Inflation: Le gouvernement demande aux industriels et aux supermarchés de rouvrir les négociations

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire (Photo, AFP).
Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 07 avril 2023

Inflation: Le gouvernement demande aux industriels et aux supermarchés de rouvrir les négociations

  • Les supermarchés négocient avec leurs fournisseurs les conditions auxquelles ils leur achèteront, pour l'année à venir, leur production
  • Les dernières négociations en date, achevées le 1er mars, ont abouti dans la douleur à une hausse moyenne de quelque 10% des prix payés par les supermarchés

PARIS: Le gouvernement a demandé aux industriels et aux supermarchés de se remettre autour de la table des négociations pour faire baisser les prix en rayons "chaque fois que cela sera objectivement justifié", selon un courrier révélé par Les Échos jeudi soir et consulté par l'AFP.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire ont demandé aux supermarchés et à leurs fournisseurs industriels de "s'inscrire de façon volontaire" dans une "perspective de renégociation infra-annuelle des contrats" déterminant les conditions de ventes des denrées qui garnissent in fine les rayons des supermarchés.

Objectif : "que les prix de cession soient revus à la baisse à chaque fois que cela sera objectivement justifié", écrivent les ministres qui demandent aux industriels d'"examiner avec la plus grande attention les demandes de renégociation qui leur seront transmises dès les premiers signes de décrue de l'inflation à l'amont".

"Nous engageons les distributeurs à veiller à ce que les réductions de prix qui pourront résulter de cette renégociation soient le moment venu restituées aux consommateurs, intégralement et sans délai", disent encore Bruno Le Maire et Olivia Grégoire dans ce courrier adressé notamment à l'Ania, la principale organisation patronale de l'agroalimentaire, et à l'Ilec, représentant de nombreux industriels vendant sous marque nationale (comme Nestlé, Danone ou L'Oréal).

L'Ania a indiqué jeudi soir à l'AFP avoir "bien pris acte de ce courrier qui rappelle ce qui est prévu déjà dans les contrats". Ils comportent, selon elle, des "clauses de renégociations ou de révisions" qui prévoient une renégociation si les baisses de prix sont "avérées et objectivées pour les entreprises".

Le gouvernement avait annoncé début mars qu'une réouverture de ces négociations interviendrait courant 2023, "de façon à ce que la baisse des prix de gros que nous observons sur les marchés" puisse "se traduire" aussi en rayons, disait Bruno Le Maire.

Chaque année, les supermarchés négocient avec leurs fournisseurs les conditions auxquelles ils leur achèteront, pour l'année à venir, leur production qui garnira les rayons des magasins.

Les dernières négociations en date, achevées le 1er mars, ont abouti dans la douleur à une hausse moyenne de quelque 10% des prix payés par les supermarchés aux industriels, pour tenir compte de la hausse de leurs coûts de production (énergie, transports, matières premières, emballages...), selon les deux camps.

Mi-mars, le président de Système U Dominique Schelcher avait appelé le gouvernement à réformer ce système, souhaitant que la discussion soit "permanente entre producteurs et commerçants pour prendre en compte l'évolution du prix des matières premières".


Le prince héritier d’Arabie saoudite lance un plan d’urbanisme ainsi qu’un label pour la ville de Qiddiya

Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
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  • La ville de Qiddiya devrait créer plus de 325 000 emplois
  • Une fois les travaux achevés, Qiddiya deviendra la première destination mondiale de divertissement, de sport et de culture

RIYAD: Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya, ainsi que le label internationale de Qiddiya, a rapporté la Saudi press agency.    

La ville de Qiddiya devrait créer plus de 325 000 emplois, générant un PIB nominal de 135 milliards de SR (36 milliards de dollars) par an, ajoute le rapport.

Le prince héritier a déclaré qu'une fois les travaux achevés, Qiddiya deviendrait la première destination mondiale de divertissement, de sport et de culture.

«Cela aura un impact positif sur l'économie du Royaume et sa notoriété sur le plan international, ainsi que sur l’optimisation du positionnement stratégique de Riyad, et contribuera à sa croissance économique. Ce projet vise à améliorer la qualité de vie, faisant de Riyad l’une des dix premières économies mondiales», a-t-il affirmé.

