Riyad, Abu Dhabi et Washington appellent à la fin des violences au Soudan

De la fumée s'élève d'un quartier de Khartoum, au Soudan, le samedi 15 avril 2023 (Photo, AP).
De la fumée s'élève d'un quartier de Khartoum, au Soudan, le samedi 15 avril 2023 (Photo, AP).
Short Url
Publié le Lundi 24 avril 2023

Riyad, Abu Dhabi et Washington appellent à la fin des violences au Soudan

  • L'ambassade saoudienne à Khartoum a conseillé à ses ressortissants de rester chez eux et de communiquer avec elle en cas d'urgence
  • Les Émirats arabes unis ont appelé toutes les parties au Soudan à faire preuve de retenue

RIYAD: Les ministres des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et des États-Unis ont tenu un appel téléphonique samedi pour discuter de la situation actuelle et de l'augmentation de la violence au Soudan, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les ministres ont demandé l'arrêt de l'escalade militaire et le retour à un accord-cadre entre les forces politiques civiles et l'armée.

L'Arabie saoudite s'est également déclarée profondément préoccupée par les affrontements au Soudan, appelant les parties concernées à privilégier le dialogue plutôt que le conflit, dans une déclaration publiée par son ministère des Affaires étrangères.

L'ambassade saoudienne à Khartoum a conseillé à ses ressortissants de rester chez eux et de communiquer avec elle en cas d'urgence.

Dans un tweet publié samedi, le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré: «Nous appelons les frères du Soudan à cesser rapidement les opérations militaires, à faire preuve de la plus grande retenue, à éviter l'escalade, à donner la priorité aux intérêts du peuple soudanais frère en préservant leurs acquis et leurs capacités, et à revenir à l'accord-cadre qui vise à parvenir à une déclaration politique qui assure la sécurité, la stabilité et la prospérité du Soudan et de son peuple frère.»

Les Émirats arabes unis ont appelé toutes les parties au Soudan à faire preuve de retenue, à désamorcer la situation et à œuvrer pour mettre fin à la crise par le dialogue, a rapporté l'agence de presse nationale.

L'agence a signalé que l'ambassade des Émirats arabes unis à Khartoum suivait «avec une grande inquiétude les développements au Soudan, réaffirmant la position des Émirats arabes unis sur l'importance de la désescalade et de la recherche d'une solution pacifique à la crise entre les parties concernées».

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a condamné l'utilisation d'armes au Soudan et a appelé à un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin à l'escalade en cours.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a publié une déclaration similaire appelant toutes les parties soudanaises à faire preuve de la plus grande retenue.

Par ailleurs, l'armée égyptienne a affirmé qu'elle suivait de près la situation au Soudan et qu'elle coordonnait avec les autorités soudanaises compétentes afin de garantir la sécurité des forces égyptiennes, a déclaré samedi le porte-parole de l'armée, le colonel Gharib Abdel Hafez.

Cette déclaration intervient alors que les forces paramilitaires soudanaises de soutien rapide ont diffusé une vidéo non vérifiée montrant, selon elles, des troupes égyptiennes qui se sont «rendues» à Merowe, dans le nord du Soudan, à la suite d'affrontements entre le groupe et l'armée soudanaise.

Dans un communiqué, le ministère tunisien des Affaires étrangères a appelé les parties soudanaises à faire preuve du «plus haut degré de retenue».

De violents affrontements entre l'armée soudanaise et la puissante force paramilitaire du pays ont éclaté samedi dans la capitale et ailleurs dans le pays africain, faisant craindre un conflit plus large dans le pays frappé par le chaos.

À Khartoum, des tirs nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers, dont le centre-ville et le quartier de Bahri.

 

*Avec Reuters, l’AFP et l’AP

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Liban: HRW juge «illégale» une attaque israélienne contre des secouristes

Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
Des personnes et des membres de l'ONG libanaise Emergency and Relief Corps portent le corps d'une des victimes tuées lors d'un bombardement israélien, pendant les funérailles dans le village de Habariyeh au sud du Liban, le 27 mars 2024 (AFP).
Short Url
  • «Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué
  • «Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW

BEYROUTH, Liban : L'ONG Human Rights Watch (HRW) a considéré mardi comme «illégale» une frappe israélienne qui avait tué selon elle sept secouristes en mars dans le sud du Liban, exhortant Washington à suspendre ses ventes d'armes à Israël.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste libanais Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière libano-israélienne.

