En Arabie saoudite, un festin en guise de petit déjeuner pour bien commencer les vacances de l’Aïd

Un garçon mange des sucreries à la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque le premier jour de l'Aïd al-Fitr, qui marque la fin du mois de jeûne sacré du Ramadan, le 21 avril 2023. (AFP)
Un garçon mange des sucreries à la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque le premier jour de l'Aïd al-Fitr, qui marque la fin du mois de jeûne sacré du Ramadan, le 21 avril 2023. (AFP)
Les jeunes Saoudiens dansent pour célébrer l’Aïd al-Fitr à Riyad. (Reuters)
Les jeunes Saoudiens dansent pour célébrer l’Aïd al-Fitr à Riyad. (Reuters)
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Publié le Vendredi 21 avril 2023

En Arabie saoudite, un festin en guise de petit déjeuner pour bien commencer les vacances de l’Aïd

  • Dans certaines régions, les familles partagent le petit déjeuner de l’Aïd avec leurs voisins, soit en les invitant chez elles, soit en se réunissant pour une fête de rue en plein air
  • Dans la région centrale du Royaume et certaines autres provinces, les familles préparent généralement le mufattah, un plat de viande traditionnel

RIYAD: Le peuple saoudien célèbre l’Aïd al-Fitr au moyen de nombreuses traditions populaires. Certaines personnes aiment distribuer des bonbons aux enfants, par exemple, tandis que d’autres s’échangent des cadeaux. Il est très courant que les familles se réunissent le matin de l’Aïd pour partager un petit déjeuner spécial.
Il ne s’agit pas d’une collation matinale habituelle, mais d’un véritable festin que de nombreuses familles savourent ensemble tôt le matin après leur retour des prières de l’Aïd. Dans certains endroits, comme Haïl, dans le nord de l’Arabie saoudite, les familles partagent leur petit déjeuner de l’Aïd avec leurs voisins soit en les invitant chez elles, soit en se réunissant pour une fête de rue en plein air avec des tapis et des décorations de saison. Chaque famille prépare des plats destinés à tout le monde.
Dans la région centrale du Royaume et dans certaines autres provinces, les familles préparent généralement le mufattah, un plat de viande traditionnel réservé aux occasions spéciales comme les mariages ou la fête de l’Aïd. Bien qu’il ne soit consommé qu’une ou deux fois par an, il est très populaire en Arabie saoudite. On le prépare généralement avec de l’agneau.
Asim Alotaibi, le propriétaire de la ferme d’Asim, une boucherie située dans le quartier d’Alnarjis, au nord de Riyad, déclare: «L’animal doit être propre et en bonne santé. Dans notre ferme, nous donnons à nos animaux de l’herbe et de l’orge. Le goût de la viande diffère selon l’âge de l’animal.»
«Pour moi, le plus important est la qualité de la viande. Vous ne pouvez vraiment connaître la qualité de votre produit que si vous avez nourri l’animal vous-même, géré son régime alimentaire et contrôlé exactement ce qu’il mange.»
M. Alotaibi explique que sa boucherie est spécialisée dans l’agneau élevé localement et la viande de chameau sauvage. Il possède sa propre ferme dans le désert à l’extérieur de Riyad. Il confie qu’il est important pour les animaux, en particulier pour les chameaux, de se déplacer librement et de paître naturellement.
Ce type d’agriculture biologique en plein air présente cependant de nombreux défis. M. Alotaibi indique à Arab News que le bétail est plus facilement volé, par exemple, et qu’il a un jour perdu cent vingt moutons au moment où son entreprise préparait des bons de livraison pour un grand nombre de clients une semaine ou deux avant l’Aïd.
Interrogé sur ce que les gens devraient rechercher en achetant de la viande, M. Alotaibi répond que la façon dont elle a été préparée et conservée est tout aussi importante que la qualité initiale du produit lui-même. Souvent, les gens recherchent ce qu’ils pensent être la viande la plus fraîche dans leur épicerie locale sans prêter attention à la façon dont elle a été conservée, ajoute-t-il.
Khalil Mohammed, boucher dans un supermarché du nord de Riyad, explique comment garantir une excellente conservation de la viande.
«Nous lavons d’abord la viande, immédiatement après avoir dépouillé l’agneau», raconte-t-il. «Ensuite, nous emballons la viande dans un tissu blanc. Après cela, la viande doit être conservée dans des réfrigérateurs à des températures fraîches, qui vont de 0 à 5 °C.»
Il affirme que la température de stockage est essentielle pour garantir la qualité de la viande. Plus la température est basse, plus les chances qu’elle reste fraîche et savoureuse plus longtemps sont grandes.
En ce qui concerne la qualité de la viande elle-même, M. Mohammed souligne que «le rapport viande/graisse est important», ainsi que la qualité des soins vétérinaires que les animaux reçoivent.
«L’animal doit être examiné par le vétérinaire avant d’être abattu afin que ce dernier confirme qu’il est en bonne santé», précise-t-il.
L’Aïd al-Fitr, qui débute vendredi en Arabie saoudite, marque la fin du mois sacré du ramadan et le début de trois jours de célébrations et de rassemblements familiaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit se préparer à une «  offensive décisive » contre le Hezbollah libanais