Le prince Mohammed a ajouté que l'investissement dans Qiddiya était la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à diversifier l'économie du Royaume, en créant des milliers d'opportunités d'emploi pour une jeunesse saoudienne pleine d’ambition.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’Arabie saoudite investit dans la recherche agroalimentaire pour assurer son autosuffisance alimentaire

Du 3 au 11 décembre dans les locaux de l’accélérateur d’entreprises The Garage un symposium réunissant des start-up françaises et des institutions gouvernementales et privées saoudiennes. (Photo fournie)
Du 3 au 11 décembre dans les locaux de l’accélérateur d’entreprises The Garage un symposium réunissant des start-up françaises et des institutions gouvernementales et privées saoudiennes. (Photo fournie)
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  • Une conférence actuellement organisée à Riyad a pour objectif que des start-up françaises montrent ce que la France propose en matière de technologie pour soutenir l’industrie agroalimentaire saoudienne
  • Malgré son environnement désertique, l’Arabie saoudite a déjà réussi à atteindre l'autosuffisance dans la production de dattes, de produits laitiers frais et d'œufs de table

RIYAD: Sous le patronage de l’ambassade de France en Arabie saoudite et avec l’étroite collaboration du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture saoudien, Business France organise du 3 au 11 décembre dans les locaux de l’accélérateur d’entreprises The Garage un symposium réunissant des start-up françaises et des institutions gouvernementales et privées saoudiennes.

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite a déclaré lors de son allocution d’ouverture de la conférence que les entreprises françaises présentes en Arabie saoudite avaient été sélectionnées par un jury composé d’importantes personnalités saoudiennes et françaises.  

Ces entreprises françaises sont à Riyad pour montrer ce que la France propose en matière de technologie pour soutenir l’industrie agroalimentaire saoudienne. Il a tenu à annoncer que ces entreprises ont déjà pris contact depuis septembre avec leurs homologues saoudiens et que l’objectif au cours de la semaine était de finaliser et concrétiser leurs partenariats pour être opérationnelles dans le Royaume et contribuer concrètement à la Vision 2030. 

Huddle Corp, entreprise française qui conçoit des aliments et ingrédients encapsulés pour les animaux permettant de lutter contre les déchets d’ingrédients et les rejets de gaz dans l’environnement, était présente à Riyad. «Le marché saoudien possède un véritable savoir-faire. Les exploitations sont déjà installées, il y a le noyau de constitution, c’est-à-dire que le démarrage est bien assuré et que le pays se donne les moyens de son ambition, c’est ce qui est extraordinaire», explique Abdeslam el-Harrak, cofondateur et directeur général de Huddle Corp, à Arab News en français.  

«Le potentiel dans le secteur de l’aquaculture est très important et peut être retranscrit dans chaque région du monde avec bien sûr une capacité d’autonomie alimentaire. L'Arabie saoudite investit massivement dans les petites exploitations agricoles et la désalinisation pour développer son secteur agroalimentaire et réduire sa dépendance aux importations alimentaires. Nos solutions sont une source de protéine qualitative et permettent de simplifier les processus d’élevage dans les fermes», ajoute-t-il.

De son côté, la société ADNId offre des analyses ADN innovantes à hautes performances pour aider les fabricants à améliorer le contrôle de la qualité des aliments et à accroître la confiance dans les transactions commerciales. Fabienne Moreau, directrice générale chez ADNId s’est dite intéressée par le potentiel saoudien. «Nous sommes tout à fait ouverts à un transfert de technologie et à l’aide à l’installation de laboratoires de biologie moléculaire dans le Royaume. Cela nous permettra de pénétrer le marché saoudien et de se donner la chance d’être plus en accord avec les attentes de nos partenaires saoudiens», indique-t-elle à Arab News en français. 

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture s'efforce de créer depuis quelques années un système intégré de services agricoles, logistiques, de marketing et de connaissances et d'adopter des technologies modernes pour optimiser la production et augmenter le taux de consommation des dattes saoudiennes au niveau local et mondial. «Sur le palmier dattier, en termes d’identification du sexe et en terme variétal, il y a une demande concrète. Elle doit être quantifiée afin d’avoir une bonne vision et nous sommes présents ici à Riyad dans cet objectif», assure Fabienne Moreau. 

Concernant les fraudes alimentaires, Fabienne Moreau estime que les technologies utilisées en France pour le contrôle des fraudes alimentaires s’appliquent parfaitement au marché saoudien.

