentaire. Selon Thaiaw, la désertification entraîne également le déplacement de communautés, les populations étant forcées de migrer à la recherche de zones plus hospitalières.

À l'occasion de la Semaine de l'environnement à Riyad, Elizabeth Mrema, directrice exécutive adjointe du Programme des Nations unies pour l'environnement, a donné son point de vue sur la crise de la désertification à Arab News.

Elizabeth Mrema, directrice exécutive adjointe du Programme des Nations unies pour l'environnement. (Fourni)
Elizabeth Mrema, directrice exécutive adjointe du Programme des Nations unies pour l'environnement. (Fourni)

« En ce qui concerne l'Arabie saoudite, le pays a clairement perçu l'impact de la désertification et en a fait une priorité pour cette année. Je dis « cette année » parce que, lors de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement qui s'est tenue fin février, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une initiative visant à lutter contre la dégradation. Cette initiative a été adoptée, et ce au niveau mondial », a expliqué Mrema.

« En outre, le mois prochain, le 5 juin, ce pays accueillera la Journée mondiale de l'environnement.

Cette journée est célébrée chaque année. Elle est mondiale car elle a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies. Cette année, c'est l'Arabie saoudite qui l'accueille ».

« Cette année, l'Arabie saoudite accueillera la conférence des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Elle se déroulera ici sur le thème « Notre terre, notre avenir », qui met à nouveau l'accent sur la terre.

En outre, la combinaison de la sécheresse et de la désertification dans une même région entraîne une dégradation des terres, ce qui aggrave encore la crise environnementale au Moyen-Orient. L'érosion des sols, la salinisation et l'épuisement des nutriments du sol sont quelques-uns des résultats de la dégradation des sols.

Alors que la productivité agricole diminue dans le monde entier, les agriculteurs sont confrontés à des défis majeurs pour assurer leur subsistance, sans compter que les problèmes environnementaux augmentent la vulnérabilité des écosystèmes, ce qui entraîne également une perte de biodiversité et un déséquilibre des écosystèmes.

« L'Arabie saoudite montre au monde qu'il s'agit d'un problème mondial.  Les initiatives prises par le gouvernement ces dernières années témoignent de son engagement à traiter ces questions », a souligné Mme Mrema.

La Journée de l'initiative verte saoudienne reflète la vision de l'Arabie saoudite et sa volonté de promouvoir une culture de la durabilité (SPA).
La Journée de l'initiative verte saoudienne reflète la vision de l'Arabie saoudite et sa volonté de promouvoir une culture de la durabilité (SPA).

« Je me penche sur la Vision 2030 saoudienne, sur les stratégies environnementales de 2018, sur l'Initiative verte saoudienne. Je me réfère à l'Initiative verte pour le Moyen-Orient, qui s'engage à atteindre un niveau régional pour planter 50 milliards d'arbres, dont 10 que l'Arabie saoudite s'est engagée à planter dans ce pays. Il ne s'agit pas de s'engager verbalement, mais de mettre en place une institution pour s'assurer que cela se produise ».

Pour relever les trois défis de la sécheresse, de la désertification et de la dégradation des sols au Moyen-Orient, il faut adopter une approche à multiples facettes. Thiaw et Mrema sont d'avis que les gouvernements, les organisations internationales et les communautés locales doivent collaborer pour mettre en œuvre des stratégies de gestion durable de l'eau, promouvoir des technologies d'irrigation efficaces et investir dans les sources d'énergie renouvelables.

En outre, les efforts de reboisement et la protection des habitats naturels peuvent contribuer à réduire la désertification et la dégradation des sols.

La sensibilisation à l'importance des pratiques d'utilisation durable des terres et le soutien aux communautés touchées constituent une étape importante vers des solutions à long terme pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord et pour le monde entier.

En résumé, les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord souffrent des effets de l'intensification de la sécheresse, de la désertification et de la dégradation des sols. Une action urgente est nécessaire pour inverser cette tendance et assurer la durabilité environnementale de la région.

En adoptant des méthodes durables, en investissant dans la gestion de l'eau et en promouvant des actions de conservation, les populations de la région seront en mesure de réduire la gravité de ces défis et de s'assurer un avenir plus stable.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com