L’Arabie saoudite, une destination de choix pour les investissements dans les start-up

La technologie financière demeure le secteur préféré des investisseurs le mois dernier avec 179,6 millions de dollars. Elle est suivie de la technologie de l’alimentation puis de la technologie de l’éducation avec respectivement 19 et 14 millions de dollars. (Leap)
La technologie financière demeure le secteur préféré des investisseurs le mois dernier avec 179,6 millions de dollars. Elle est suivie de la technologie de l’alimentation puis de la technologie de l’éducation avec respectivement 19 et 14 millions de dollars. (Leap)
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Publié le Dimanche 16 avril 2023

L’Arabie saoudite, une destination de choix pour les investissements dans les start-up

  • Le Royaume est la première destination pour les investissements dans les start-up avec 175 millions de dollars levés pour vingt accords
  • Les Émirats arabes unis sont arrivés en deuxième position avec 59 millions de dollars pour 18 accords, puis Bahreïn avec 6 millions de dollars, le Koweït avec 4 millions de dollars et le Maroc avec 1 million de dollars

LE CAIRE: Les start-up de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont levé 247 millions de dollars (1 dollar = 0,9 euro) pour 67 accords le mois dernier. L’Arabie saoudite a récupéré plus de la moitié de la valeur totale des accords dans la région.

Le Royaume est la première destination pour les investissements dans les start-up avec 175 millions de dollars levés pour vingt accords. Le cycle d’endettement de 150 millions de dollars de la start-up Tamara, basée sur la technologie financière «Achetez maintenant, payez plus tard» représente 64% du financement total de la région, levé le mois dernier, selon le rapport mensuel de Wamda.

Les Émirats arabes unis sont arrivés en deuxième position avec 59 millions de dollars pour 18 accords, puis Bahreïn avec 6 millions de dollars, le Koweït avec 4 millions de dollars et le Maroc avec 1 million de dollars. L’Égypte a connu un déclin considérable et ne fait plus partie des cinq premiers pays pour la première fois en un an.

Le financement de mars a connu une baisse de 67% d’un mois à l’autre, mais a renforcé le financement total levé au premier trimestre de 2023. Celui-ci a dépassé 1,1 milliard de dollars, marquant une augmentation de 17% d’un trimestre à l'autre.

La technologie financière demeure le secteur préféré des investisseurs, attirant 73% de toutes les activités le mois dernier avec 179,6 millions de dollars. Elle est suivie de la technologie de l’alimentation puis de la technologie de l’éducation avec respectivement 19 et 14 millions de dollars.

D’autres secteurs ont reçu beaucoup d’attention le mois dernier comme les technologies de voyage pour 9 millions de dollars, le web3 et la blockchain pour 3,5 millions de dollars et l’impression et la fabrication 3D pour 2 millions de dollars d’investissements.

Hakbah récolte 2 millions de dollars en financement de présérie A

La start-up saoudienne  de technologie financière Hakbah a levé 2 millions de dollars lors d’un cycle de financement de présérie A organisé par Global Ventures et Aditum Investment Management.

Fondée en 2018, la société a réussi à attirer son premier capital institutionnel auprès de Global Ventures et à recevoir la licence de la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de Sama.

Hakbah est une plate-forme d’épargne qui vise à renforcer l’inclusion financière au moyen de l’épargne sociale. La société a connu une croissance organique de 20 fois plus en 2022, aidant 18 000 clients à économiser plus de 35 millions de dollars cumulés, selon un communiqué de presse.

«Nous sommes fiers d’avoir deux institutions financières solides, Global Ventures et Aditum, comme principaux investisseurs. Elles partagent nos valeurs, notre vision et notre ambition de faire évoluer le secteur de l’épargne au niveau supérieur», déclare Naif Abusaida, fondateur de Hakbah.

La société prévoit d’utiliser le financement pour accélérer sa croissance et consolider sa présence dans le Royaume, en plus d’améliorer son algorithme d’épargne.

« L’épargne est un pilier important du programme de développement du secteur financier et son augmentation est un objectif-clé dans le cadre de l’initiative Vision 2030 », ajoute M. Abusaida.

Savvy Games rachète Scopely pour 4,9 milliards de dollars

Savvy Games, détenue à 100% par le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite, a signé un accord pour acquérir la société de jeux Scopely, basée aux États-Unis pour 4,9 milliards de dollars.

Considérée comme l’une des plus importantes acquisitions jamais réalisées dans l’industrie du jeu, cette décision devrait catalyser les efforts de l’Arabie saoudite pour devenir un centre du jeu, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030 du Royaume.

«Chez Savvy Games Group, notre mission est d’investir et de développer la communauté mondiale des jeux en invitant les meilleurs esprits à nous rejoindre», déclare Brian Ward, PDG de Savvy Games Group.

