Au ramadan, l'industrie de la beauté s'engage auprès des consommateurs

L'un des objectifs de L'Oréal est de créer de la valeur à travers ses produits pour aider les consommateurs dans leur parcours bien-être, pendant le ramadan et au cours de l’année (fournie)
L'un des objectifs de L'Oréal est de créer de la valeur à travers ses produits pour aider les consommateurs dans leur parcours bien-être, pendant le ramadan et au cours de l’année (fournie)
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Publié le Dimanche 02 avril 2023

Au ramadan, l'industrie de la beauté s'engage auprès des consommateurs

  • Le ramadan est une période au cours de laquelle les entreprises apprennent à connaître leurs clients, en établissant des liens et des voies de communication plus solides
  • Une étude qualitative menée en Arabie saoudite a révélé que les adeptes des produits de beauté recherchent des routines de soins faciles pendant le ramadan avec une préférence pour les remèdes naturels

Dubaï : Dans une interview accordée à Arab News en français, Mehdi Moutaoukil présente les tendances principales qui influencent l'industrie de la beauté et le comportement des consommateurs pendant le ramadan, les pratiques clés et les défis auxquels il est confronté en tant que directeur marketing de L'Oréal Middle East.

L'industrie de beauté pendant le Ramadan

Depuis 2022, les consommateurs adoptent des produits pour améliorer leur bien-être à travers différentes catégories de soins de beauté : visage, cuir chevelu et cheveux. L'Oréal s'attend à ce que cette tendance se poursuive tout au long du mois du ramadan, une période pendant laquelle les consommateurs recherchent des routines de soins naturelles et des applications faciles.

Parmi les tendances anticipées, nous pouvons citer :

Les soins pour peaux sèches

Avec l'inquiétude croissante concernant la sécheresse de la peau due à la déshydratation, les consommateurs passent un temps considérable à s'hydrater, avec trois à quatre applications de soin du visage par jour au cours de ce mois.

« En 2022, nous avons vu la recherche d'hydratants, de nettoyants et de sérums augmenter de 95 % pendant le ramadan par rapport aux mois précédents », a déclaré Mehdi.

Soins du visage sophistiqués et sans tracas

Les consommateurs sont sophistiqués et recherchent activement des ingrédients qui présentent une solution efficace à leur problème. Ainsi, la demande en ingrédients concentrés, tels que l'acide azélaïque et la céramide au lieu de nettoyants ou d'hydratants pour le visage, a augmenté de façon remarquable.

« Une étude qualitative menée en Arabie saoudite a révélé que les amateurs de beauté recherchent des routines faciles et polyvalentes pendant le ramadan. Ils préfèrent également les remèdes maison naturels, comme un masque au miel ou à la cannelle, pour améliorer les bienfaits de leurs soins de beauté quotidiens », ajoute Mehdi Moutaoukil.

Aspect « beauté naturelle »

Le ramadan est une période où les consommateurs ont tendance à laisser la peau respirer et retrouver son éclat.

Sur la base de son analyse des recherches sur les réseaux sociaux en 2022, L'Oréal a constaté que les consommateurs recherchaient un maquillage de jour plus simple, à savoir le look "sans maquillage" (le « no make-up make-up ») ou encore le look "clean-girl".

Le look lumineux de l'Aïd

A mesure que le mois du ramadan avance jusqu'à l'Aïd, les consommateurs essaient d’avoir une peau plus fraîche. Les professionnels de L'Oréal ont constaté que les consommateurs préfèrent les masques et gommages faits maison, les crèmes thérapeutiques et les sérums en particulier.

Les consommateurs se concentrent sur l'apparence de leurs cheveux pendant le ramadan, et la saison menant à l'Aïd. « En Arabie saoudite, nous voyons beaucoup d'activités commencer avant le Ramadan avant les engagements sociaux, les « retouches » durant le mois, suivi des préparatifs de la dernière semaine du mois, » a ajouté le CMO de L’Oréal Middle East.  

En 2022, la catégorie des produits de coloration de cheveux dans les pays du Golfe a enregistré une croissance de 11 % pendant le ramadan. Mais les consommateurs recherchent également des solutions de coloration ayant moins d’impact négatif pour les cheveux, comme le henné, tandis qu'environ 34 % des milléniaux saoudiens préfèrent laisser leurs cheveux gris et abandonner complètement cette catégorie », a-t-il confirmé.

Mehdi Moutaoukil, directeur marketing de L'Oréal Middle East (fournie)
Mehdi Moutaoukil, directeur marketing de L'Oréal Middle East (fournie)

Une demande en évolution constante

Le marché du luxe, y compris celui des soins du visage, des parfums et du maquillage, a connu la plus forte croissance pendant le ramadan, en 2022. Le maquillage était la catégorie la plus dynamique du marché du luxe, suivi des parfums. Le segment des soins de la peau a également augmenté en avril 2022 par rapport à l'année précédente.

L'une des saisons les plus attendues de l'année, le ramadan est une période au cours de laquelle les entreprises apprennent à connaître leurs clients, en établissant des liens et des voies de communication plus solides.

