Climat : le patron de la COP28 veut plus de financements pour les pays du Sud

Le ministre japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie Yasutoshi Nishimura (devant à gauche) et le ministre de l'Environnement Akihiro Nishimura (devant à droite) assistent à la réunion des ministres du G7 sur le climat, l'énergie et l'environnement à Sapporo, préfecture de Hokkaido, le 15 avril 2023. (Photo, AFP)
Le ministre japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie Yasutoshi Nishimura (devant à gauche) et le ministre de l'Environnement Akihiro Nishimura (devant à droite) assistent à la réunion des ministres du G7 sur le climat, l'énergie et l'environnement à Sapporo, préfecture de Hokkaido, le 15 avril 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 avril 2023

Climat : le patron de la COP28 veut plus de financements pour les pays du Sud

  • Le G7 devrait s'engager dimanche à oeuvrer avec les autres pays développés pour parvenir à mobiliser cette année une enveloppe de 100 milliards de dollars par an pour la lutte des pays émergents contre le réchauffement climatique
  • «Je suis favorable à des ambitions plus fortes» dans le combat contre le changement climatique, a déclaré Sultan Ahmed al-Jaber, qui assistait à la réunion ministérielle du G7 sur le Climat, l'Energie et l'Environnement

SAPPORO: Les pays en développement sont "extrêmement importants" dans la lutte mondiale contre le réchauffement de la planète et doivent ainsi avoir un plus grand accès aux financements dans ce domaine, a plaidé samedi le président de la future COP28 de Dubaï.

"Je suis favorable à des ambitions plus fortes" dans le combat contre le changement climatique, a déclaré dans un entretien avec l'AFP Sultan Ahmed al-Jaber, qui assistait à la réunion ministérielle du G7 sur le Climat, l'Energie et l'Environnement organisée ce week-end à Sapporo, dans le nord du Japon.

Mais des mesures plus ambitieuses sur ce front doivent être "couplées" à un financement plus "accessible" aux pays émergents, a-t-il plaidé.

"Le temps est venu" d'avoir "un accord équitable pour les pays du Sud", qui reçoivent jusqu'à présent le moins de fonds concernant les enjeux climatiques alors qu'ils sont "ceux qui en le plus besoin", a encore insisté M. al-Jaber, par ailleurs ministre de l'Industrie et des Technologies avancées des Emirats arabes unis.

«Une confiance très faible»

Le G7 devrait s'engager dimanche à oeuvrer avec les autres pays développés pour parvenir à mobiliser cette année une enveloppe de 100 milliards de dollars par an pour la lutte des pays émergents contre le réchauffement climatique, selon une dernière version provisoire du communiqué final du groupe consultée par l'AFP.

Cette promesse des nations développées remonte à 2009 et devrait ainsi être atteinte avec trois ans de retard par rapport à l'objectif initial de 2020.

"Il y a beaucoup d'attentes (des pays du Sud vis-à-vis de ceux du Nord, NDLR) mais une confiance très faible", a observé M. al-Jaber, qui a entrepris il y a quelques mois une grande tournée mondiale destinée à écouter les doléances des pays en développement.

Il a aussi souligné la nécessité de trouver un "équilibre entre la passion et le réalisme" sur le climat, afin de parvenir à un accord "concret" et "pragmatique" à la COP28.

Sa nomination en début d'année à la tête de cette grande conférence de l'ONU sur le climat a été accueillie avec méfiance par les ONG de défense de l'environnement. Car M. al-Jaber est aussi le directeur général d'ADNOC, le géant pétrolier national des Emirats arabes unis.

Il s'est défendu samedi auprès de l'AFP en rappelant qu'il était aussi le fondateur de Masdar, le géant national émirati dans les énergies renouvelables et en soulignant que son pays travaille à sa transition énergétique "depuis plus de 20 ans".

Dans un discours qu'il a fait samedi à huis clos devant les ministres du G7 réunis à Sapporo et dont l'AFP a obtenu une copie, M. al-Jaber a par ailleurs appelé le monde à tripler les fonds disponibles en matière de lutte contre le changement climatique pour les pays émergents d'ici 2030.

"Nous devons tripler les capacités" mondiales dans les énergies renouvelables d'ici à 2030 et "les multiplier par six d'ici à 2040" a-t-il encore dit.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.