Sécurité renforcée autour du maire d'Istanbul menacé par Daech

Des hommes soupçonnés d’appartenir à Daech sont mis en état d’arrestation après avoir été capturés lors d'une opération menée par les services de sécurité turque, à Mersin (Photo, AFP/Archives)
Des hommes soupçonnés d’appartenir à Daech sont mis en état d’arrestation après avoir été capturés lors d'une opération menée par les services de sécurité turque, à Mersin (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 03 décembre 2020

Sécurité renforcée autour du maire d'Istanbul menacé par Daech

  • Ismail Saymaz, journaliste au quotidien d’opposition Sozcu, a souligné que la confirmation d'une menace de mort contre le maire provient de sources du ministère de l'Intérieur
  • À la mi-novembre, le bureau du procureur général d’Istanbul a mené une enquête qui a abouti à l’arrestation de quatre suspects de Daech.

ANKARA: Les mesures de sécurité ont été renforcées autour du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, à la suite d'informations «non confirmées» faisant état d'un complot d'assassinat déjoué contre lui et lié à Daech.

Des sources municipales ont révélé que la police turque a émis un avertissement le mois dernier au sujet d’une possible attaque terroriste contre le chef de la ville. La Direction générale de la sécurité du pays a nié l’existence d’une menace spécifique. Elle a cependant admis avoir eu «des informations non vérifiées, ou des plaintes contre des responsables, de temps à autre».

Imamoglu, 50 ans, du principal parti de l'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), est un nouveau venu sur la scène politique turque, après avoir remporté la mairie lors des élections locales de mars 2019. Mais le politicien est rapidement devenu un adversaire redoutable du président turc Recep Tayyip Erdogan avec ses projets locaux qui répondent aux besoins quotidiens des gens, ses appels à l'unité nationale, ainsi qu’un grand nombre de questions.

Ismail Saymaz, reporter du quotidien d’opposition Sozcu, a souligné que la confirmation d'une menace de mort contre le maire provient de sources du ministère de l'Intérieur. Elles auraient en l’occurrence affirmé avoir reçu un rapport du service de renseignement qui comprend aussi les noms d'autres cibles.

Cependant, le ministère ne l'a pas considéré comme «une réelle menace d'assassinat, seulement une information non confirmée».

Un porte-parole de la municipalité d'Istanbul a assuré que la police avait averti les autorités le 23 novembre d'une menace à la sécurité contre Imamoglu.

Mercredi, le lendemain de ces allégations, le ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu a révélé les opérations de contre-terrorisme lors d'une session parlementaire, tout en inscrivant Hayat Tahrir Al-Sham comme une organisation terroriste que le pays combat. Le même jour, dix-huit ressortissants irakiens sont arrêtés à Ankara après une opération anti-Daech menée par la police antiterroriste.

À la mi-novembre, le bureau du procureur général d’Istanbul a mené une enquête qui a abouti à l’arrestation de quatre suspects de Daech.

Dernièrement, Fuat Ugur, un journaliste aligné avec les positions du gouvernement, a fait état d'une tentative d'assassinat imminente contre Kemal Kilicdaroglu, le chef du CHP âgé de 71 ans. Il a aussi confié que les menaces indiquent que Kilicdaroglu serait tué de la même manière que l'ambassadeur de Russie en Turquie Andrei Karlov, abattu il y a quatre ans à Ankara lors d'une exposition artistique.

Kilicdaroglu a été durement critiqué dernièrement par l'allié nationaliste du gouvernement au pouvoir, et en particulier par son leader Devlet Bahceli.

Bahceli a nouvellement qualifié le CHP de «problème de sécurité nationale» à la suite de commentaire d'un député du parti concernant la «transaction de vente de l'armée aux Qataris», dans le cadre de récents accords controversés entre Ankara et Doha.

Le 17 novembre, le célèbre chef de la mafia turque Alaattin Cakici, politiquement affilié au MHP turc d'extrême droite, a publiquement menacé Kilicdaroglu en lançant un avertissement. «Il faut faire attention» a-t-il dit au sujet des critiques du principal chef de l'opposition contre le gouvernement sur la loi d'amnistie, et qui a conduit à la libération de milliers de criminels, laissant journalistes et les politiciens de l’opposition derrière les barreaux.

Ugur a toutefois déclaré: «Alaattin Cakici serait tenu responsable d'un tel meurtre, c’est pour cette raison qu’il insinue que le gouvernement a ordonné l'assassinat». Il a ajouté que si Imamoglu remplace Kilicdaroglu, le chaos va empirer.

Un autre journaliste d'investigation, Nedim Sener, a indiqué que certains «groupes affiliés» sont susceptibles de se livrer à des tentatives d'assassinat en Turquie contre des dissidents, faisant écho au meurtre du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : l'OMS plaide auprès d'Israël d'alléger les procédures d'entrée de l'aide

Un garçon palestinien se tient à côté de la tente détruite d'Al Jazeera à l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza. (AFP)
Un garçon palestinien se tient à côté de la tente détruite d'Al Jazeera à l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • Le responsable de l'OMS pour les territoires palestiniens occupés a dénoncé "des procédures lourdes" et des produits de santé "toujours refusés" à l'entrée dans la bande de Gaza
  • Le cabinet de sécurité israélien a validé le plan d'une prise de contrôle de la ville de Gaza, une zone densément peuplée qui échappe pour le moment au contrôle militaire israélien exercé sur quelque 75% du territoire palestinien

Genève: Israël doit alléger les procédures de contrôle de l'aide humanitaire destinée à Gaza où la situation humanitaire "reste catastrophique", a plaidé mardi l'OMS, qui veut reconstituer des stocks en vue de l'offensive sur Gaza City, annoncée par Benjamin Netanyahu.