« Nous commençons à introduire nos produits, à communiquer nos campagnes, à partager des conseils, plusieurs semaines avant le début de la saison car nous savons que plus de 50% des consommateurs commencent à planifier leurs achats de beauté et de soins personnels une semaine avant le mois sacré », souligne Mehdi Moutaoukil.

L'Oréal utilise ses plates-formes en ligne et ses réseaux sociaux pour interagir avec les consommateurs, mais reste également active à travers les points de vente où la plupart des achats ont encore lieu.

Stratégie marketing

« Nous reconnaissons l'importance du contexte culturel et nous nous efforçons de rester très pertinents pendant le ramadan, une période où la région s’ancre dans la tradition et le patrimoine », confirme Moutaoukil.

Bien que les tendances générales durant le ramadan soient similaires dans l'ensemble des pays du Golfe, la stratégie marketing de L’Oréal et le contenu sont adaptés aux habitudes d'achat uniques et relatives aux variations culturelles de chaque pays.

« En Arabie saoudite, la localisation est essentielle, alors qu'aux Émirats arabes unis, le contenu localisé et non localisé est tout aussi important », ajoute Mehdi Moutaoukil.

En ce qui concerne le choix des plates-formes en lignes (et des réseaux sociaux), il est essentiel de comprendre la portée et l'utilisation de chaque plate-forme en fonction des différents marchés pour mettre en œuvre une campagne de marketing efficace.

Ramadan : l'occasion d'un échange culturel

« Le ramadan est l'occasion d'un immense échange culturel, largement considéré comme l'un des moments les plus importants de l'année. C'est comme une version locale du Super Bowl en raison de son ampleur et de son impact », confirme Moutaoukil.

L'un des objectifs de L'Oréal est de créer de la valeur à travers ses produits pour aider les consommateurs dans leur parcours bien-être, pendant le ramadan et au cours de l’année.

 

 

La récente campagne "Fawazir X Garnier" s’inscrit dans ce même objectif, et vise à atteindre les jeunes générations avec un contenu pertinent et divertissant.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.


Pourquoi le chocolat reste cher avant Noël malgré la baisse du prix du cacao

Des producteurs récoltent du cacao dans une plantation à Agboville, dans la région d'Agneby-Tiassa, le 4 décembre 2025. (AFP)
Des producteurs récoltent du cacao dans une plantation à Agboville, dans la région d'Agneby-Tiassa, le 4 décembre 2025. (AFP)
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  • Après des récoltes déficitaires ayant fait exploser les prix du cacao en 2024, la production repart en Côte d’Ivoire et au Ghana grâce à la hausse du prix payé aux producteurs, entraînant une baisse des cours mondiaux
  • Malgré cette accalmie, les consommateurs ne verront pas les prix du chocolat baisser pour Noël, car les coûts élevés ont déjà conduit à des hausses tarifaires, des réductions de portions et une baisse de la teneur en cacao

LONDRES: Après être montés en flèche pendant deux ans, les cours du cacao sont largement retombés cette année, mais sans répercussion sur les prix du chocolat à quelques jours des fêtes de fin d'année. Explications.

- L'Afrique de l'Ouest est le coeur de la production -

La Côte d'Ivoire et le Ghana sont les principaux fournisseurs de cabosses, les fruits du cacaoyer, desquels sont extraits les fèves de cacao utilisées pour le chocolat.

Ces deux pays d'Afrique de l'Ouest concentrent plus de la moitié de la production mondiale, le reste étant principalement réparti entre le Nigeria, le Cameroun, ainsi que l'Equateur, l'Indonésie et le Brésil.

Cette concentration de la production mondiale dans quelques zones géographiques rend le marché très vulnérable aux aléas climatiques de l'Afrique de l'Ouest et aux maladies des cacaoyers.

- Les prix ont battu des records en 2024 -

Les récoltes des "saisons 2021-2022, 2022-2023, et 2023-2024 ont été déficitaires" par rapport à la demande, entraînant une hausse mécanique des prix, explique à l'AFP Oran Van Dort, de Rabobank.

Ce déficit s'explique selon lui par les mauvaises conditions météorologiques, mais aussi des problèmes systémiques dans les plantations ghanéennes et ivoiriennes, comme "le vieillissement des arbres, la propagation du "swollen shoot virus" (oedème des pousses du cacaoyer) ou la faible utilisation d'engrais et de pesticides", faute de revenus suffisants.

Résultat, en décembre 2024, le prix du cacao a atteint le niveau inédit de 12.000 dollars la tonne à la Bourse de New York, lui qui s'échangeait entre 1.000 et 4.000 dollars depuis les années 80.

- La récolte de fèves a redécollé ces derniers mois -

Au Ghana et en Côte d’Ivoire, le prix payé aux producteurs est fixé par l'État, qui l'a largement augmenté pendant l'année 2025, après l'avoir longtemps maintenu inchangé malgré la hausse des cours.

"Pour la première fois depuis des années, j'ai l'impression que nous cultivons avec le soutien du gouvernement", témoigne auprès de l'AFP, Kwame Adu, de la région d'Ahafo au Ghana.

