Washington s'attaque à un réseau de financement du Hezbollah

Un marchand de diamants et d'art a été sanctionné mardi par les gouvernements britannique et américain pour avoir prétendument financé le groupe militant libanais du Hezbollah (Photo, Reuters).
Un marchand de diamants et d'art a été sanctionné mardi par les gouvernements britannique et américain pour avoir prétendument financé le groupe militant libanais du Hezbollah (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 19 avril 2023

Washington s'attaque à un réseau de financement du Hezbollah

  • Le Trésor soupçonne plus d'une cinquantaine de personnes et d'entreprises d'aider Nazem Ahmed à échapper aux sanctions
  • Le département de la Justice a annoncé lancer des poursuites à son encontre pour contournement de sanctions

WASHINGTON: L'administration américaine a annoncé mardi avoir mis au jour un réseau de blanchiment et de contournement de sanctions permettant de soutenir l'homme d'affaires et collectionneur d'art libanais Nazem Ahmed, considéré par les États-Unis comme le financier du Hezbollah.

Nazem Ahmed, décrit comme un diamantaire "impliqué dans le commerce de 'diamants de sang'" dans un communiqué, est sous sanctions du département américain du Trésor depuis 2019.

Le Trésor soupçonne cette fois plus d'une cinquantaine de personnes et d'entreprises d'aider M. Ahmed à échapper aux sanctions américaines.

Elles sont à leur tour cibles de sanctions, notamment le gel de l'ensemble de leurs avoirs aux États-Unis et l'interdiction à toute entreprise ou citoyen américain de faire des affaires avec elles, au risque d'être à leur tour visées par des sanctions.

Quant à Nazem Ahmed, le département de la Justice a annoncé lancer des poursuites à son encontre pour contournement de sanctions, estimant à plus de 400 millions de dollars le montant des échanges réalisés par M. Ahmed entre 2020 et 2022, dont 160 millions de dollars "via le système financier américain".

Cela concerne également l'achat d'oeuvres d'art auprès de galeries d'art à Chicago ou Los Angeles et d'un artiste new-yorkais.

Les poursuites concernent également huit autres personnes, l'une d'entre elles ayant été interpellée mardi au Royaume-Uni, à la demande des États-Unis.

Le réseau s'étend depuis le Liban à une dizaine de pays, parmi lesquels plusieurs pays africains, dont l'Afrique du Sud ou la Côte d'Ivoire, ainsi qu'en Belgique et au Royaume-Uni.

L'opération mise au jour consiste à assurer le financement du mouvement chiite libanais par l'achat de pierres précieuses, oeuvres d'art et produits de luxe, permettant ainsi le blanchiment des fonds autrement soumis à sanctions.

"Les personnes impliquées ont utilisé des sociétés-écran et des pratiques frauduleuses afin de masquer le rôle de Nazem Said Ahmed dans ces transactions financières", a expliqué le sous-secrétaire au Trésor en charge du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, cité dans le communiqué.

"Les acteurs du marché du luxe doivent être particulièrement vigilants face à ces potentielles tactiques qui permettent le financement du terrorisme, le blanchiment d'argent et le contournement des sanctions", a ajouté M. Nelson.

Londres gèle ses avoirs

"Nazem Ahmad a été sanctionné dans le cadre des efforts continus de prévention du terrorisme dans l'intérêt de la sécurité nationale", a indiqué le Trésor dans un communiqué. "Tous les avoirs et les ressources économiques appartenant à Ahmad au Royaume-Uni ont été gelés et personne au Royaume-Uni ne peut faire des affaires avec lui ou avec l'une des sociétés qu'il possède ou contrôle".

Londres a classé la branche militaire du Hezbollah, mouvement chiite soutenu par l'Iran, comme organisation terroriste.

Nazem Ahmad possède une vaste collection d'œuvres d'art au Royaume-Uni et entretient des relations commerciales avec de nombreux artistes, galeries d'art et maisons de vente aux enchères basés dans le pays, selon le Trésor. Cet homme est par ailleurs un diamantaire, responsable de plusieurs entreprises dans ce secteur.

Le Trésor précise que cette série de sanctions est, elle aussi, décidée en coordination avec le Royaume-Uni.

De son côté, le département d'État a rappelé offrir jusqu'à 10 millions de dollars pour toute information concernant les mécanismes de financement du Hezbollah, "y compris concernant Nazem Ahmed".

Le Hezbollah, ou simplement sa branche militaire, est considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays, parmi lesquels les États-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni et une majorité des États membres de la Ligue Arabe.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.