Ramadan 2023: L’État algérien met en place des mesures solidaires en faveur des plus démunis

Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et des Exportations lors d'une visite de travail dans une unité de production. (Photo, fournie)
Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et des Exportations lors d'une visite de travail dans une unité de production. (Photo, fournie)
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Publié le Mardi 04 avril 2023

Ramadan 2023: L’État algérien met en place des mesures solidaires en faveur des plus démunis

  • Annoncée par Amar Marzouki, directeur du budget au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, une enveloppe budgétaire de plus de 27 milliards de dinars sera consacrée à l’opération solidarité ramadan
  • Ces dispositifs vont permettre d’assurer la couverture totale des besoins nationaux, en forte augmentation durant le ramadan, et ils proposeront la vente des produits et fournitures durant les fêtes de l'Aïd el-Fitr

PARIS: Forte inflation et pratiques spéculatives sur les produits alimentaires de base ont un impact important sur le pouvoir d’achat des familles. Pour y remédier, une allocation spéciale ramadan a été octroyée aux ménages les plus démunis, dont ceux inscrits au Programme de solidarité nationale, et aux employés dont les revenus ne dépassent pas le salaire minimum national garanti. Annoncée par Amar Marzouki, directeur du budget au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, une enveloppe budgétaire de plus de 27 milliards de dinars (1 dinar algérien = 0,0068 euro) sera consacrée à l’opération solidarité ramadan. 

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Les pouvoirs publics ont installé plus de cinq cents marchés de proximité «Rahma» dans les cinquante-huit wilayas du pays. (Photo, fournie)

De plus, pour répondre aux besoins des familles les plus modestes, les pouvoirs publics ont installé plus de cinq cents marchés de proximité «Rahma» dans les cinquante-huit wilayas du pays. Une initiative qui est le fruit de la collaboration entre plusieurs ministères, dont ceux du Commerce, de l’Agriculture, de la Pêche et des produits halieutiques, pour l’approvisionnement des espaces de vente. 

Mesures contre les pratiques spéculatives 

Selon les informations recueillies auprès du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, des dispositifs visant à lutter contre la spéculation ont été mis en place par les pouvoirs publics. Des commissions locales, composées, entre autres, par des associations de protection du consommateur à l’image de l’Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA) ainsi que des brigades de la gendarmerie sont chargées de veiller à assurer l’approvisionnement, le contrôle qualité des produits et l’application des prix plafonnés décidés par le ministère de tutelle. 

Les consommateurs semblent satisfaits de cette initiative; ils sont nombreux à s’approvisionner sur ces marchés qui proposent des prix plus abordables que dans les réseaux classiques comme les marchés traditionnels, supérettes et grandes surfaces. 

En effet, sur instruction de Tayeb Zitouni, nommé à la tête du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations lors du dernier remaniement ministériel du 16 mars 2023, des associations professionnelles, des élus locaux et des coordinateurs au sein des wilayas ont été appelés à multiplier les efforts pour assurer des approvisionnements réguliers des marchés en produits de large consommation comme les fruits et légumes, la farine, le sucre, l’huile et les viandes. 

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Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et la Promtion des Exportations. (Photo, fournie)

Quant aux organisations étatiques (Office national des aliments du bétail [Onab]; l’Algérienne des viandes rouges [Alviar]; l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes [Onilev]; le groupe Agrolog, ainsi que l’Office algérien interprofessionnel des céréales [OAIC]), elles sont chargées de la vente directe des produits alimentaires dont les prix ont été plafonnés par le gouvernement, comme la viande rouge proposée à 1 200 dinars le kilogramme ou la viande blanche à 350 dinars. 

Lors de son intervention sur les ondes d’une radio nationale le 27 mars 2023, le ministre de tutelle a souligné que les objectifs de l’implantation des marchés de proximité consistent «à briser le monopole et à contrôler les prix». Selon lui, cette initiative, si elle s’avère concluante, pourrait se poursuivre au-delà du mois sacré du ramadan. 

Besoins nationaux 

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Des commissions locales sont chargées de veiller à assurer l’approvisionnement, le contrôle qualité des produits et l’application des prix plafonnés décidés par le ministère de tutelle. (Photo, fournie)

Pour Issam Bendriss, secrétaire et directeur général de l’UGCAA, ces dispositifs vont permettre d’assurer la couverture totale des besoins nationaux, en forte augmentation durant le ramadan, et ils proposeront la vente des produits et fournitures durant les fêtes de l'Aïd el-Fitr. Les élus locaux estiment, quant à eux, que ces dispositifs permettent de stimuler les activités des petits commerçants de quartiers et des producteurs locaux ainsi que la création d’emplois. 

Les consommateurs semblent satisfaits de cette initiative. Ils sont nombreux à s’approvisionner sur ces marchés qui proposent des prix plus abordables que dans les réseaux classiques comme les marchés traditionnels, supérettes et grandes surfaces. Interrogée par Arab News en français, Malika, une mère de famille, le confirme: «Les prix des produits de base sont assez raisonnables pour les familles les plus modestes. Avec le plafonnement des prix exigé par l’État, les ménages peuvent acheter davantage de produits, une occasion pour varier leur alimentation et se faire plaisir durant le mois de ramadan.» Elle espère que le gouvernement poursuivra sa politique de lutte contre la spéculation au-delà du mois sacré. 


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com