La trêve au Yémen «tient globalement» mais reste fragile, selon l’envoyé de l’ONU

Le diplomate suédois Hans Grundberg prend la parole à l’ONU (Photo fournie).
Le diplomate suédois Hans Grundberg prend la parole à l’ONU (Photo fournie).
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Publié le Lundi 03 avril 2023

La trêve au Yémen «tient globalement» mais reste fragile, selon l’envoyé de l’ONU

  • Hans Grundberg estime qu’une paix durable est possible malgré la caducité de l'accord conclu il y a un an et les attaques des Houthis à Taïz et à Marib
  • La trêve négociée par l’ONU constitue la plus longue interruption des hostilités en neuf ans de guerre au Yémen

AL-MUKALLA: La trêve conclue sous l’égide de l’ONU entre les factions belligérantes du Yémen «tient globalement», mais risque de s’effondrer en raison des combats intenses qui se déroulent à Marib et à Chabwa, selon l’envoyé de l’organisation.

À l’occasion du premier anniversaire de la trêve, Hans Grundberg a déclaré que le gouvernement et les Houthis, soutenus par l’Iran, avaient, dans l’ensemble, respecté les termes de l'accord. Il a toutefois prévenu que la recrudescence actuelle des hostilités pourrait conduire à son échec.

«Même après son expiration, la trêve tient globalement et bon nombre de ses éléments continuent d’être mis en œuvre. Cependant, la promesse la plus importante de cette trêve est sa capacité à relancer un processus politique inclusif visant à mettre fin au conflit de manière globale et durable», a souligné M. Grundberg.

La trêve négociée par l’ONU constitue la plus longue interruption des hostilités en neuf ans de guerre au Yémen. Elle a permis de réduire considérablement le nombre de victimes civiles et de personnes déplacées à l’intérieur du pays.

En vertu de cette trêve, les parties ont accepté de mettre fin aux hostilités, d’autoriser les vols commerciaux à partir de l’aéroport de Sanaa, de faciliter l’arrivée de navires de carburant au port de Hodeïda et de collaborer pour débloquer les autoroutes à Taïz et dans d’autres villes yéménites. Toutefois, les Houthis n’ont pas encore levé le siège de Taïz.

M. Grundberg a prévenu que l’escalade militaire, économique et verbale menaçait la trêve, et a assuré que son bureau s’efforçait de la transformer en un processus politique plus inclusif et durable.

«Il est nécessaire de protéger les acquis de la trêve et d’en tirer parti afin d’accroître l’aide humanitaire, d’instaurer un cessez-le-feu à l’échelle nationale et de parvenir à un règlement politique durable qui réponde aux aspirations des femmes et des hommes yéménites», a-t-il poursuivi.

Toutes les parties doivent faire respecter la trêve, éviter l’escalade et collaborer pour garantir la paix, a indiqué l’envoyé.

«Je me suis engagé politiquement avec les parties et d’autres acteurs yéménites, ainsi qu’avec des parties prenantes régionales et internationales, avant, pendant et après la trêve, afin de dégager un consensus sur le lancement d’un processus politique inclusif.» 

L’année dernière, des milliers de passagers sont montés à bord de vols commerciaux au départ de l’aéroport de Sanaa et des dizaines de navires de carburant ont accosté au port de Hodeïda, ce qui a permis d’atténuer les pénuries chroniques de carburant dans les régions contrôlées par les Houthis.

Au grand dam des dizaines de milliers d’habitants de la ville assiégée de Taïz, les pourparlers entre le gouvernement yéménite et les Houthis, entamés en mai à Amman, la capitale jordanienne, ont échoué après que les Houthis ont refusé de lever leur blocus des principales voies d’accès.

Les tentatives de renouvellement de la trêve ont été contrecarrées en octobre lorsque les Houthis ont lancé des frappes contre des installations pétrolières dans les régions de Hadramaout et de Chabwa, contrôlées par le gouvernement, afin de contraindre ce dernier à partager les profits pétroliers et à payer les fonctionnaires qui sont sous leur contrôle.

Après ces attaques, le gouvernement du Yémen a désigné les Houthis comme un groupe terroriste et a menacé de mener des opérations militaires de grande envergure.

La déclaration de l’envoyé de l’ONU intervient alors que les Houthis poursuivent leurs opérations militaires à Taïz et Marib, combattant les forces gouvernementales sur le terrain et les bombardant avec des drones et des missiles.

Dimanche, les médias locaux ont rapporté que de violents combats avaient éclaté entre les Houthis, les forces de défense gouvernementales de Chabwa et la Brigade des géants dans la province méridionale de Chabwa, après que les Houthis ont lancé une nouvelle offensive dans le district de Merkhah Al-Ulya. Cette offensive est la dernière d’une série d’attaques agressives menées par les Houthis dans le district au cours des dix derniers jours.

Les Houthis ont également attaqué des soldats du gouvernement dans le district de Hareb, au sud de la province centrale de Marib, donnant lieu à de violents affrontements qui ont tué ou blessé des dizaines de combattants et déplacé des centaines de personnes.

Dimanche, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen a exhorté les Yéménites à cesser les hostilités, à participer aux négociations et à faire des compromis afin d’ouvrir la voie à un accord de paix.

«L’heure n’est pas à l’escalade ni aux jeux à somme nulle. Il est plus que jamais temps de dialoguer, de faire des compromis, de faire preuve de leadership et de montrer une volonté sérieuse de parvenir à la paix», a conclu M. Grundberg.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com