Edel Rodriguez, l'artiste qui dessine Trump pour le combattre

L'artiste et illustrateur cubano-américain Edel Rodriguez montre ses couvertures pour le Time dans son studio, le 07 avril 2023 à Tabor, au New Jersey. (Photo, AFP)
L'artiste et illustrateur cubano-américain Edel Rodriguez montre ses couvertures pour le Time dans son studio, le 07 avril 2023 à Tabor, au New Jersey. (Photo, AFP)
La dernière illustration d'Edel Rodriguez, à la une de l'édition de Time vendredi prochain aux Etats-Unis, a déjà été diffusée, puis partagée des milliers de fois par Time : sur un fond noir, une empreinte digitale tourbillonne autour de la bouche rugissante du milliardaire républicain. (Photo, AFP)
La dernière illustration d'Edel Rodriguez, à la une de l'édition de Time vendredi prochain aux Etats-Unis, a déjà été diffusée, puis partagée des milliers de fois par Time : sur un fond noir, une empreinte digitale tourbillonne autour de la bouche rugissante du milliardaire républicain. (Photo, AFP)
L'artiste et illustrateur cubano-américain Edel Rodriguez montre ses illustrations dans son studio le 07 avril 2023 à Tabor, au New Jersey. (Photo, AFP)
L'artiste et illustrateur cubano-américain Edel Rodriguez montre ses illustrations dans son studio le 07 avril 2023 à Tabor, au New Jersey. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 10 avril 2023

Edel Rodriguez, l'artiste qui dessine Trump pour le combattre

  • L'artiste de 51 ans revendique des images faites pour frapper les esprits, à la hauteur du danger que court selon lui la démocratie américaine
  • Ses convictions et ses craintes, Edel Rodriguez les nourrit de sa propre histoire, celle d'un enfant fuyant à 9 ans, avec ses parents, la vie sous le régime de Fidel Castro à Cuba

TABOR: Ses caricatures percutantes, parfois controversées, de Donald Trump, ont fait la couverture de grands magazines comme Time ou Der Spiegel. Avec l'inculpation de l'ancien président, l'artiste américano-cubain Edel Rodriguez, marqué tout jeune par l'expérience de l'exil, reprend du service.

Sa dernière illustration, à la une de l'édition de Time vendredi prochain aux Etats-Unis, a déjà été diffusée -- puis partagée des milliers de fois -- par le bi-mensuel: sur un fond noir, une empreinte digitale tourbillonne autour de la bouche rugissante du milliardaire républicain.

Donald Trump "est pris dans la tempête qu'il a lui-même provoquée"', décrit Edel Rodriguez dans son studio, à l'étage de la jolie maison victorienne qu'il habite dans un coin bucolique du New Jersey, près de New York.

L'image n'est pas la plus provocante qu'il ait signée. Début 2017, pour fustiger son décret anti-immigration visant des pays musulmans, le magazine allemand Der Spiegel avait affiché le président américain de l'époque tenant d'une main un couteau, de l'autre la tête décapitée et saignante de la statue de la Liberté.

Une couverture brandie dans les manifestations anti-Trump, mais jugée outrancière par des politiques et éditorialistes.

Frapper les esprits

La voix parfois entrecoupée de petits éclats de rire, l'artiste de 51 ans revendique des images faites pour frapper les esprits, à la hauteur du danger que court selon lui la démocratie américaine. Et si ses dessins font la une de magazines d'information, il ne s'impose pas un devoir de neutralité.

"Je comprends qu'il faut maintenir une neutralité. Mais il faut toujours se demander si la neutralité ne va pas trop loin, et j'ai senti qu'être neutre avec Trump en 2016, ce n'était pas une bonne chose", explique Edel Rodriguez, assis devant un tas de magazines qu'il a illustrés ces dernières années, comme le prestigieux New Yorker ou la revue française America.

Le 45e président des Etats-Unis y apparaît fonçant comme une météorite sur la Terre qu'il s'apprête à dévorer, ou en bambin assis sur un missile avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Comme d'autres dessinateurs, il a aussi mêlé Donald Trump aux symboles du Ku Klux Klan, quand l'ancien président américain avait renvoyé dos-à-dos militants suprémacistes blancs et antiracistes après des violences à Charlottesville, à l'été 2017.

A ses yeux, la suite lui a donné raison. Le 6 janvier 2021, jour de l'assaut du Capitole, cœur de la démocratie américaine, par des milliers de partisans du président sortant et battu, "nous étions à deux doigts d'un coup d'Etat", souffle-t-il.

«Désespoir»

Ses convictions et ses craintes, Edel Rodriguez les nourrit de sa propre histoire, celle d'un enfant fuyant à 9 ans, avec ses parents, la vie sous le régime de Fidel Castro à Cuba. Dans une bande dessinée à paraître à l'automne, il en raconte le "désespoir", "les espions partout", et le départ en bateau, durant l'"exode de Mariel" en 1980.

"J'ai grandi en Floride (...). Ma vie d'enfant d'immigrés, et ce que je suis devenu, a toujours été aidée par des Blancs américains", dit-il. "Je sais combien les gens dans ce pays sont bons et quand il (Donald Trump) est apparu, il a fait ressortir les pires personnes", ajoute-t-il.

