Retraites: une victoire à la Pyrrhus déplore la presse

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Publié le Samedi 15 avril 2023

Retraites: une victoire à la Pyrrhus déplore la presse

  • Les manifestations se poursuivent sur la Une de Libération, barrée du slogan Pas vaincus
  • A droite, le Figaro se lamente du gâchis collectif

Paris : Le Conseil constitutionnel a validé vendredi l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge légal à 64 ans, une victoire juridique mais un désastre pour la nation, déplorait unanimement la presse française samedi matin, avant la promulgation du texte.

Un désastre, lâche Midi Libre. Nul ne pensait le Conseil constitutionnel en capacité de résoudre la crise sociale et politique qui fait rage depuis trois mois. Mais à son corps défendant, la juridiction vient de l'aggraver tacle Olivier Biscaye.

La procédure a beau être légale, carrée, conforme à la Constitution, elle ne passe pas, acquiesce le rédacteur en chef de La Voix du Nord. Il y a une forme de péché originel à prétendre agir au nom des Français en leur imposant de façon expéditive un texte dont ils ne veulent pas, lance Patrick Jankielewicz.

La décision du Conseil constitutionnel, parce qu’elle n’est pas politique, ne règle rien. Les syndicats de salariés n'ont même pas l'ombre d'un texte pour ranger les drapeaux, lit-on dans l’Est Eclair.

En guise de dessin de presse, Libération Champagne ose sur sa dernière page un doigt d'honneur, tandis que les manifestations se poursuivent sur la Une de Libération, barrée du slogan Pas vaincus.

Sur la forme, les  +sages+  - ce surnom ne peut être utilisé maintenant que par ironie - ont livré une décision brutale, écrite dans une forme bureaucratique dénuée de tout style ou de toute nuance. Sur le fond, la décision va au-delà du texte gouvernemental tant décrié analyse froidement Dov Alfon.

Sur ce brasier social (...) les +sages+ ont donc +versé un jerrican d'essence+ (...). Et fidèle à ses passions de pyromane, Emmanuel Macron annonçait immédiatement que la loi serait promulguée sous quarante-huit heures poursuit-il dans son édito amer.

- Et maintenant? -

Les mots de la Première ministre, qui a déclaré vendredi qu’il n’y avait ni vainqueur ni vaincu, ont eux aussi couler de l'encre.

Cela peut paraître fair-play dans une coupe de foot de la catégorie poussins. Mais après des mois d'une mobilisation XXXL, à l'instant T où le texte d'une réforme honnie par des millions de Français est certifié conforme au regard de la Constitution, c'est déconcertant, déplore Sophie Leclanché dans La Montagne.

La presse ne croit pas au match nul. Emmanuel Macron a gagné annonce Charente Libre. Une victoire à la Pyrrhus, renchérit La République des Pyrénées.

C’est une victoire juridique pour le gouvernement d'Elisabeth Borne mais un désastre à la fois politique et social pour la nation, tance encore le Républicain Lorrain.

Personne ne sort vainqueur de ce rendez-vous manqué entre le peuple et ceux qui le représentent au plus haut niveau. Sauf peut-être les extrêmes, assure la Voix du Nord.

En Une du Parisien, le chef de l’Etat affiche une mine dubitative : Et maintenant? titre le quotidien.

Les Sages eux-mêmes ont pointé +le caractère inhabituel+ de l'accumulation de procédures visant à restreindre les débats. (…) et si le procédé devenait la nouvelle norme du +cheminement démocratique+ ?, s'inquiète La Montagne.

Même Élisabeth Borne l’a reconnu, renchérit Sud Ouest : +Il est important de dire où l’on veut aller+. A la lueur de cet aveu, faut-il en déduire que ce second quinquennat sera celui de la navigation à vue ?, questionne Jefferson Desport, notant au passage que la droite, qui restait le meilleur allié (du président) jusque-là, est ressortie de ce débat lessivée, éparpillée façon puzzle.

A droite justement, le Figaro se lamente du gâchis collectif.

Les Français voient bien que l’affaissement généralisé vient moins de leur réticence supposée à la +réforme+ que d’une impuissance de plus en plus sidérante de la performance publique. École, santé, sécurité : impôts partout, service nulle part, tonne Vincent Trémolet de Villers.

La défiance est là et ne va pas s’évaporer par enchantement.

