Xi et Lula exhortent les pays développés à tenir leurs promesses financières sur le climat

Le président chinois Xi Jinping et le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva se serrent la main après une cérémonie de signature au Grand Palais du Peuple à Pékin le 14 avril 2023 (Photo, AFP).
Le président chinois Xi Jinping et le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva se serrent la main après une cérémonie de signature au Grand Palais du Peuple à Pékin le 14 avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 15 avril 2023

Xi et Lula exhortent les pays développés à tenir leurs promesses financières sur le climat

  • Les deux dirigeants ont appelé les pays développés à tenir leur promesse de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays les plus pauvres pour lutter contre les effets du changement climatique
  • «Nous exhortons les pays développés à honorer leurs obligations non remplies en matière de financement sur le climat»

PÉKIN: La Chine et le Brésil ont appelé vendredi les pays développés à honorer leurs engagements en matière de financement climatique, après une rencontre à Pékin entre ses dirigeants semblant sceller une étroite entente économique et diplomatique.

A Shanghai, le président brésilien Luiz Inacio Lula avait clamé la veille que le Brésil était "de retour sur la scène internationale", voulant ainsi tourner la page de l'isolement sous la présidence de son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro.

Le président Lula, qui a critiqué jeudi l'omniprésence du dollar américain, a également déclaré que l'approfondissement des relations de son pays avec la Chine n'est pas négociable.

"Hier, nous avons rendu visite à Huawei, pour dire au monde que nous n'avons pas de préjugés dans nos relations avec les Chinois et que personne n'empêchera le Brésil d'améliorer ses relations avec la Chine", a déclaré le président Lula avant sa rencontre avec le président Xi Jinping, selon une vidéo publiée par les médias brésiliens.

Huawei est fortement implanté au Brésil, contrairement aux Etats-Unis où les entreprises n'ont pas le droit de traiter avec le géant chinois.

De son côté, le président Xi a déclaré à son homologue brésilien que la Chine considérait les relations entre leurs pays comme une haute priorité diplomatique, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.

En outre, les deux dirigeants ont appelé les pays développés à tenir leur promesse de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays les plus pauvres pour lutter contre les effets du changement climatique.

"Nous continuons d'être très préoccupés par le fait que le financement pour le climat accordé par les pays développés n'atteigne toujours pas l'engagement de 100 milliards de dollars par an, comme chaque année depuis que l'objectif a été fixé en 2009", selon les termes du communiqué.

"Nous exhortons les pays développés à honorer leurs obligations non remplies en matière de financement sur le climat", y est-il ajouté.

La Chine a également promis vendredi "de nouvelles opportunités" pour le Brésil et le monde.

"La Chine poursuivra un développement de haute qualité, accélérera la création d'un nouveau paradigme de développement et s'engagera dans la promotion d'une ouverture de haut niveau", a affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères.

Le dirigeant brésilien de gauche de 77 ans, qui a assisté à l'intronisation de l'ex-présidente brésilienne Dilma Rousseff à la tête de la banque des Brics, dont le siège est à Shanghai, en a profité jeudi pour fustiger le Fonds monétaire international (FMI), qu'il a accusé d'"asphyxier les économies de pays comme l'Argentine".

Les Brics sont un groupe de pays émergents qui réunit le Brésil, la Chine, l'Inde, la Russie et l'Afrique du Sud, fondé en 2006, lors du premier passage de Lula à la présidence (2003-2010).

"Aucun dirigeant ne peut travailler avec le couteau sous la gorge parce qu'il est endetté", a déclaré l'ancien syndicaliste.

Le chef de l'Etat de la première économie d'Amérique latine a également déploré que le dollar américain soit encore utilisé pour la plupart des échanges internationaux.

"Aujourd'hui, un pays doit se procurer des dollars pour exporter alors qu'il pourrait le faire dans sa propre monnaie", a-t-il ajouté.

Appels à la négociation sur l'Ukraine

Fin mars, lors d'un forum économique regroupant plusieurs dizaines de patrons brésiliens en Chine, les deux pays ont noué un accord prévoyant que leurs échanges pourront être effectués dans leur propre monnaie, sans utiliser le dollar.

Deux banques - une de chaque pays - ont été désignées pour réaliser les opérations de change qui permettront à l'exportateur de recevoir dans sa monnaie un paiement fait par l'importateur dans sa devise d'origine.

Concernant l'invasion russe de l'Ukraine, Lula et Xi ont déclaré que "le dialogue et la négociation" étaient le "seul moyen possible" de résoudre la crise, appelant les autres nations à jouer un "rôle constructif" pour un règlement politique, selon l'agence officielle Xinhua.

La Chine et le Brésil n'ont jamais imposé de sanctions financières à la Russie.

Lula espère jouer à nouveau le rôle de médiateur qui avait contribué aux accords nucléaires entre l'Iran et les Etats-Unis lors de son deuxième mandat (2007-2010).

La Chine, elle, est sous une pression internationale croissante pour peser sur Moscou et l'amener à la table des négociations.

Les échanges commerciaux entre le Brésil et la Chine ont atteint 150 milliards de dollars en 2022, avec 89,7 milliards de dollars exportés par les Brésiliens vers la Chine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.