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Notre mission est d’investir et de développer la communauté mondiale des jeux en invitant les meilleurs esprits à nous rejoindre.

PDG de Savvy Games Group

Il ajoute: «Scopely est l’une des sociétés de jeux vidéo à la croissance la plus rapide aujourd’hui et nous admirons depuis longtemps sa capacité à créer des communautés de joueurs fidèles et engagés.»

Scopely développe des franchises gratuites, notamment Star Trek Fleet Command, Stumble Guys, Scrabble Go et Yahtzee with Buddies.

«Savvy Games Group partage notre conviction de longue date que les entreprises, qui ont tissé les relations les plus profondes avec leurs joueurs, réussiront. Ensemble, en tant qu’une même entité, nous serons en mesure d’élargir encore les possibilités de jeu, en continuant à développer des expériences de jeu appréciées par les joueurs du monde entier», soutient le co-PDG de Scopely, Walter Driver.

J.P. Morgan a agi en tant que conseiller financier principal de Savvy dans le cadre de cet accord. Bank of America et Aream ont également joué le rôle de conseillers financiers de Savvy, tandis que Latham et Watkins ont agi en tant que conseillers juridiques.

e& acquiert 50,3% de Careem Super App

La société de communication e&, basée aux Émirats arabes unis, anciennement connue sous le nom d’Etisalat, a acquis une participation de 50,3% dans la super application dérivée de Careem pour 400 millions de dollars.

L’activité de covoiturage de Careem continuera d’être entièrement détenue par Uber, tandis que sa super application aura Uber, les cofondateurs de Careem et e& comme principaux actionnaires.

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La super application de Careem propose de multiples services, dont la livraison de repas. (Photo fournie)

La super application offre de multiples services, notamment la livraison de repas et de produits alimentaires, la micromobilité, un portefeuille numérique et d’autres options de technologie financière.

La société opère actuellement dans dix pays du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’Asie du Sud. Elle utilisera cet investissement pour se développer davantage.

«Les super applications ont catalysé la croissance économique, sociale et culturelle des marchés émergents aujourd’hui. Leur popularité découle  de la nécessité de fournir une expérience client unique et transparente», explique Hatem Dowidar, PDG du groupe e&.

Depuis son acquisition par Uber en 2020 pour 3,1 milliards de dollars, Careem est devenue une application multiservice qui a connu une croissance considérable au fil des ans.

«La super application Careem est un natif numérique qui a construit un réseau de paiement, de livraison de repas et de produits alimentaires en croissance rapide, et une plate-forme à partir de laquelle d’autres entreprises numériques peuvent évoluer. La vision partagée entre e& et Careem est passionnante. Ensemble, nous pourrons renforcer notre impact sur les différents marchés de la région tout en repoussant toujours plus loin les limites de l’expérience client», conclut M. Dowidar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Taxe Zucman : «truc absurde», «jalousie à la française», selon le patron de Bpifrance

Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
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  • M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde"
  • Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier"

PARIS: Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française".

M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde", mais qui selon lui "n'arrivera pas".

Mais "ça panique les entrepreneurs : ils ont construit leur boîte et on vient leur expliquer qu'on va leur en prendre 2% tous les ans. Pourquoi pas 3? Pourquoi pas 4? C'est invraisemblable!", a-t-il déclaré.

Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier" : "Donc demain j'aurai 2% du capital de LVMH, dans 20 ans 20%, 20% du capital de Pinault-Printemps-Redoute (Kering, NDLR), 20% du capital de Free. C'est délirant, c'est communiste en réalité, comment est-ce qu'on peut encore sortir des énormités comme ça en France!?"

"Ces gens-là tirent la France. Il faut les aider (...) au lieu de leur dire qu'on va leur piquer 2% de leur fortune".

Il a observé que "si on pique la totalité de celle de Bernard Arnault, ça finance 10 mois d'assurance-maladie", mais qu'après "il n'y a plus d'Arnault".

"Il n'y a pas de trésor caché", a estimé M. Dufourcq, qui pense que cette taxe "n'arrivera jamais", et n'est évoquée que "pour hystériser le débat" politique.

Pour lui, il s'agit "d'une pure histoire de jalousie à la française, une haine du riche, qui est soi-disant le nouveau noble", rappelant les origines modestes de François Pinault ou Xavier Niel: "c'est la société française qui a réussi, on devrait leur dresser des statues".

"Il y a effectivement des fortunes qui passent dans leur holding des dépenses personnelles", a-t-il remarqué, "c'est ça qu'il faut traquer, et c'est ce sur quoi le ministère des Finances, je pense, travaille aujourd'hui".

Mais il y a aussi "beaucoup de Français qui passent en note de frais leurs dépenses personnelles", a-t-il observé. "Regardez le nombre qui demandent les tickets dans les restaus", pour se les faire rembourser.


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".