«Une frappe israélienne contre un centre d'urgence et de secours» à Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars, «a tué sept secouristes» et «constituait une attaque illégale contre des civils», a déclaré HRW dans un communiqué.

«Si l'attaque contre des civils a été menée intentionnellement ou de manière imprudente, elle devrait faire l'objet d'une enquête pour ce qui semble être un crime de guerre», a ajouté HRW.

L'armée israélienne avait déclaré à l'époque que la cible était «un complexe militaire» et que la frappe avait tué un «terroriste important» de la Jamaa Islamiya, groupe islamiste libanais proche du Hamas, ainsi que d'autres «terroristes».

HRW a déclaré dans le communiqué n'avoir trouvé «aucune preuve d'une cible militaire sur le site», et a déclaré que la frappe avait ciblé un bâtiment «qui abritait l'association +Emergency And Relief Corps - Lebanese Succour Association+».

La Jamaa Islamiya a par la suite nié tout lien avec les secouristes, et l'association de secouristes a déclaré à l'AFP n'avoir aucune affiliation politique au Liban.

HRW a déclaré que les personnes tuées étaient des bénévoles.

Les familles des victimes et l'association pour laquelle les sept hommes travaillaient ont déclaré qu'ils étaient tous des civils et n'étaient «affiliés à aucun groupe armé», ajoute le communiqué.

HRW précise toutefois que, selon des publications sur les réseaux sociaux, au moins deux des victimes «pourraient être des partisans» de la Jamaa Islamiya.

L'ONG a déclaré que des photos prises sur le site visé montraient les restes d'une bombe israélienne et les restes d'un «kit de guidage produit par la société Boeing basée aux Etats-Unis».

«Les forces israéliennes ont utilisé une arme américaine pour mener une frappe qui a tué sept travailleurs humanitaires civils au Liban», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur pour le Liban à HRW.

L'ONG a exhorté Washington à «suspendre immédiatement les ventes d'armes et l'aide militaire à Israël étant donné la preuve que l'armée israélienne utilise illégalement les armes américaines».

 


Israël dit avoir pris le contrôle du côté gazaoui du point de passage de Rafah avec l'Egypte

Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
Une file de camions attend sur une route égyptienne le long de la frontière avec Israël, près du poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza. (Fichier/Reuters)
Short Url
  • «Nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse

JÉRUSALEM : L'armée israélienne a annoncé mardi avoir pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte.

Une unité de blindés «a manoeuvré dans la zone. A l'instant présent, des forces spéciales inspectent le point de passage» de Rafah, «nous avons le contrôle opérationnel de la zone», a affirmé l'armée israélienne lors d'un point de presse, précisant parler «uniquement du côté gazaoui du point de passage».

L’armée israélienne a indiqué que les forces opéraient depuis hier soir dans une zone spécifique de l'est de Rafah, dont la plupart des habitants et certaines organisations internationales avaient été évacués.


Biden redit à Netanyahu son opposition à une offensive terrestre à Rafah

Le président Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se sont entretenus lundi matin, a indiqué un responsable de la Maison Blanche. (File/AFP)
Le président Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se sont entretenus lundi matin, a indiqué un responsable de la Maison Blanche. (File/AFP)
Short Url
  • «Le président a réitéré sa position claire à propos de Rafah», a souligné la Maison Blanche, dans un communiqué rendant compte de l'appel téléphonique entre les deux dirigeants
  • M. Netanyahu a «accepté de veiller à ce que le point de passage de Kerem Shalom soit ouvert à l'aide humanitaire pour ceux qui en ont besoin», selon la Maison Blanche

WASHINGTON : Le président Joe Biden a réitéré lundi sa «position claire» au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu contre une offensive terrestre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué la Maison Blanche.

Israël a lancé lundi une opération visant à faire évacuer des dizaines de milliers de familles palestiniennes de l'est de la ville de Rafah, où l'armée prépare une offensive terrestre dans sa guerre contre le Hamas.

«Le président a réitéré sa position claire à propos de Rafah», a souligné la Maison Blanche, dans un communiqué rendant compte de l'appel téléphonique entre les deux dirigeants.

Dans cet appel téléphonique, M. Netanyahu a, par ailleurs, «accepté de veiller à ce que le point de passage de Kerem Shalom soit ouvert à l'aide humanitaire pour ceux qui en ont besoin», selon la Maison Blanche.

Israël a fermé ce point de passage clé de la frontière avec Gaza à la suite d'une attaque à la roquette menée dimanche par le Hamas.