Les violences depuis le 8 octobre entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont fait au moins 523 morts au Liban, en majorité des combattants, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources. (AFP)
Les violences depuis le 8 octobre entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont fait au moins 523 morts au Liban, en majorité des combattants, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources. (AFP)
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  • "Quand le moment viendra et que nous passerons à l'offensive, ce sera une offensive décisive"
  • Dans un discours prononcé lors d'un déplacement dans le nord, le général israélien Ori Gordin, a déclaré aux soldats: "nous avons déjà éliminé plus de 500 terroristes au Liban, la grande majorité d'entre eux appartenant au Hezbollah"

JERUSALEM: Un commandant de l'armée israélienne a indiqué vendredi que les troupes dans le nord du pays, où Israël à une frontière avec le Liban, se préparaient à une "offensive décisive" contre le Hezbollah, après des mois d'échanges de tirs transfrontaliers.

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah et l'armée israélienne échangent des tirs quasi quotidiennement depuis l'attaque le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Dans un discours prononcé lors d'un déplacement dans le nord, le général israélien Ori Gordin, a déclaré aux soldats: "nous avons déjà éliminé plus de 500 terroristes au Liban, la grande majorité d'entre eux appartenant au Hezbollah", selon un communiqué de l'armée.

Les troupes israéliennes dans le nord sont actuellement en opération pour protéger les habitants de cette partie du pays et "préparer la transition vers l'offensive", a ajouté le général Gordin, commandant les forces israéliennes dans le nord.

"Quand le moment viendra et que nous passerons à l'offensive, ce sera une offensive décisive", a-t-il encore dit.

Les violences depuis le 8 octobre entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont fait au moins 523 morts au Liban, en majorité des combattants, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources.

La plupart d'entre eux, 342 personnes, ont été confirmés comme étant des combattants du Hezbollah, mais le bilan comprend également 104 civils. M. Gordin n'a pas mentionné de victimes civiles. Dans le nord d'Israël, au moins 18 soldats israéliens et 13 civils ont été tués, selon l'armée.

Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, affirme que ses attaques contre Israël depuis le 8 octobre ont pour objectif de soutenir son allié du Hamas.

Des dizaines de milliers d'habitants ont depuis été déplacés au Liban et en Israël en raison de cette flambée de violence transfrontalière.


Polio, eaux usées, hôpitaux surchargés: la crise sanitaire à Gaza

Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés". (AFP)
Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés". (AFP)
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  • L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de vives inquiétudes face à une possible épidémie de polio dans la bande de Gaza
  • De son côté, l'armée israélienne a annoncé dimanche avoir lancé une campagne de vaccination de ses soldats contre la polio

GENEVE: L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de vives inquiétudes face à une possible épidémie de polio dans la bande de Gaza, alors que la crise sanitaire y est déjà très grave.

Voici un aperçu de certains des défis sanitaires auxquels est confronté le territoire palestinien, selon l'OMS.

Polio dans les eaux usés

Menace largement répandue voici encore une quarantaine d'années, la poliomyélite - qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles - a très largement disparu dans le monde grâce aux vaccins.

Mais il existe une autre forme de poliovirus qui peut se propager: le poliovirus qui a muté à partir de la source contenue à l'origine dans le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO). C'est ce poliovirus dérivé d'une souche vaccinale (PVDVc) qui a été retrouvé à Gaza.

Lorsqu'elles se répliquent dans le tube digestif, les souches de VPO changent génétiquement et peuvent se propager dans les communautés qui ne sont pas complètement vaccinées contre la poliomyélite, en particulier dans les zones où les conditions d'hygiène et d'assainissement sont mauvaises, ou dans des zones surpeuplées.

Le 16 juillet, le Réseau mondial de laboratoires de lutte contre la poliomyélite a isolé le poliovirus de type 2 dérivé d'une souche vaccinale (PVDVc2) dans six échantillons d'eaux usées à Deir al-Balah et Khan Younès.

Aucun prélèvement humain n'a encore été effectué à Gaza de sorte que l'OMS ne sait toujours pas si quelqu'un y a été infecté par le poliovirus. L'OMS et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) espèrent collecter cette semaine les premiers échantillons humains.

De son côté, l'armée israélienne a annoncé dimanche avoir lancé une campagne de vaccination de ses soldats contre la polio.

