Yémen: Le gouvernement et les Houthis «prêts» à échanger des centaines de prisonniers jeudi

Des Yéménites saluent leurs proches libérés lors d’une cérémonie d’échange de prisonniers, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP).
Des Yéménites saluent leurs proches libérés lors d’une cérémonie d’échange de prisonniers, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 12 avril 2023

Yémen: Le gouvernement et les Houthis «prêts» à échanger des centaines de prisonniers jeudi

  • Les avions du CICR vont commencer à transférer des dizaines de prisonniers du gouvernement yéménite
  • Les avions retourneront ensuite à Sanaa, transportant plus de 200 Houthis

AL-MUKALLA: Les parties belligérantes du Yémen et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont achevé les préparatifs pour une opération d'échange de prisonniers de trois jours, qui débutera jeudi, a déclaré mardi à Arab News un négociateur du gouvernement yéménite.

Majed Fadhail, membre de la délégation gouvernementale aux négociations sur l'échange de prisonniers, a révélé que le CICR avait fini de rencontrer et de vérifier les noms des prisonniers potentiels et que les avions du CICR commenceraient à transférer jeudi des dizaines de prisonniers du gouvernement yéménite de l'aéroport international de Sanaa, tenu par les Houthis, vers Aden. Sur la liste des prisonniers figurent l'ancien ministre de la Défense Mohammed al-Subaihi et le frère de l'ancien président, Nasser Mansour Hadi. L'avion retournera ensuite à Sanaa, transportant plus de 200 Houthis, a-t-il ajouté.

Pendant le deuxième et troisième jour, des avions du CICR transporteront des détenus de Sanaa, notamment des prisonniers de la coalition arabe et quatre journalistes, vers les aéroports de Marib, Aden et Mokha au Yémen, ainsi que vers les aéroports d'Abha et de Riyad en Arabie saoudite. Ils ramèneront ensuite les prisonniers houthis de ces aéroports à Sanaa.

Le mois dernier, le gouvernement yéménite et les Houthis sont parvenus à un accord en Suisse, sous l'égide des Nations unies, pour échanger plus de 800 prisonniers, dont quatre journalistes condamnés à mort et des personnalités politiques et militaires de premier plan.

Au début du mois, les Houthis ont accepté les propositions de paix saoudiennes consistant à échanger tous les prisonniers avec leurs adversaires, à ouvrir les routes de la ville assiégée de Taïz et à cesser d'attaquer les installations pétrolières dans le sud du Yémen contrôlé par le gouvernement, en échange de la levée des restrictions imposées à l'aéroport de Sanaa et au port d’Al-Hodeïda, du partage des recettes pétrolières avec le gouvernement yéménite et du paiement des employés de la fonction publique dans la zone qu'ils contrôlent.

Selon des observateurs au Yémen, les Houthis, qui s’opposent depuis longtemps aux propositions de paix et aux demandes de levée du siège de Taïz, ont brusquement changé de position sur les efforts de paix, de peur de perdre le soutien des Iraniens qui se sont réconciliés avec l'Arabie saoudite.

Par ailleurs, la mission des Nations unies chargée de soutenir l'accord d’Al-Hodeïda a enregistré 17 victimes civiles en mars, suite à l'explosion de mines terrestres et de restes explosifs de guerre dans plusieurs régions contrôlées par les Houthis dans la province occidentale d’Al-Hodeïda.

Les observateurs de l'ONU ont affirmé que les mines terrestres ont tué huit civils, dont une femme et un enfant, et en ont blessé neuf autres dans les districts d'Al-Hali et d'At-Tuhayta à Al-Hodeïda. Ce chiffre représente une augmentation de 21% des pertes humaines dans la province par rapport au même mois l'année dernière et une diminution de 19% par rapport à février 2023.

Ils ont signalé qu'entre mars 2022 et mars 2023, 99 Yéménites ont été tués et 209 ont été blessés par des mines terrestres et d'autres explosifs dans la province d’Al-Hodeïda.

Des démineurs yéménites et d'autres membres du programme de déminage financé par l'Arabie saoudite affirment que des centaines de civils yéménites ont été tués et des centaines d'autres blessés dans des explosions de mines terrestres dans tout le pays et qu’Al-Hodeïda est la province yéménite la plus touchée, puisque les Houthis ont posé des milliers de mines terrestres au cours des six dernières années.

Yemeni Landmine Records, un groupe qui recense les victimes civiles des mines terrestres dans le pays, a indiqué ce mois-ci que les mines terrestres et les restes explosifs de guerre posés par les Houthis avaient tué au moins 349 Yéménites et en avaient blessé 523 dans 11 provinces du Yémen, depuis janvier de l'année dernière.

Pendant ce temps, l'unité exécutive du gouvernement yéménite pour les camps de déplacés a déclaré que 5 018 personnes, soit 1 209 familles, ont été déplacées de leurs maisons et de leurs tentes à Marib, Chabwa, Al-Hodeïda et Taïz en mars, en raison des combats sporadiques entre le gouvernement yéménite et les Houthis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."