Plus de 300 000 chambres d’hôtels seront disponibles en Arabie saoudite d’ici 2030

Il existe actuellement 129 000 clés d’hôtels et d’appartements avec services dans le pays (Photo, Archives).
Il existe actuellement 129 000 clés d’hôtels et d’appartements avec services dans le pays (Photo, Archives).
Short Url
Publié le Lundi 01 mai 2023

Plus de 300 000 chambres d’hôtels seront disponibles en Arabie saoudite d’ici 2030

  • Le nombre de clés d’hôtels devrait presque doubler pour atteindre près de 200 000 dans les quatre à cinq prochaines années
  • HVS prévoit que les franchises et les contrats de location deviendront une nouvelle tendance sur le marché saoudien de l’hôtellerie

RIYAD: Des projets immobiliers et d’infrastructure d’une valeur de plus de 1000 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,91 euro), dont 315 000 chambres d’hôtel, sont en cours de développement ou dans le pipeline en Arabie saoudite, selon des experts du secteur qui s’exprimaient en amont du Future Hospitality Summit Saudi Arabia qui se tiendra à Riyad du 7 au 9 mai.

Le nombre de clés d’hôtels devrait presque doubler pour atteindre près de 200 000 dans les quatre à cinq prochaines années, avec au moins 50% de l’offre proposée devenant opérationnelle d’ici 2028. Certaines propriétés existantes se retireront pour laisser place à de nouveaux hôtels et complexes sur le marché.

Turab Salim, responsable du tourisme et de l’hôtellerie chez Knight Frank, a déclaré: «La stratégie du gouvernement saoudien prévoit d’attirer 100 millions de visiteurs d’ici 2030, ce qui implique la création et la mise en place d’accès et de développements de première classe, tels que Neom, d’une valeur de 500 milliards de dollars. Les projets d’une valeur de 1 000 milliards de dollars déjà en cours ne représentent qu’un tiers du plan de dépenses total, ce qui renforce le plan agressif du pays visant à fournir des infrastructures, des services d’accueil, des installations touristiques et résidentielles de classe mondiale afin d’atteindre les objectifs fixés dans la Vision 2030.»

«Les perspectives d’investissement dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration sont prometteuses, avec un développement hôtelier et touristique non seulement concentré sur les grandes villes de Riyad et de Djeddah, mais qui s’étend rapidement à d’autres régions du pays. Notre analyse montre que la livraison de toutes les chambres d’hôtel prévues – qui couvrent les secteurs du luxe, du milieu de gamme et des appartements avec services – coûtera environ 110 milliards de dollars.»

Exprimant des opinions similaires, HVS, l’un des principaux cabinets de conseil internationaux spécialisés dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, a déclaré que le gouvernement continue à réaliser des progrès significatifs pour faciliter la croissance des différents secteurs à travers le pays, avec des investissements notables dans le domaine de l’hôtellerie et du tourisme.

Hala Matar Choufani, présidente de HVS pour le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Asie du Sud, a indiqué: «L’essor du tourisme et des arrivées en Arabie saoudite au cours des dix-huit derniers mois seulement – en grande partie grâce aux changements législatifs et à l’assouplissement des conditions d’obtention des visas – témoigne de l’attrait croissant du pays. Il est intéressant de noter que cette hausse ne se limite pas aux destinations et aux secteurs établis tels que le tourisme commercial et religieux. Le “bleisure” et le tourisme de loisirs sont également en hausse, les villes secondaires accueillant de nouveaux visiteurs venus de loin. Alors que le pays continue de diversifier son offre, les perspectives semblent positives et, bien qu’il soit encore tôt en termes de planification et d’investissements futurs, le marché de l’hôtellerie et les opportunités d’investissement sont considérables.»

La recherche de données de Knight Frank sur les hôtels du Royaume en dehors des giga-projets montre qu’il y a actuellement 129 000 clés d’hôtels et d’appartements avec services dans le pays. D’ici 2030, ce chiffre aura augmenté de plus de 60% pour atteindre 212 000 clés dans les secteurs 5 étoiles, 4 étoiles, 3 étoiles et moins, et des appartements avec services, les propriétés 4 étoiles représentant près de la moitié du coût total de développement de 21,3 milliards de dollars. Entre-temps, les giga-projets du Royaume représentent près de 73% du pipeline de l’offre hôtelière, avec une augmentation de 62% du nombre de chambres d’hôtel 4 et 5 étoiles d’ici la fin de la décennie.

L’expansion touristique de l’Arabie saoudite ne se limite pas aux destinations et attractions terrestres. L’industrie des croisières, qui devrait créer jusqu’à 50 000 emplois dans le pays, devrait attirer 1,5 million de visiteurs par an au cours des cinq prochaines années, selon le Fonds d’investissement public.

Turab Salim a déclaré: «La tâche herculéenne de 110 milliards de dollars que représente la transformation du paysage hôtelier saoudien va bien au-delà de la livraison de clés supplémentaires pour les chambres d’hôtel, et il faut veiller à lancer la bonne quantité de produits dans les bons endroits.»

HVS prévoit que les franchises et les contrats de location deviendront une nouvelle tendance sur le marché saoudien de l’hôtellerie.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Short Url
  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
Short Url
  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Short Url
  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.