Manque d'eau et d'assainissement

L'OMS et ses partenaires espèrent achever l'évaluation des risques liés à la polio cette semaine. Mais l'OMS a prévenu qu'il y a "un risque élevé" de propagation du poliovirus à Gaza et au niveau international "si cette épidémie ne fait pas l'objet d'une réponse rapide et optimale".

Le Dr Ayadil Saparbekov, chef d'équipe à l'OMS pour les urgences sanitaires dans les territoires palestiniens, espère que des recommandations pourront être publiées dimanche.

Mais "étant donné les limites actuelles en matière d'hygiène et assainissement de l'eau à Gaza, il sera très difficile pour la population de suivre le conseil de se laver les mains et de boire de l'eau salubre", a-t-il relevé mardi, lors d'un point de presse.

"Avec le système de santé paralysé, le manque d'eau et d'assainissement, ainsi que le manque d'accès de la population aux services de santé... la situation s'annonce très mauvaise", a-t-il souligné.

Au-delà de la polio, l'OMS est "très inquiète" face à de possibles épidémies dans la bande de Gaza.

Système de santé dévasté 

Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés" dans le complexe médical Nasser après de nouveaux bombardements lundi à Khan Younès, dans un contexte de "grave pénurie de réserves de sang, de fournitures médicales et de lits d'hôpitaux".

Avant le conflit à Gaza, déclenché le 7 octobre par les attaques du Hamas, il y avait environ 3.500 lits d'hôpitaux dans le territoire palestinien. Aujourd'hui, l'OMS estime qu'il y en a 1.532.

Seulement 45 des 105 établissements de soins de santé primaires sont opérationnels. Huit des dix hôpitaux de campagne sont opérationnels, dont quatre seulement partiellement.

Dans une telle situation, "il se peut que davantage de personnes meurent de maladies transmissibles que des blessures" liées à la guerre, a averti le Dr Saparbekov.

Selon ce responsable de l'OMS, "jusqu'à 14.000 personnes pourraient" avoir besoin d'une évacuation médicale hors de Gaza.


Les EAU proposent une mission internationale temporaire pour l'après-guerre à Gaza

Reem bint Ebrahim Al-Hashimy, ministre d'État émiratie pour la coopération internationale, a déclaré que la mission contribuerait à rétablir l'ordre public et à répondre à la crise humanitaire dans Gaza d'après-guerre. (Archive/AFP)
Reem bint Ebrahim Al-Hashimy, ministre d'État émiratie pour la coopération internationale, a déclaré que la mission contribuerait à rétablir l'ordre public et à répondre à la crise humanitaire dans Gaza d'après-guerre. (Archive/AFP)
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  • Elle a souligné le rôle clé des États-Unis dans le succès de la mission
  • La mission ouvrirait la voie à la réunification de Gaza et de la Cisjordanie occupée sous une Autorité palestinienne unique et légitime

ABOU DHABI : Les Émirats arabes unis ont appelé à l'établissement d'une mission internationale temporaire pour poser les jalons d'une nouvelle gouvernance à Gaza après la guerre.

Jeudi, dans un communiqué relayé par l'agence de presse nationale, Reem Al-Hashimy, ministre d'État pour la coopération internationale,  a déclaré que cette mission viserait à rétablir l'ordre et à faire face à la crise humanitaire dans Gaza post-conflit.
Selon la ministre, la mission devrait être déployée à l'invitation du gouvernement palestinien, sous la houlette d'un "nouveau Premier ministre crédible et indépendant", pour répondre aux besoins des Palestiniens et reconstruire Gaza. 

Elle préparerait le terrain pour la réunification de Gaza et de la Cisjordanie occupée sous une Autorité palestinienne unique et légitime.

Al-Hashimy a souligné qu'un retour à la situation d'avant le 7 octobre ne garantirait pas une paix durable, cruciale pour la stabilité régionale. 

Elle a exhorté les États-Unis à mener les efforts internationaux pour reconstruire Gaza, parvenir à la solution à deux États et faciliter les réformes palestiniennes, autant d'éléments qui contribueraient au succès de la mission internationale.

Israël, a-t-elle ajouté, doit également respecter le droit humanitaire international.

"Gaza ne peut se relever sous un blocus continu, ou si l'Autorité palestinienne légitime est empêchée d'assumer ses responsabilités", a-t-elle affirmé, appelant à l'arrêt des colonies israéliennes illégales et des violences en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. 

La ministre a réitéré le soutien des EAU aux efforts internationaux pour la solution à deux États.
"Notre ambition dépasse les frontières de Gaza et exige une collaboration internationale. L'établissement de la paix n'est pas seulement une nécessité régionale, mais un enjeu global qui profiterait à tout le Moyen-Orient et au monde entier", a-t-elle souligné pour conclure.