Festival de Cannes 2023: cinq films soutenus par l’Arabie saoudite en sélection officielle parmi ceux de la région Mena

Le film Goodbye Julia de Mohammed Kordofani a été soutenu par le Fonds de la mer Rouge d’Arabie saoudite. Il sera projeté dans le cadre du Festival de Cannes. (Photo fournie)
Le film Goodbye Julia de Mohammed Kordofani a été soutenu par le Fonds de la mer Rouge d’Arabie saoudite. Il sera projeté dans le cadre du Festival de Cannes. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 14 avril 2023

Festival de Cannes 2023: cinq films soutenus par l’Arabie saoudite en sélection officielle parmi ceux de la région Mena

  • Banel & Adama, de la réalisatrice et scénariste franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, porte sur l’émancipation des femmes dans un village isolé du nord du Sénégal
  • Les cinéastes iraniens Ali Asgari (en photo) et Alireza Khatami présenteront quant à eux leur film Terrestrial Verses dans la catégorie «Un certain regard»

DUBAÏ: La sélection officielle du Festival de Cannes 2023 a été annoncée le 13 avril. Neuf cinéastes de la région Mena sont à l’affiche de la 76e édition du festival, qui se tiendra du 16 au 27 mai.
La liste comprend également cinq films qui ont été soutenus par le Fonds de la mer Rouge d’Arabie saoudite: le film tunisien Les Filles d’Olfa de Kaouther ben Hania, le film sénégalais Banel & Adama, réalisé par Ramata-Toulaye Sy, le film soudanais Goodbye Julia de Mohammed Kordofani, Les Meutes de Kamal Lazraq et La Mère de tous les mensonges d’Asmae el-Moudir.


Voici les neuf cinéastes de la région Mena qui présenteront leur travail au festival cette année.
Karim Aïnouz

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Ce cinéaste algéro-brésilien présente Firebrand, un drame historique survenu après le mariage de Catherine Parr et de Henri VIII. Mettant en vedette Alicia Vikander et Jude Law, il sera projeté dans le cadre de la sélection officielle.
Kaouther ben Hania

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Les Filles d’Olfa, le dernier film de cette cinéaste tunisienne, fait également partie de la sélection officielle. Il met en vedette Hend Sabry, qui joue le rôle d’une mère de quatre filles dont deux se radicalisent et rejoignent les rangs de Daech.
Ramata-Toulaye Sy

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Banel & Adama, le premier long métrage de cette réalisatrice et scénariste franco-sénégalaise, porte sur l’émancipation des femmes dans un village isolé du nord du Sénégal. Le film fait partie de la sélection officielle.
Elias Belkeddar

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Ce producteur-réalisateur franco-algérien propose Omar la fraise, l’histoire d’Omar Zerrouki, un gangster qui quitte la France pour Alger afin d’échapper à une vie de meurtrier. Ce film sera présenté dans le cadre des «Séances de minuit» du Festival de Cannes.
Asmae el-Moudir

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La cinéaste marocaine présentera La Mère de tous les mensonges, un documentaire revient sur les émeutes meurtrières de la révolte du pain qui ont secoué le quartier pauvre d’El-Moudir, à Casablanca, en 1981, dans la catégorie «Un certain regard».
Mohammed Kordofani

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Le film Goodbye Julia de ce cinéaste soudanais est également projeté dans la catégorie «Un certain regard». Il évoque des événements qui se sont déroulés avant la sécession du Soudan du Sud et raconte l’histoire d’un ancien chanteur marié du Nord qui cherche à se racheter après avoir causé la mort d’un homme du Sud.
Kamal Lazraq

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Les Meutes, le premier long métrage de ce cinéaste marocain, sera présenté dans la catégorie «Un certain regard». Il a pour vedettes Ayoub Elaid et Abdellatif Masstouri en duo père et fils.
Ali Asgari, Alireza Khatami

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Les cinéastes iraniens Ali Asgari (en photo) et Alireza Khatami présenteront quant à eux leur film Terrestrial Verses dans la catégorie «Un certain regard».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Rami Al-Ali intègre la haute couture à Paris

Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
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  • Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris
  • Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001

DUBAÏ : Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris, étouffant ses larmes à la fin d’un défilé de pièces délicatement taillées.

Travaillant dans une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le créateur a exploré le volume, la texture et la structure avec une approche architecturale affirmée.
Les silhouettes structurées, aux coupes asymétriques, étaient adoucies par des drapés élégants ou des ornements délicats.

Les robes longues en organza et mousseline de soie jouaient sur la fluidité, avec une transparence subtile leur conférant une qualité éthérée. Broderies à la main, tulle plissé et smocks complexes ont ajouté profondeur et intérêt visuel à l’ensemble.

Plusieurs modèles comportaient des détails tissés ou en treillis, que ce soit sur des panneaux entiers ou en touches décoratives, mettant en valeur la virtuosité artisanale. D'autres créations remarquables exploraient des volumes sculpturaux : une robe s’ouvrait en plis façon éventail, une autre adoptait des couches en cascade.

L’entrée d’Al-Ali dans le calendrier parisien marque une étape majeure, signifiant son accession au cercle le plus élitiste de la mode. Pour obtenir la désignation officielle de « haute couture », les maisons doivent satisfaire à des critères stricts, définis par la loi française.

« Une étape historique, célébrant le dévouement de toute une vie à l’artisanat, à la culture et à l’expression créative, enracinée dans l’héritage et portée par une vision », a posté la maison de couture sur Instagram à l’annonce de sa participation.

Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001.

Ses créations ont séduit de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Amal Clooney, Eva Longoria, Jennifer Lopez ou encore Jessica Chastain.

Son travail est salué pour sa capacité à fusionner les influences moyen-orientales et occidentales : des silhouettes fluides enrichies de détails ludiques et raffinés, entre tradition et modernité.

Al-Ali rejoint ainsi un cercle restreint de créateurs arabes figurant au calendrier officiel, aux côtés de Georges Hobeika, Elie Saab, Zuhair Murad et Mohammed Ashi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com