Sa carrière était déjà lancée mais "je voyais qu'on ne le prenait pas au sérieux. Il fallait que je m'y confronte dans mon travail", explique l'artiste aux cheveux grisonnants.

Pour marquer les esprits, son Donald Trump a des codes visuels récurrents, "comme une marque, ou une anti-marque": une peau très orange, les cheveux jaunes, pas d'yeux et cette bouche criante, qui ont tendance à supprimer toute empathie.

"Ces couvertures, je les fais pour ne pas le normaliser, et le montrer tel qu'il est", explique au milieu de ses peintures Edel Rodriguez, pour qui le milliardaire républicain n'est pas une fin en soi.

"Je suis inspiré par Picasso, Matisse, Paul Klee, une plante, ma mère, mon père, ma famille, Cuba. Il y a des milliers de choses qui m'inspirent", ajoute l'artiste, qui a aussi signé tout au long de sa carrière de nombreuses couvertures de livres, affiches de films, comme "Macbeth" de Joel Coen en 2021, et dont les œuvres sont exposées dans des musées et galeries.


Les astronomes profitent de deux événements rares : les taches solaires et le «point rouge» de Mars

De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
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  • Des taches solaires ont été observées sur la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante
  • Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire

RIYAD : La région de la frontière nord a été témoin de deux événements astronomiques majeurs mardi soir - une conjonction frappante de la Lune avec Mars et l'étoile Chi Virginis, et l'apparition de taches solaires massives.

La première était visible pour les visiteurs et offrait des conditions idéales pour les astrophotographes, avec Mars identifiable par sa teinte rouge-orange.

Adnan Khalifah, membre du club d'astronomie et d'espace, a déclaré que la lune semblait alignée avec Mars, visible au-dessus de l'étoile Chi Virginis dans la constellation de la Vierge.

Par ailleurs, plusieurs taches solaires ont été observées à la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante. Ces taches sont parmi les plus grandes enregistrées cette année, chacune s'étendant sur des dizaines de milliers de kilomètres et étant visible à l'aide de petits télescopes.

Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire. Les taches solaires peuvent déclencher des éruptions solaires ou des tempêtes géomagnétiques susceptibles d'affecter les systèmes de navigation et de communication par satellite.


Le savoir-faire des artisans du Qassim mis à l’honneur

La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
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  • Un art transmis de génération en génération continue de prospérer, alors que les artisans mêlent patrimoine culturel et créativité au Festival des dattes de Buraidah
  • Le tressage de palmes remonte à l’Antiquité, servant à l’origine aux besoins essentiels du foyer

RIYAD : La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier dans le domaine du tressage de palmes. Cet art ancestral, transmis de génération en génération, continue de prospérer grâce aux artisans qui allient patrimoine culturel et créativité lors du Festival des dattes de Buraidah.

L'artisane Umm Abdullah a démontré le processus minutieux du tressage de palmes : les feuilles sont d’abord trempées et séchées, puis habilement transformées en divers objets comme des paniers, des nattes ou des sets de table.

Elle a expliqué que l’abondance de palmiers dans la région a fait de cet artisanat une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles travaillant dans l’industrie artisanale locale, selon l’Agence de presse saoudienne.

Umm Abdullah a ajouté que les objets en feuilles de palmier sont très recherchés pour leur valeur culturelle et leur lien précieux avec le patrimoine.

Remontant à l’Antiquité, le tressage de palmes répondait aux besoins domestiques du quotidien. Avec le temps, l’innovation a permis de diversifier les produits et les designs, affirmant cet artisanat comme un véritable pilier du patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De Cannes au Casino du Liban, le flûtiste Daniel Alhaiby revient au Liban

Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
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  • "Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré
  • "Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison

DUBAI : Flûte en main, Daniel Alhaiby, profondément attaché à l'Orient et à l'Occident, se prépare à donner son premier concert solo au Casino du Liban le 10 septembre.

Ce concert fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international.
"Cannes, c'est de la magie à l'état pur. Chaque fois que je joue, j'ai l'impression de représenter non seulement moi-même, mais aussi toute une culture, toute une histoire", a déclaré M. Alhaiby à Arab News.

Le retour au Liban pour son concert solo est un moment profondément personnel pour Alhaiby.

"Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré.


"Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison.

"Le Casino du Liban a toujours été un lieu de rêve pour moi... Le public peut s'attendre à une expérience vraiment spéciale. J'ai soigneusement élaboré la liste des morceaux pour les emmener dans un voyage musical qui mêle mes compositions originales à des classiques revisités."

Les influences musicales d'Alhaiby sont diverses, allant de Piazzolla et Rimsky-Korsakov à Fairuz, Hans Zimmer, Pink Floyd et Bach.

"Je suis plus influencé par l'émotion que par le genre. Tout ce qui me touche, qu'il s'agisse d'une partita de Bach ou d'une improvisation orientale, se retrouve dans ma musique", a-t-il déclaré.

Le musicien a expliqué qu'il avait été attiré par la flûte dès son "plus jeune âge" : "Sa sonorité a toujours été proche de mon âme, il y a quelque chose dans son souffle, dans sa tonalité expressive, qui se connecte profondément à mes émotions. Au fil du temps, elle est devenue plus qu'un simple instrument ; elle est devenue ma voix, ma façon d'exprimer tout ce que les mots ne peuvent pas exprimer".