En Israël, la coalition au pouvoir déjà sur le point d'imploser

De droite à gauche, Benjamin Netanyahou et Benny Gantz (Photo, Gil COHEN-MAGEN/AFP).
De droite à gauche, Benjamin Netanyahou et Benny Gantz (Photo, Gil COHEN-MAGEN/AFP).
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

En Israël, la coalition au pouvoir déjà sur le point d'imploser

  • Au printemps, les camps de Benjamin Netanyahou et de Benny Gantz avaient convenu de forger un gouvernement d'union et d'urgence
  • Sans accord d'ici le 23 décembre prochain, la Knesset se dissoudra d'elle-même et des nouvelles élections législatives seront convoquées trois mois plus tard, en mars 2021

JÉRUSALEM: Six mois après leur union politique, des tensions éclatent au grand jour entre Benjamin Netanyahou et Benny Gantz avec à la clé un vote préliminaire mercredi pour dissoudre leur gouvernement de coalition en Israël.

C'était un mariage de raison... 

Au printemps, après trois élections législatives ayant placé Benjamin Netanyahou, le plus pérenne des chefs de gouvernement de l'histoire d'Israël, et son rival, l'ex-chef de l'armée Benny Gantz, les deux camps avaient convenu de forger un gouvernement d'union et d'urgence.

But annoncé de la manœuvre : mettre fin à la plus longue crise politique de l'histoire israélienne et assurer que le pays sorte le plus indemne possible de la pandémie de Covid-19 qui affecte le monde entier.

L'accord prévoyait une répartition équitable des portefeuilles ministériels entre d'un côté le camp de Netanyahou, et ses alliés de la droite religieuse, et de l'autre de Benny Gantz, et ses appuis à gauche, son associé centriste Yaïr Lapid refusant de se joindre à cette aventure.

En plus de cette répartition, deux leaders devaient faire une rotation de 18 mois au poste de chef de gouvernement, à commencer par Benjamin Netanyahou qui pouvait ainsi se maintenir au pouvoir.

Etat sans budget

Mais six mois après les noces politiques, rien ne va déjà plus...

Dans une allocution mardi soir, Benny Gantz a annoncé son intention de voter mercredi en faveur d'une motion de l'opposition appelant à la dissolution de la Knesset, le Parlement israélien, et donc à la tenue de nouvelles élections législatives, les 4e en moins de deux ans.

« Il (Netanyahou) se concentre sur sa propre survie politique, c'est la seule chose qui dicte ses décisions », a déclaré Gantz, accusant son partenaire dans le gouvernement d'union de « décevoir » la population israélienne.

Et il a exhorté Netanyahou « à voter le budget par le gouvernement, afin que les citoyens d'Israël ne se retrouvent pas aux urnes en mars ».

Depuis des mois, les deux hommes s'opposent sur le budget 2020, qui n'a toujours pas été adopté laissant le pays sans cadre financier clair, et celui de 2021, année au cours de laquelle Gantz doit succéder à Netanyahou. 

Sans accord d'ici le 23 décembre prochain, la Knesset se dissoudra d'elle-même et des nouvelles élections législatives seront convoquées trois mois plus tard, en mars 2021.

Mais mardi, soir Benny Gantz n'a pas attendu cette possible date fatidique pour faire part de ces dissensions avec Benjamin Netanyahou en appelant à appeler à voter dès mercredi - de manière préliminaire - pour la dissolution du Parlement qui nécessite plusieurs votes.

Pour la presse israélienne, cette manœuvre vise à la fois à faire pression sur Netanyahou- surnommé « Bibi » par ses partisans - pour qu'il adopte le budget tout en lançant la campagne de Benny Gantz en cas de nouvelles élections.

Ces derniers mois, Benjamin Netanyahou - qui doit comparaître en début d'année dans son procès pour « corruption » et conspué depuis des semaines par des dizaines de milliers de manifestants - s'est activé à la normalisation des relations entre l'Etat hébreu et des pays arabes.

Si Benny Gantz soutient et se félicite des accords de normalisation avec les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, il semble avoir été écarté de certaines décisions comme la visite secrète la semaine dernière de Netanyahou en Arabie saoudite, relève la presse locale.

D'ailleurs ce rapprochement avec des pays arabes semble causer des maux de tête à une partie de l'opposition, en particulier la « Liste unie » des partis arabes israéliens.

Ces dernières semaines, une faction islamiste (quatre députés sur les 120 de la Knesset) de cette liste désormais désunie a initié un dialogue avec Benjamin Netanyahou. Ces députés ont dit pencher vers Netanyahou et ne pas voter pour la dissolution du Parlement, ce qui pourrait faire pencher la balance en faveur du Premier ministre lors d'un vote à l'issue incertaine. 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com