Tunisie: 27 morts ou disparus après deux nouveaux naufrages

La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, majoritairement originaires de pays d'Afrique subsaharienne, vers l'Italie. (AFP)
La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, majoritairement originaires de pays d'Afrique subsaharienne, vers l'Italie. (AFP)
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Publié le Samedi 08 avril 2023

Tunisie: 27 morts ou disparus après deux nouveaux naufrages

  • Il s'agit au moins du cinquième naufrage depuis début mars et ce nouvel accident porte le bilan à plus d'une centaine de morts ou disparus en un mois
  • La plus récente tragédie date du 26 mars quand les corps de 29 migrants provenant d'Afrique subsaharienne avaient été repêchés après trois naufrages distincts au large de la Tunisie

TUNIS: Vingt-sept migrants originaires d'Afrique subsaharienne sont morts ou portés disparus après deux naufrages vendredi et samedi au large de la Tunisie, a indiqué à l'AFP un porte-parole du tribunal de Sfax, dans le centre-est du pays.

Ces deux nouveaux accidents portent le bilan depuis début mars à plus d'une centaine de morts ou disparus lors d'une série de naufrages survenus au large de la Tunisie, selon un décompte de l'AFP.

D'après des témoignages recueillis par la justice, 37 migrants étaient "partis du littoral au nord de Sfax sur deux embarcations quand l'une a fait naufrage vendredi après-midi", a précisé Faouzi Masmoudi.

Vingt d'entre eux sont portés disparus et seuls "17 qui se trouvaient sur la deuxième embarcation" ont pu être sauvés, a-t-il ajouté.

Un autre naufrage a eu lieu samedi matin, a-t-il dit en début de soirée à l'AFP, en donnant un bilan de "quatre corps repêchés sur une plage au nord de Sfax, trois disparus et 36 personnes secourues" pour cet accident survenu "plus près de la côte" que celui de vendredi.

Le porte-parole a précisé que la justice avait ouvert des enquêtes sur les circonstances des accidents.

L'objectif est aussi "de trouver les organisateurs de ces tentatives de traversée qui les ont fait embarquer sur des embarcations en tôle de fer, n'offrant pas du tout de conditions de sécurité minimales mais qui sont moins chères à fabriquer que celles en bois", a précisé M. Masmoudi.

"Très forte hausse" 

La plus récente tragédie datait du 26 mars quand les corps de 29 migrants provenant d'Afrique subsaharienne avaient été repêchés après trois naufrages distincts au large de la Tunisie, tandis que 11 personnes avaient été secourues.

Vendredi, la garde nationale a annoncé avoir secouru ou intercepté "14.406 personnes dont 13.138 originaires d'Afrique subsaharienne, le reste étant des Tunisiens", sur les trois premiers mois de l'année, soit plus de cinq fois le nombre recensé pour la même période de 2022.

Les chiffres pour 2023 sont "en très forte hausse parce qu'il y a beaucoup plus de départs", avait précisé à l'AFP Houssem Jebabli, porte-parole de la garde nationale.

La quasi-totalité des interceptions et sauvetages en 2023 ont eu lieu dans les zones de Sfax, la deuxième ville du pays, et Mahdia, sur la côte centre-est.

La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, majoritairement originaires de pays d'Afrique subsaharienne, vers l'Italie.

Les départs se sont intensifiés après un violent discours le 21 février du président tunisien Kais Saied pourfendant l'immigration clandestine.

M. Saied avait affirmé que la présence en Tunisie de "hordes" d'immigrés clandestins provenant d'Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d'une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays.

Après ce discours, une partie importante des 21.000 ressortissants d'Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail, généralement informel, et leur logement, du fait de la campagne contre les clandestins.

La plupart des migrants africains arrivent en Tunisie pour tenter ensuite d'immigrer clandestinement par la mer vers l'Europe.

Selon le ministère italien de l'Intérieur, plus de 14.000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l'année, contre un peu plus de 5.300 durant la même période l'an dernier, et 4.300 en 2021.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.