Le responsable de l'Organisation mondiale de la santé pour les territoires palestiniens occupés, le docteur Rik Peeperkorn, a dénoncé "des procédures lourdes" et des produits de santé "toujours refusés" à l'entrée dans la bande de Gaza, un sujet de négociation constante avec les autorités israéliennes, a-t-il expliqué lors d'un point de presse.

"Nous voulons approvisionner rapidement les hôpitaux... avec toutes les discussions autour d'une incursion à Gaza, nous voulons nous assurer que les hôpitaux soient au moins un peu approvisionnés", a détaillé le responsable en visioconférence de Jérusalem lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

"Nous ne pouvons actuellement pas le faire, et nous voulons également reconstituer nos propres réserves -- et nous ne pouvons actuellement pas le faire de manière appropriée", a-t-il insisté.

"Nous devons pouvoir acheminer tous les médicaments essentiels et le matériel médical", a ajouté le médecin.

Le cabinet de sécurité israélien a validé le plan d'une prise de contrôle de la ville de Gaza, une zone densément peuplée qui échappe pour le moment au contrôle militaire israélien exercé sur quelque 75% du territoire palestinien, dévasté par 22 mois de guerre.

Les autorités israéliennes, soumises à un barrage de critiques y compris de certains pays alliés sur ce plan, ont promis plus d'aide humanitaire.

"Nous voulons faire constituer des réserves et nous entendons parler de 'davantage de produits humanitaires autorisés à entrer' -- eh bien, ce n'est pas encore le cas, ou cela se passe à un rythme bien trop lent", a déclaré Rik Peeperkorn. Selon lui, 52% des médicaments étaient en rupture de stock dans la bande de Gaza.

Et seulement 50% des hôpitaux et 38% des centres de soins primaires fonctionnent mais seulement partiellement.

Le taux d'occupation des lits a atteint 240% à l'hôpital Al-Chifa et 300% à l'hôpital Al-Ahli, dans le nord de Gaza.

"La situation sanitaire globale reste catastrophique", résume le médecin, selon qui "la faim et la malnutrition continuent de ravager Gaza".

En date du 5 août, 148 personnes étaient mortes des effets de la malnutrition depuis le début de l'année et près de 12.000 enfants de moins de cinq ans à Gaza ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë en juillet. C'est le chiffre mensuel le plus élevé enregistré à ce jour, selon l'OMS.

Ce nombre inclut 2.562 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, dont 40 ont été hospitalisés dans des centres de stabilisation.


Le prince héritier évoque l'État palestinien lors d’un conseil des ministres à Neom

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  • Le cabinet salue le consensus international en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien indépendant

RIYAD : Le prince héritier Mohammed ben Salmane a présidé mardi une séance du cabinet à Neom, informant les ministres de son récent entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie.

Les échanges entre les deux dirigeants ont porté sur les relations bilatérales, les enjeux régionaux et les évolutions en Palestine, a rapporté l’agence officielle saoudienne SPA.

Le prince héritier a également fait part de son appel avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a exprimé sa reconnaissance pour les efforts du Royaume en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien et de la promotion de cette reconnaissance à l’échelle internationale.

Le ministre de l’information Salman ben Yousef Al‑Dosari a indiqué que le cabinet saluait les annonces faites par l’Australie et la Nouvelle‑Zélande en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine, témoignant d’un consensus mondial croissant autour d’une solution à deux États basée sur les frontières de 1967, avec Jérusalem‑Est comme capitale.

Le cabinet a également condamné les actions israéliennes à Gaza, les qualifiant d’occupation et accusant les autorités israéliennes de commettre famine, nettoyage ethnique et autres violations. Il a averti que l’incapacité de la communauté internationale et du Conseil de sécurité de l’ONU à mettre fin à ces actes sape le droit international et menace la stabilité mondiale.

Le cabinet a aussi passé en revue la situation en Ukraine, réaffirmant le soutien du Royaume aux efforts diplomatiques visant à résoudre la crise, à la suite d’un appel entre le prince héritier et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le Conseil a en outre salué l’accord de paix récemment annoncé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, exprimant l’espoir d’une stabilité durable dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien et le président ukrainien évoquent les efforts de paix

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a tenu un appel téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour discuter de l'évolution de la crise ukrainienne lundi. (SPA/Capture d'écran)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a tenu un appel téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour discuter de l'évolution de la crise ukrainienne lundi. (SPA/Capture d'écran)
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  • Zelensky a remercié l’Arabie saoudite pour son rôle dans la promotion de la paix

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s’est entretenu lundi par téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour discuter des derniers développements liés à la crise en Ukraine, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Le prince Mohammed a réaffirmé le soutien du Royaume aux efforts visant à résoudre le conflit russo-ukrainien et à encourager le dialogue.

De son côté, Zelensky a exprimé sa gratitude pour le rôle de l’Arabie saoudite dans la promotion de la paix.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com