Un «front uni» jordanien et palestinien pour collaborer avec Biden

Sur une photo publiée par le Palais royal jordanien le 29 novembre 2020, le roi Abdallah II de Jordanie (à droite) reçoit le président palestinien Mahmoud Abbas (à gauche) lors d'une rencontre dans la capitale Amman pour discuter des événements relatifs à la cause palestinienne (Photo, AFP)
Sur une photo publiée par le Palais royal jordanien le 29 novembre 2020, le roi Abdallah II de Jordanie (à droite) reçoit le président palestinien Mahmoud Abbas (à gauche) lors d'une rencontre dans la capitale Amman pour discuter des événements relatifs à la cause palestinienne (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 30 novembre 2020

Un «front uni» jordanien et palestinien pour collaborer avec Biden

  • Les relations entre les États-Unis et les Palestiniens ont subi un coup dur quand M. Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël
  • «Il est nécessaire de favoriser la solution des deux Etats qui exige la création d'un Etat palestinien indépendant»

AMMAN : Le président palestinien Mahmoud Abbas a rencontré dimanche le roi Abdallah de Jordanie à Aqaba. Les deux dirigeants envisagent de se rendre conjointement au Caire dans le cadre du sommet qui les réunira avec le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi.

La région se prépare à l'arrivée du président élu Joe Biden et son équipe au terme de l'administration du président américain Donald Trump.

Asma Khader, ancienne ministre jordanienne et porte-parole du gouvernement, estime que les deux pays doivent adopter une position unifiée pour affronter Israël.

«Il est primordial de faire preuve d'une forte coalition entre la Jordanie, la Palestine et l'Egypte, qui souhaitent parvenir à une solution pacifique et qui constituent la base de stabilité et de sérénité dans la région», a-t-elle confié à Arab News. «La journée internationale de Solidarité avec le peuple palestinien est la meilleure occasion pour manifester cette unité».

Les relations entre les États-Unis et les Palestiniens ont subi un coup dur quand M. Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël, en plus de supprimer le financement d'une agence des Nations unies qui apporte de l'aide aux réfugiés palestiniens, et a menacé de suspendre toute aide destinée aux Palestiniens s'ils ne reprenaient pas les négociations avec Israël.

Il avait également révélé un plan de paix pour le Moyen-Orient qui penche du côté d'Israël sur des questions controversées essentielles, à savoir les frontières, le statut de Jérusalem et les colonies juives.

En septembre, la Maison Blanche a reçu des représentants des EAU et de Bahreïn dans le cadre de la signature des accords de normalisation historiques avec Israël. Ces accords, dits «accords d'Abraham», ont été conclus sous l'égide de M. Trump, qui a célébré ce moment en le qualifiant de «l'aube d'un Moyen-Orient nouveau».

Selon Nabil Shaath, conseiller politique principal d'Abbas, les derniers jours de l'ère Trump auront été marqués par «des efforts frénétiques pour contraindre les pays arabes et musulmans à normaliser leurs liens avec Israël. Ceci s'est soldé par la multiplication des colonies israéliennes et un blocus financier» sur la Palestine.

Il est primordial de faire preuve d'une forte coalition entre la Jordanie, la Palestine et l'Egypte, qui souhaitent parvenir à une solution pacifique et qui constituent la base de stabilité et de sérénité dans la région 

Asma Khader, Ex-Jordanian minister

«Nos voisins les plus proches - la Jordanie et l'Egypte - doivent œuvrer pour éviter que le processus de paix ne subisse une nouvelle crise», a-t-il déclaré à Arab News.

Pour Asaad Abdel Rahman, ancien membre du comité exécutif de l'OLP, un front arabe uni est indispensable.

«Après la catastrophe de ces quatre dernières années, il nous faut une stratégie qui nous permette de collaborer avec la nouvelle administration américaine, de manière à engager le processus vers des négociations sérieuses, fondées sur les principes que la Jordanie et la Palestine ont toujours acceptés publiquement», a-t-il déclaré à Arab News.

En effet, la garde par les hachémites des lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem, prévue par le protocole d'accord de 2014 entre la Jordanie et l'OLP, est l'une des questions clés sur lesquelles il faut se concentrer, a-t-il dit. Durant la période qui va suivre la pandémie de coronavirus, il est également indispensable de mettre en place un plan économique commun pour faire face aux ravages engendrés par la crise sanitaire, a-t-il ajouté.

Ali Jirbawi, professeur de sciences politiques à l'université de Bir Zeit, affirme que les dirigeants palestiniens et la Jordanie doivent redoubler d'efforts pour cimenter la situation à la lumière des changements régionaux et internationaux.

«Il est nécessaire de favoriser la solution des deux Etats qui exige la création d'un Etat palestinien indépendant», explique-t-il à Arab News. «Les dirigeants palestiniens doivent être soutenus et la prétendue solution qui considère que la Jordanie est la Palestine doit être systématiquement rejetée. De plus, le rôle des Hachémites comme gardiens des lieux saints à Jérusalem doit être publiquement reconnu».

Pour l'ancienne législatrice jordanienne Hind Al-Fayez, toutes les parties doivent être incitées à entreprendre des réformes internes.

«Cela inclut une unité nationale palestinienne ainsi qu'une sérieuse réforme politique et structurelle en Jordanie», a-t-elle expliqué à Arab News. «Les deux parties doivent en priorité préserver la tutelle des Hachémites sur les lieux saints de Jérusalem».

Audeh Quawas, membre nouvellement mandatée au Sénat jordanien, estime que la Jordanie et la Palestine devraient agir côte à côte.

«Nous avons évidemment besoin d'une stratégie sérieuse qui se focalise sur la création de l'Etat palestinien conformément au droit international», dit-elle à Arab News.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com