La hausse des revenus a permis aux producteurs d'acheter des engrais et des machines pour améliorer la récolte, ainsi que de planter de nouveaux arbres, favorisant leurs perspectives.

"L'année passée (saison 2024/2025, ndlr), ça s'est bien passé parce qu'au moment où le cacao a donné les fruits, il y avait la pluie", explique aussi à l'AFP Jean Kouassi, agriculteur ivoirien de 50 ans, qui possède 4 hectares de plantation.

- Il y a moins de cacao dans les produits -

"Le coût record des matières premières a contraint les fabricants de chocolat à prendre une série de décisions impopulaires: réduction des quantités, augmentation des prix", mais aussi la "dilution discrète de la teneur en cacao" dans les produits, souligne Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

La pratique peut même coûter l'appellation "barre au chocolat" à certains produits, comme c'est arrivé aux biscuits Penguin et Club de la marque McVitie's cette année au Royaume-Uni, qui impose un minimum de teneur en cacao.

La demande des géants comme Mondelez, Mars, Ferrero ou Nestlé s'est affaiblie, ce qui, ajouté à la bonne récolte 2024-2025, a entraîné une baisse des cours. La tonne de cacao évolue désormais à New York aux alentours de 6.000 dollars.

- Le chocolat reste cher -

La baisse des prix du cacao ne profitera pas aux amateurs de chocolat durant les fêtes, celle-ci arrivant "bien trop tard pour affecter les assortiments de Noël déjà produits et dont les prix ont été fixés il y a plusieurs mois", tranche Ole Hansen

"Les récentes fluctuations des prix du cacao sont encourageantes, mais le marché reste volatil (...) il est encore trop tôt pour se prononcer sur des changements spécifiques concernant les prix", reconnaît Nestlé, interrogé par l'AFP.

L'espoir demeure pour les oeufs et les lapins de Pâques, selon M. Hansen, à condition que le marché se stabilise autour des niveaux actuels.


EDF inaugure en Guadeloupe son premier compensateur synchrone pour stabiliser le réseau

Le logo du géant français de l'énergie EDF est visible au siège social de l'entreprise à Marseille, dans le sud de la France, le 10 octobre 2025. (AFP)
Le logo du géant français de l'énergie EDF est visible au siège social de l'entreprise à Marseille, dans le sud de la France, le 10 octobre 2025. (AFP)
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  • EDF a inauguré en Guadeloupe un compensateur synchrone de 180 tonnes, une première mondiale destinée à stabiliser un réseau insulaire en forte transition vers les énergies renouvelables
  • L’équipement, sans émission de CO₂, doit réduire les coûts et renforcer la sécurité électrique

PARIS: EDF a inauguré mercredi en Guadeloupe son premier compensateur synchrone, une machine de 180 tonnes destinée à stabiliser un réseau insulaire non interconnecté, une "première mondiale" pour l'électricien.

Installé sur le site industriel de Jarry, près de Pointe-à-Pitre, l'équipement sera "mis en service très prochainement", a indiqué à la presse Hugo Gevret, qui a piloté ce projet. Il s'agit d'"un gros alternateur qui tourne à vide" et contribue à maintenir la tension et à soutenir la fréquence du réseau, deux paramètres essentiels dans un système isolé.

Dans les systèmes électriques traditionnels, cette stabilité est assurée par les turbines lourdes des centrales thermiques ou nucléaires. Leur masse en rotation fournit une inertie mécanique qui amortit naturellement les variations de fréquence.

Mais la Guadeloupe, engagée vers la décarbonation et l'autonomie énergétique d'ici 2035, doit intégrer davantage d'énergies renouvelables, dont l'intermittence ne fournit pas cette sécurité. "L'éolien et le photovoltaïque (...) n'apportent pas cette inertie qu'on recherche dans un système électrique: c'est le rôle du compensateur", souligne encore Hugo Gevret.

Son rotor en rotation permanente imite l'inertie mécanique d'une centrale classique, sans brûler de combustible. La machine peut absorber ou injecter de l'énergie réactive pour maintenir la tension, et réagir en quelques millisecondes aux fluctuations du réseau, un paramètre crucial dans un territoire non interconnecté.

L'investissement, engagé en 2019, atteint plus de 20 millions d'euros. La machine doit "faire économiser cinq millions d'euros à la collectivité et 30.000 tonnes annuelles de CO2", précise Hugo Gevret car contrairement aux turbines à combustion utilisées jusqu'ici pour stabiliser le système, elle n'émet aucun gaz à effet de serre.

Ce dispositif constitue pour l'électricien une "première mondiale", a rappelé Marie-Line Bassette, directrice régionale d'EDF. Selon elle, d'autres installations sont prévues dans les territoires ultramarins, pour lesquels des appels d'offres ont été lancés.

L'archipel a été frappé ces dernières années par des délestages et coupures à répétition, aggravés par des conflits sociaux dans le secteur de l'énergie. En 2024, une grève avait même provoqué un black-out total de plus de 36 heures.