Pour sa part, AgroTech Independent Living Base, une société scientifique de Recherche et Développement, propose une solution innovante d’agriculture urbaine indoor capable de produire en continu un millier d’espèces de fruits, légumes, fleurs, épices de qualité, et ce, dans une structure isotherme totalement autonome concernant l’apport en électricité et en eau. 

Les végétaux sont donc plantés dans des bacs de terre hors sol disposés sur des étagères. Ils sont cultivés sans aucun produit chimique. La production est donc naturelle. De plus, cette méthode, permet de consommer des aliments qui bénéficient de l’ensemble des minéraux et oligoéléments naturellement présents dans la terre et nécessaires à leur croissance.

Pascal Benveniste, président directeur de Independent living Base, raconte à Arab News en français l’origine du projet. «J’ai créé un food conteneur qui produit de l’eau, de l’électricité, de la nourriture et recycle les eaux usées. Un de mes collaborateurs a habité sur place pendant deux ans. Il mangeait, il buvait, il s’éclairait à partir de là. Il est toujours vivant, il est directeur général aujourd’hui», explique-t-il.  

«Après cette expérience, nous avons construit une Bubble tech dans un immeuble d’une superficie de 3500 m2 sans toucher aux éléments d’infrastructure de la bâtisse. Cela signifie que l’on peut s’insérer dans des immeubles existants ou neufs, en surface ou en sous-sol, dans le désert, sur les parkings, sur les bateaux pour produire tout type de végétal. Ces Bubble tech peuvent reproduire automatiquement toutes les conditions climatiques idéales», affirme Pascal Benveniste.

Malgré son environnement désertique, l’Arabie saoudite a déjà réussi à atteindre l'autosuffisance dans la production de dattes, de produits laitiers frais et d'œufs de table. Elle a aussi progressé dans la culture de pommes de terre, de volaille, de tomates et d'autres produits alimentaires. Le Royaume a investi et continue d’investir dans la désalinisation pour une utilisation plus efficace de l'eau et a imposé des réglementations strictes contre l'extraction des eaux souterraines pour préserver cette ressource vitale. 

L'Arabie saoudite a exporté plus de 300 types de dattes, produisant environ 1,54 million de tonnes pour une valeur de 1,2 milliard de riyals saoudiens (un riyal = 0,25 euro) en 2021, plaçant le Royaume au premier rang parmi 113 pays, selon le Centre du commerce international.

 


En Arabie saoudite, un boom de l’emploi inégalé dans le monde

Une conférence de presse spéciale s’est tenue pour marquer l’annonce du budget 2024 de l’Arabie saoudite. (Photo fournie).
Une conférence de presse spéciale s’est tenue pour marquer l’annonce du budget 2024 de l’Arabie saoudite. (Photo fournie).
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  • Les initiatives du gouvernement pour soutenir le secteur privé ont conduit à l’arrivée de 361 000 nouveaux travailleurs sur le marché de l’emploi
  • Dans son communiqué, le ministère des Finances prévoit une croissance du produit intérieur brut du Royaume de 4,4% en 2024

RIYAD: Près d’1,1 million de nouveaux emplois ont été créés en Arabie saoudite au cours de l’année écoulée, alors que les politiques de diversification économique du Royaume continuent de porter leurs fruits, selon un ministre du gouvernement.

Lors d’une conférence de presse spéciale marquant l’annonce du budget 2024 de l’Arabie saoudite, le ministre des Ressources humaines, Ahmad al-Rajhi, a déclaré qu’aucun autre pays au monde n’avait connu une telle augmentation au cours de cette période.

Le ministre a également précisé que les initiatives du gouvernement pour soutenir le secteur privé ont conduit à l’arrivée de 361 000 nouveaux travailleurs sur le marché de l’emploi.

La conférence de presse a eu lieu un jour après que l’Arabie saoudite a approuvé le budget de l’État pour 2024, avec des recettes estimées à 1 170 milliards de riyals saoudiens (1 SAR = 0,25 euro) et des dépenses à 1 250 milliards de SAR, entraînant un déficit de 80 milliards de SAR.

Dans son communiqué, le ministère des Finances prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume de 4,4% en 2024, en augmentation par rapport au taux de 2023.

Il prévoit que la dette publique du Royaume pour le prochain exercice budgétaire s’élèvera à 1 100 milliards de SAR, soit 25,9% du PIB. Cela représente une augmentation de 7,71% par rapport aux chiffres réévalués pour 2023, qui étaient de 1 020 milliards de riyals saoudiens, soit 24,8% du PIB.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com