Retraites: après la décision des Sages, les syndicats ne rendent pas les armes

Déçue par la décision du Conseil constitutionnel, l’intersyndicale assure vendredi que le combat contre la réforme des retraites n’est «pas fini» et demande au président de la République de ne pas promulguer la loi, appelant à faire du 1er mai un «raz-de-marée populaire et historique».

«Retraites: ce n'est pas fini», ont réagi les huit principaux syndicats français et cinq organisations dans un communiqué.

Alors que le Conseil constitutionnel a censuré «six articles de la loi», le texte est «dorénavant encore plus déséquilibré», déplore-t-elle. Elle demande par conséquent à Emmanuel Macron «de ne pas promulguer la loi, seul moyen de calmer la colère qui s'exprime dans le pays».

«Monsieur le président de la République, ne promulguez pas cette loi ce week-end», a insisté le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sur TF1 vendredi soir.

L'intersyndicale demande aussi au Parlement de délibérer à nouveau, comme le prévoit l'article 10 de la Constitution, «un choix de sagesse et d'apaisement», et souhaite que le Conseil constitutionnel valide le deuxième projet de Référendum d'initiative partagé (RIP) déposé par la gauche, le premier ayant été invalidé.

Invitées par le président de la République à le rencontrer à l'Elysée mardi, les organisations syndicales affirment qu'elles «n'entreront (...) pas dans un agenda politique qui nécessiterait un rendez-vous en urgence et dont l'ordre du jour ne serait pas le retrait de la réforme», et font savoir qu'elles «décident d'ici le 1er mai de ne pas accepter de réunions avec l'exécutif».

Comme elle l'avait déjà évoqué jeudi, lors de la douzième journée de mobilisation contre la réforme, l'intersyndicale appelle les salariés à faire du lundi 1er mai une «journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale».

«L'ensemble des organisations syndicales donnent rendez-vous le 1er mai à l'ensemble des Français pour un raz-de-marée populaire et historique», a déclaré la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, au milieu des manifestants rassemblés place de l'Hôtel-de-Ville à Paris.

Son homologue de Force ouvrière, Frédéric Souillot, a estimé que la décision du Conseil constitutionnel ne «bouscul(ait) pas le calendrier de l'intersyndicale» qui «va continuer à demander le retrait par la mobilisation et par une intersyndicale unie».

En début de soirée, plus de 4.000 personnes se sont réunies sur le parvis de l'Hôtel-de-Ville situé non loin du Conseil constitutionnel, dont certaines déterminées à rejoindre la rue de Montpensier malgré un dispositif policier dissuasif. Elles ont accueilli par des huées la décision du Conseil constitutionnel.

- «Carcan institutionnel» -

L'ancienne figure des Gilets jaunes Jérôme Rodrigues a appelé à «adopter le schéma Gilets jaunes» et à «sortir du carcan institutionnel».

Des rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses autres villes en France, avec des cortèges sauvages parfois émaillés d'incidents.

Plus tôt dans la semaine, les organisations syndicales avaient mis en garde contre les risques de radicalisation du mouvement social, dans l'hypothèse où le report de l'âge serait validé, mais pas le RIP, possible exutoire démocratique.

Mais la mobilisation pourrait désormais prendre d'autres formes. «De grosses journées d'action» comme les douze qui ont scandé le mouvement social «ça va devenir compliqué», concédait le secrétaire général de la FSU, Benoît Teste. «On va avoir une mobilisation de moindre intensité», avec des «mobilisations plus espacées», prédisait-il. Vendredi soir, Sophie Binet a évoqué l'organisation de «beaucoup d'actions» pour jeudi.

La nouvelle période qui s'ouvre risque de mettre à l'épreuve la solidité de l'intersyndicale, avec des syndicats réformistes peut-être plus enclins à sortir du mouvement social et à reprendre le dialogue avec le gouvernement, fût-ce après une période de «décence».

«J'ai toujours dit qu'on ne voudra pas finir à 200.000 personnes dans les rues alors qu'on a fait une mobilisation historique mais aussi ultra digne», avait affirmé jeudi Laurent Berger, au départ de la manifestation parisienne.

L'occasion pour lui de rendre de nouveau hommage à l'intersyndicale, à «cette capacité malgré nos divergences à faire un mouvement social qui va marquer l'histoire sociale de ce pays».

L'intersyndicale a prévu de se réunir lundi soir au siège de FO.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.