Un député turc sous enquête suite à ses critiques des accords avec Doha

Ali Mahir Basarir (Photo,Twitter)
Ali Mahir Basarir (Photo,Twitter)
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Publié le Mardi 01 décembre 2020

Un député turc sous enquête suite à ses critiques des accords avec Doha

  • Le député Ali Mahir Basarir a affirmé que l'armée turque a été vendue aux Qataris
  • BMC exploitera l'usine pendant vingt-cinq ans, mais la valeur du contrat n'a jamais été rendue publique

ISTANBUL: Les autorités turques ont annoncé avoir ouvert une enquête sur un député membre de l'opposition turque, pour avoir critiqué un accord militaire conclu avec le Qatar.

Le député Ali Mahir Basarir, du Parti républicain du peuple (CHP), a affirmé que l'armée turque a été vendue aux Qataris dans le cadre d'une série d'accords signés entre les deux gouvernements le 26 novembre. «Nous sommes rendus à un point où l’armée de l’État est vendue au Qatar, une première dans l’histoire du pays», a-t-il déclaré lors d’une interview télévisée.

Il a fustigé un contrat signé l’année dernière avec le constructeur de véhicules militaires BMC, une coentreprise turque qatarienne, pour la fabrication en série du char Altay. Ce dernier, un char de combat principal de nouvelle génération, est le premier de son genre à être fabriqué en Turquie.

Le bureau du procureur général d'Ankara a déclenché le 29 novembre une enquête sur le membre de l'opposition pour «humiliation du gouvernement et de l'armée turcs». Mais Basarir a nié que ses propos soient dirigés contre l'armée. «Je maintiens mes propos», a-t-il tweeté dimanche, «vendre une usine militaire de notre armée à un autre pays est une trahison. C'est une trahison.»

Des membres du gouvernement ont eu de vives réactions, certains allant jusqu’à l’accuser d’être «amoureux» du président syrien, Bachar Assad. «Je ne crois pas que ce député soit digne de représenter notre nation sacrée», a tweeté Mahir Unal, chef adjoint du parti au pouvoir pour la justice et le développement (AKP). «Il devrait s'excuser immédiatement.»

Le porte-parole de l'AKP, Omer Celik, a reproché à Basarir d'avoir «utilisé un langage venimeux et amoral à propos de l’intrépide armée turque». Une plainte du ministère turc de la Défense contre le député pour «insulte à l’armée et aux soldats turcs» est anticipée. Un organisme de surveillance des médias turcs enquêtera en parallèle sur l’émission.

La principale usine de chars du pays a été louée en 2019 à BMC, une entreprise privée turque qatarienne, pour fabriquer des véhicules blindés. BMC exploitera l'usine pendant vingt-cinq ans, mais la valeur du contrat n'a jamais été rendue publique. L’associé turc de la compagnie, Ethem Sancak, fait partie du cercle rapproché du président Recep Tayyip Erdogan.

L’accord a été vivement critiqué par les personnalités de l’opposition à l’époque, soulignant l’importance stratégique d’une telle usine dans l’arsenal de défense turque.

Le Qatar a signé un contrat d’une valeur d’un milliard de dollars l'année dernière pour acheter une centaine de chars à la Turquie. Mais l'Allemagne, préoccupée par la politique turque, hésite à partager sa technologie de moteurs, essentielle pour fabriquer ces chars.

«Ce gouvernement aime les Qataris plus qu’il n’aime le peuple turc», a tweeté le législateur du CHP Alpay Antmen. «C’est purement “émotionnel” comme décision.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Par Arab News -

L'Arabie saoudite salue la reconnaissance de la Palestine par quatre États occidentaux

 L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni et le Canada sont les premiers pays du G7 à franchir le pas
  • Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne

RIYAD: L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix.

Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Il a ajouté qu'il espérait que d'autres pays suivraient cet exemple et prendraient d'autres mesures positives qui aideraient le peuple palestinien à réaliser ses aspirations à vivre en paix et permettraient à l'Autorité palestinienne d'assumer ses responsabilités, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

L'Arabie saoudite a réitéré sa position en faveur d'un règlement juste et global qui garantisse la sécurité, la stabilité et la prospérité du peuple palestinien.

Dimanche, la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada et le Portugal ont reconnu l'existence d'un État palestinien, marquant ainsi un tournant décisif dans des décennies de politique étrangère occidentale.

Le Royaume-Uni et le Canada sont devenus les premiers pays du G7 à franchir le pas. La France et d'autres pays devraient suivre lors de l'assemblée générale annuelle des Nations unies qui s'ouvre lundi à New York.


Le prince héritier et le président français s'entretiennent avant le sommet sur la solution à deux États

Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
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  • Les deux dirigeants ont examiné les résultats de la conférence internationale de haut niveau sur la résolution de la question palestinienne.

RIYAD: Le prince héritier Mohammed ben Salmane a eu un entretien téléphonique, samedi, avec le président français Emmanuel Macron, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les deux dirigeants ont passé en revue les résultats de la conférence internationale de haut niveau consacrée à la résolution pacifique de la question palestinienne, notamment à travers la mise en œuvre de la solution à deux États, une initiative coprésidée par l’Arabie saoudite et la France.

Ils ont également discuté des préparatifs en vue de la reprise de la conférence au niveau des chefs d’État, prévue pour le 22 septembre, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à parvenir à une paix durable menant à la création d’un État palestinien.

L’appel a également mis en lumière l’adoption de la Déclaration de New York, issue de la conférence et largement approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies.

Les deux parties ont souligné le nombre croissant de pays exprimant leur intention de reconnaître un État palestinien, reflétant un large consensus international en faveur d’un avenir pacifique garantissant au peuple palestinien son droit légitime à l’indépendance, selon SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Une délégation saoudienne se rend à New York pour assister à la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 28 septembre 2024. (AFP/File)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 28 septembre 2024. (AFP/File)
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  • Une délégation de haut niveau, dirigée par le ministre des Affaires étrangères saoudien, participe à la 80e session de l’AGNU à New York, avec un agenda axé sur la paix, le développement et la coopération internationale
  • L’Arabie saoudite présidera des événements majeurs autour de la question palestinienne et renforcera ses engagements en matière de diplomatie humanitaire et de développement durable

RIYAD: Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite s’est envolé vendredi pour New York afin de diriger la délégation du Royaume participant à la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU).

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a précisé que la délégation conduite par le prince Faisal ben Farhane comprend la princesse Reema bent Bandar Al Saud, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis ; Adel ben Ahmed Al-Jubeir, ministre d’État aux Affaires étrangères et envoyé pour le climat ; Faisal ben Fadhil Alibrahim, ministre de l’Économie et de la Planification ; le Dr Abdullah Al Rabeeah, directeur général du centre d’aide humanitaire saoudien KSRelief ; Abdulrahman Al-Rassi, vice-ministre chargé des affaires multilatérales internationales et superviseur général de la diplomatie publique ; ainsi qu’Abdulaziz Alwasil, ambassadeur saoudien auprès de l’ONU.

En marge de l’AGNU80, le Royaume organisera plusieurs initiatives et réunions visant à renforcer la sécurité et la stabilité régionales et internationales, et à faire progresser les efforts diplomatiques, humanitaires et de développement, indique le communiqué.

L’Arabie saoudite présidera également la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États au niveau des dirigeants, ainsi que la réunion ministérielle de haut niveau de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États.

Le prince Faisal et sa délégation participeront également aux célébrations du 80e anniversaire de l’ONU, en plus d’un large éventail de réunions officielles visant à renforcer la coopération multilatérale, examiner les développements régionaux et internationaux, soutenir les efforts en faveur de la paix et de la sécurité mondiales, et coordonner l’action conjointe pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com