Le groupe marocain OCP confirme ses ambitions vertes

Le projet, financé par l’International Finance Corporation (IFC), sera mis en œuvre par OCP Green Energy SA, filiale d’OCP créée en 2022, pour développer et mettre en œuvre les activités de production d’énergie renouvelable du groupe. (Photo, fournie)
Le projet, financé par l’International Finance Corporation (IFC), sera mis en œuvre par OCP Green Energy SA, filiale d’OCP créée en 2022, pour développer et mettre en œuvre les activités de production d’énergie renouvelable du groupe. (Photo, fournie)
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Publié le Mardi 25 avril 2023

Le groupe marocain OCP confirme ses ambitions vertes

  • Les quatre centrales auront une capacité combinée de 202 mégawatts (MW) et fourniront directement de l’énergie propre aux sites industriels d’OCP
  • Le projet permettra de réduire les émissions du groupe d’environ 285 000 tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (tCO2e) par an

CASABLANCA: C’est une première pour le groupe marocain OCP. L’International Finance Corporation (IFC), qui appartient au groupe de la Banque mondiale, vient d’accorder au leader mondial sur le marché des engrais phosphatés un «prêt vert» d’un montant de 100 millions de dollars (1 dollar = 0,91 euro) pour la construction de quatre centrales solaires.  

«Ces centrales alimenteront les activités industrielles d’OCP au Maroc. Elles permettront ainsi au groupe de réduire son empreinte carbone et d’accroître sa production d’engrais verts», explique le groupe dans un communiqué parvenu à Arab News en français. Ces installations seront situées dans les villes minières de Ben Guerir et de Khouribga, qui abritent les plus grandes réserves de phosphate du Maroc.  

Les quatre centrales auront une capacité combinée de 202 mégawatts (MW) et fourniront directement de l’énergie propre aux sites industriels d’OCP. Le projet sera mis en œuvre par OCP Green Energy SA, filiale d’OCP créée en 2022, pour développer et mettre en œuvre les activités de production d’énergie renouvelable du groupe. 

OCP rappelle par ailleurs que ce projet fait partie intégrante du programme d’investissement vert de 13 milliards de dollars du groupe qui a pour objectif l’accroissement de la production d’engrais verts. Il permettra de réduire les émissions du groupe d’environ 285 000 tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (tCO2e) par an.  

Nous sommes fiers de soutenir les efforts du groupe OCP en vue de réduire ses émissions et de verdir sa production d’engrais en Afrique

Makhtar Diop, directeur général de l’IFC

«Cet accord sans précédent souligne notre engagement en termes de transition agricole mondiale. Investir dans des énergies renouvelables fiables et compétitives est un pilier clé du plan d’investissement d’OCP pour atteindre nos objectifs ambitieux en matière d’engrais verts durables», confie Mostafa Terrab, PDG du groupe. «Ce prêt témoigne également du partenariat solide que nous bâtissons avec l’IFC et de l’alignement de nos institutions sur les défis mondiaux de la sécurité alimentaire et du changement climatique», poursuit M. Terrab. 

Pour sa part, Makhtar Diop, directeur général de l’IFC, affirme: «Nous sommes fiers de soutenir les efforts du groupe OCP en vue de réduire ses émissions et de verdir sa production d’engrais en Afrique. Les changements climatiques et la sécurité alimentaire sont profondément interconnectés. Avec cet investissement, nous contribuons à construire un système alimentaire plus durable et sécurisé pour l’Afrique et pour le monde entier.» 

Avec un siècle d’expertise et un chiffre d’affaires de plus de 11,3 milliards de dollars en 2022, OCP est leader mondial sur le marché de la nutrition des plantes et des engrais phosphatés. Basé au Maroc et présent sur les cinq continents, il compte près de 18 000 collaborateurs et travaille étroitement avec plus de 350 clients à travers le monde.  

«OCP a récemment lancé une nouvelle stratégie d’investissement vert consacrée à l’augmentation de la production d’engrais et à l’investissement dans les énergies renouvelables. La stratégie prévoit un investissement global d’environ 13 milliards de dollars sur la période 2023-2027, ce qui permettra au groupe d’utiliser 100% d’énergie renouvelable d’ici à 2027 et d’atteindre une neutralité carbone totale d’ici à 2040», précise le groupe. La stratégie vise également à atteindre une capacité de dessalement d’eau de 560 millions de m3 en 2026 et à augmenter la production d’engrais verts. 


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.