Un présentateur britannique accuse la ministre de l'Intérieur d'alimenter le racisme

Le présentateur a discuté de la nouvelle politique d'accueil du gouvernement lors de l'émission Good Morning Britain, jeudi (Photo, Twitter).
Le présentateur a discuté de la nouvelle politique d'accueil du gouvernement lors de l'émission Good Morning Britain, jeudi (Photo, Twitter).
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Publié le Vendredi 07 avril 2023

Un présentateur britannique accuse la ministre de l'Intérieur d'alimenter le racisme

  • L’animateur affirme avoir «souffert» des propos de Braverman à l’encontre des hommes britanniques d'origine pakistanaise
  • Les propos de la ministre contribuent à créer des divisions dans la société, selon l'animateur de GMB

LONDRES: Adil Ray, l'animateur de l'émission Good Morning Britain, a dénoncé sur la chaîne ITV, le racisme duquel il a été victime sur les réseaux sociaux à la suite des commentaires de la ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman, sur les hommes britanniques d'origine pakistanaise.

Lors de son passage à l'émission «Sophy Ridge on Sunday» sur Sky TV, Braverman a pointé du doigt les hommes britanniques d'origine pakistanaise en parlant des efforts du gouvernement afin de protéger les enfants contre les abus sexuels.

Braverman a signalé une «prédominance de certains groupes ethniques – et je dis bien des hommes pakistanais britanniques – ayant des valeurs culturelles totalement opposées aux valeurs britanniques, qui voient les femmes d'une manière rabaissée et illégitime et qui poursuivent une approche dépassée et franchement odieuse en termes de comportement».

En plein débat sur la nouvelle politique du gouvernement en matière de réfugiés sur GMB jeudi, Ray a expliqué qu’il souffrait «depuis dimanche dernier, après que Suella Braverman (soit) passée à la télévision au petit déjeuner et a qualifié les hommes pakistanais britanniques – sans aucune réserve, sans aucune gentillesse, sans aucune compassion – en accusant tranquillement les hommes pakistanais britanniques d'avoir un problème avec les filles blanches anglaises».

«Je beaucoup souffert du racisme ces sept derniers jours.»

Le présentateur a souligné que de tels commentaires provoquaient des clivages dans la société.

Ses commentaires de cette semaine ont stigmatisé «la communauté à laquelle j'appartiens, la communauté pakistanaise britannique», s’est-il insurgé. Ce qui «doit vraiment être examiné dans ce pays en ce moment, c’est le fait que nous soyons divisés», selon l’animateur.

Citant son documentaire de 2011 sur la manipulation psychologique par des hommes pakistanais, Ray le maintient : «Oui, il y a un problème. Mais les statistiques ont prouvé, le rapport même du ministère de l'Intérieur a prouvé, qu'ils ne sont pas surreprésentés.»

«Les responsables d’abus sexuels restent des Blancs en majorité.»

«Ce que nous avons constaté, c'est que des jeunes filles anglaises blanches vulnérables – parfois prises en charge, parfois en situation difficile – sont poursuivies, violées, droguées et blessées par des bandes d'hommes britanniques pakistanais ayant travaillé dans des réseaux de maltraitance d'enfants.

«Nous avons vu des institutions et des organismes publics, qu'il s'agisse de travailleurs sociaux, d'enseignants ou de policiers, fermer les yeux sur ces signes de maltraitance par souci de rectitude politique, par peur d'être traités d’intolérants ou de racistes », a-t-elle ajouté.

La ministre de l'Intérieur, qui a été reconduite dans ses fonctions par le Premier ministre, Rishi Sunak, après avoir été limogée du gouvernement de Liz Truss pour l’envoi de documents officiels à l’aide son adresse mail personnelle, a été accusée cultiver «l’ambiguïté» dans son discours, selon The Independent.

La virulence de Braverman à l'égard des migrants avait déjà suscité l'indignation à plusieurs reprises. En novembre, elle avait ainsi qualifié les demandeurs d'asile entrant au Royaume-Uni d'«envahisseurs». Les avocats du gouvernement ont averti que ses déclarations incendiaires pourraient potentiellement inspirer une attaque terroriste d'extrême droite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.