Un artiste saoudien fait revivre le passé grâce à ses modèles

Les modèles de l'artiste saoudien Jassem Al-Busandah font revivre le patrimoine culturel de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Les modèles de l'artiste saoudien Jassem Al-Busandah font revivre le patrimoine culturel de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Les modèles de l'artiste saoudien Jassem Al-Busandah font revivre le patrimoine culturel de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
Les modèles de l'artiste saoudien Jassem Al-Busandah font revivre le patrimoine culturel de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 29 avril 2023

Un artiste saoudien fait revivre le passé grâce à ses modèles

  • Jassem Al-Busandah souhaite transmettre la philosophie de simplicité qui imprégnait l’ancien mode de vie saoudien, ou celle du « bon vieux temps »
  • « Les modèles artistiques les plus importants que j'ai créés sont la forteresse de Masmak, le fort de Sahood, le palais d'Ibrahim et le célèbre souk populaire de Qaisariah », précise-t-il.

LA MECQUE : Jassem Al-Busandah, un artiste saoudien d'une quarantaine d'années, remonte le temps en concevant des modèles créatifs de bâtiments illustrant l'ancien mode de vie saoudien, mettant ainsi en exergue de multiples aspects de la construction historique du Royaume.

L'artiste a débuté sa carrière à Al-Ahsa et souhaite se faire connaitre à l’internationale pour partager la diversité de la culture saoudienne.

« C'est à l'école primaire que ma personnalité artistique s'est manifestée pour la première fois, notamment dans le cours d'éducation artistique, que j'ai le plus apprécié. J’y découvris la beauté, les couleurs et les pièces artistiques. J'étais enthousiaste à l'idée de commencer ce voyage jalonné de passion et de défis », affirme Al-Busandah à Arab News.

« Très tôt, je me suis rendu compte que j'étais attiré par ce domaine, à l’instant où j'ai posé les yeux sur le matériel de modelage coloré (pâte à modeler). Lorsque j'accompagnais mes parents à la plage, j’en profitais pour modeler de l'argile et construire des maquettes de maison, et j'utilisais des feuilles d'arbre pour la décoration ».

Chez lui, Al-Busandah utilisait du carton pour construire des maisons. Il était très encouragé par sa famille, qui voyait son talent artistique grandir au fur et à mesure qu'il s'exerçait.

« J'ai développé mon hobby au fil du temps et j'ai commencé à utiliser du bois pressé, du plâtre et de l'argile », explique-t-il.

« Les modèles que j'ai formés passent par différentes étapes, surtout les vieilles maisons en terre. Tout d'abord, je détaille la maison d'un point de vue artistique, puis je la recouvre de toile de jute (un type de tissu). Je mélange du ciment blanc et du gypse pour l'ajouter à la maquette, puis je la laisse reposer (au soleil) pendant plusieurs heures. Après le séchage, j'ajoute des couleurs et des effets à la maquette qui prend alors vie dans ses moindres détails.

Selon Al-Busandah, il a su transmettre la philosophie de simplicité de l'ancien mode de vie saoudien, ou « le bon vieux temps », où les Saoudiens vivaient dans un même quartier et étaient unis par la familiarité, l'affection, la solidarité et le soutien mutuel.

« Autrefois, les Saoudiens s'inquiétaient les uns pour les autres et avaient l'habitude de partager leurs moments de bonheur et leurs célébrations. Dans le cadre de ma mission, je documente une époque artistique contemporaine, que je voulais présenter à cette génération, pour qu’elle demeure attachée à ses racines anciennes, et pour montrer comment l'homme saoudien comptait sur lui-même pour construire sa maison. Cet héritage devait être préservé », ajoute-t-il.

L'artiste possède un musée à Al-Ahsa, où les étudiants et les touristes découvrent le patrimoine du Royaume en général et d'Al-Ahsa en particulier.

« Les modèles artistiques les plus importants que j'ai créés sont la forteresse de Masmak, le fort de Sahood, le palais d'Ibrahim et le célèbre souk populaire de Qaisariah », précise-t-il.

« Je suis très heureux de voir la réaction des visiteurs du musée, des Saoudiens originaires de différentes régions du Royaume. Certains d'entre eux fondent en larmes en voyant leur passé incarné, tandis que d'autres se sentent intimement liés à cette époque qui leur rappelle leur enfance et leurs jeunes années », explique Al-Busandah.

« J'ai traduit cet engouement culturel en un environnement culturel attrayant et fécond dans lequel de nombreux Saoudiens revivent leurs relations avec les événements les plus marquants de leur vie.

« Mon expérience artistique est inspirée par ma vision de ces bâtiments anciens et populaires. J'essaie de construire une ville miniature composée de ces maisons alignées les unes à côté des autres pour présenter ce modèle architectural attrayant avec une impression différente », ajoute-t-il.

Il affirme vouloir mettre en place une exposition internationale présentant les différents sites du Royaume, où les visiteurs étrangers pourraient trouver ce qu'ils recherchent et être initiés à la richesse et la diversité culturelles du Royaume.


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".


Liban: incursion israélienne dans un village frontalier, un employé municipal tué

Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien. (AFP)
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  • En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BEYROUTH: Un employé municipal a été tué jeudi, selon le ministère libanais de la Santé, lors d'une incursion israélienne nocturne dans un village du sud du Liban, confirmée par Israël qui a affirmé agir contre le Hezbollah pro-iranien.

En vertu d'un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce pays a retiré ses troupes du sud du Liban mais continue d'occuper cinq points sur le territoire libanais, frontalier du nord d'Israël.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".

L'armée israélienne a confirmé avoir mené cette incursion, affirmant qu'elle intervenait dans le cadre de ses "activités visant à détruire une infrastructure terroriste" du Hezbollah.

Elle a ajouté que l'unité avait "repéré un suspect à l'intérieur du bâtiment" de la municipalité et ouvert le feu après avoir identifié "une menace directe" sur les soldats.

L'incident "fait l'objet d'une enquête", selon l'armée.

Dans un autre village frontalier, Adaissé, une unité israélienne a dynamité un bâtiment servant à abriter des cérémonies religieuses, selon l'Ani.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Jeremy Laurence, a indiqué que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour qu'il livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

Le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, la France et l'ONU, s'est réuni mercredi dans la localité frontalière de Naqoura, qui abrite le quartier général des forces de l'ONU.

L'émissaire américaine Morgan Ortagus a déclaré au cours de la réunion que "l'armée libanaise doit à présent exécuter entièrement son plan" visant à "placer toutes les armes sous le contrôle de l'Etat d'ici la fin de l'année".


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

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  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.