Soudan: Violents combats à Khartoum et au Darfour malgré une trêve

Selon le ministère soudanais de la Santé, au moins 512 personnes ont été tuées et 4 193 blessées depuis le début du conflit (Photo, AFP).
Selon le ministère soudanais de la Santé, au moins 512 personnes ont été tuées et 4 193 blessées depuis le début du conflit (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 28 avril 2023

Soudan: Violents combats à Khartoum et au Darfour malgré une trêve

  • Au Darfour, région reculée dont l'accès est aujourd'hui impossible, les violences s'intensifient, notamment à El-Geneina, capitale du Darfour-Ouest
  • L'ONU fait état depuis plusieurs jours «d'attaques contre les civils, de pillages et d'incendies de maisons», alors que «des armes sont distribuées» à des civils

KHARTOUM: La violence a franchi jeudi un nouveau palier au Soudan avec des destructions et des pillages au Darfour et d'intenses bombardements à Khartoum au treizième jour du conflit entre l'armée et des paramilitaires ayant déjà fait des centaines de morts.

"J'entends des bombardements intenses à l'extérieur de chez moi", rapporte jeudi soir un habitant de Khartoum.

Les combats qui opposent, depuis le 15 avril, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, aux très redoutés paramilitaires des FSR du général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", ont fait plus de 500 morts et des milliers de blessés, selon le ministère soudanais de la Santé.

Douchant les espoirs d'une transition démocratique, les deux généraux ont évincé ensemble les civils du pouvoir lors d'un putsch en 2021, avant d'entrer en guerre, ne parvenant pas à s'accorder sur l'intégration des paramilitaires dans l'armée.

Au Darfour, région reculée dont l'accès est aujourd'hui impossible, les violences s'intensifient, notamment à El-Geneina, capitale du Darfour-Ouest.

"Hôpitaux, bâtiments publics et centres de soin ont été sévèrement endommagés et il y a des pillages à chaque coin de rue", confie un habitant d'El-Geneina.

«Bloqués»

"On est bloqués chez nous, on a trop peur de sortir donc on ne connaît pas l'ampleur exacte des destructions", dit-il.

Peu d'informations filtrent de cette région frontalière du Tchad et théâtre dans les années 2000 d'une guerre particulièrement sanglante. Mais des médecins prodémocratie ont déjà annoncé la mort d'un de leurs confrères dans ces violences.

L'ONU fait état depuis plusieurs jours "d'attaques contre les civils, de pillages et d'incendies de maisons", alors que "des armes sont distribuées" à des civils.

Ces affrontements rendent encore plus précaire la vie des habitants de la région, l'une des plus pauvres du pays où 50 000 enfants "souffrant de malnutrition aiguë" sont privés d'aide alimentaire depuis que l'ONU a interrompu ses activités après la mort de cinq humanitaires.

"La violence, l'interruption du fonctionnement de nombreux hôpitaux et dispensaires, l'accès limité à l'eau potable, les pénuries alimentaires et le déplacement forcé des populations" constituent "les plus grands risques pour la santé au Soudan", alerte l'Organisation mondiale pour la santé (OMS).

Les combats ont provoqué un exode massif dans ce pays de 45 millions d'habitants, l'un des plus pauvres au monde.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont arrivées dans les pays frontaliers: le Tchad à l'ouest, l'Ethiopie à l'est, le Soudan du Sud et la Centrafrique au sud et l'Egypte au nord.

Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé les pays voisins et la communauté internationale à aider les personnes fuyant les combats, exhortant les belligérants à "convenir immédiatement d'un cessez-le-feu permanent pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire aux Soudanais dans le besoin".

«Partez maintenant», dit le gouvernement britannique à ses ressortissants au Soudan

Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a appelé jeudi les ressortissants du Royaume-Uni souhaitant quitter le Soudan à partir "maintenant", avant la fin du cessez-le-feu prévue pour dans la soirée.

Londres avait évacué mercredi soir 536 personnes à bord de six avions, selon le ministère des Affaires étrangères. D'autres vols devraient avoir lieu jeudi, avant la fin de la trêve conclue sous l'égide des Etats-Unis après 10 jours de combats qui ont fait plusieurs centaines de morts et provoqué un exode massif.

"Si vous prévoyez de partir, partez maintenant", a dit le ministre sur la chaîne de télévision Sky News.

"Nous ne pouvons pas prévoir exactement ce qui va se passer quand le cessez-le-feu prendra fin mais ce que nous savons, c'est qu'il sera beaucoup plus difficile, voire impossible", de quitter le Soudan, a déclaré James Cleverly.

"Nous disons donc aux ressortissants britanniques, si vous hésitez, nous vous recommandons fortement (de partir) tant que le cessez-le-feu est en cours", a-t-il poursuivi. "Il y a des avions, il y a de la place. Nous vous ferons partir mais nous ne pouvons pas vous le garantir une fois que le cessez-le-feu sera terminé".

Seuls les détenteurs de passeports britanniques et les personnes à leur charge, ainsi que certains ressortissants étrangers si le nombre des places le permet, sont autorisés à pénétrer à bord des avions qui ont pour destination une base militaire britannique à Chypre. Ils peuvent de là rejoindre le Royaume-Uni.

Plus de 2 000 ressortissants britanniques ont signalé aux autorités vouloir être évacués.

Le Royaume-Uni a fait partir dimanche les membres du personnel de son ambassade et leurs familles mais a commencé mardi soir à faire de même avec ses autres ressortissants. Ce pays est toujours sous le feu des critiques, accusé d'avoir mis plus de temps à évacuer ses ressortissants que d'autres Etats.

Les médias continuent de diffuser des témoignages de Britanniques affirmant ne pas avoir été contactés par les autorités malgré leur demande d'évacuation.

"Les circonstances sont différentes d'un pays à l'autre", s'est défendu James Cleverly sur la BBC. "Les ressortissants britanniques sont éparpillés dans la ville et ont souvent des Soudanais dans leur famille. Cela rend l'évacuation beaucoup plus compliquée", a dit le ministre.

«Extrêmement inquiet»

Ces derniers jours, plusieurs pays ont organisé des évacuations par voie maritime ou aérienne. Plus de 200 Irakiens ont atterri jeudi à Bagdad, évacués à bord de deux avions envoyés par le gouvernement irakien.

Un nouveau navire saoudien est arrivé en soirée dans la ville portuaire de Jeddah, dans l'ouest du royaume, portant à 2 744 le nombre de personnes évacuées par Ryad. Le Canada a annoncé avoir procédé à l'évacuation de 118 ressortissants canadiens et d'autres pays.

Ceux restés au Soudan dans les zones de combat doivent composer avec les pénuries de nourriture, d'eau et d'électricité ainsi que les coupures d'internet et des lignes téléphoniques.

Le coordinateur humanitaire par intérim des Nations Unies au Soudan, Abou Dieng, s'est dit "extrêmement inquiet quant à l'approvisionnement en nourriture", appelant à "agir collectivement".

Quatorze hôpitaux ont été bombardés, selon le syndicat des médecins, et 19 autres ont été évacués de force à cause de tirs, de manque de matériel et de personnel ou parce que des combattants y avaient pris leurs quartiers.


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.