L’Arabie saoudite, prochain hub du monde arabe!

D’importants accords ont été signés avec des entreprises locales, régionales et internationales afin d’établir 6 zones logistiques intégrées et d’ajouter 9 nouveaux services de navigation, qui relient les ports du Royaume à ceux de l'est et de l'ouest. (Photo, Shutterstock)
D’importants accords ont été signés avec des entreprises locales, régionales et internationales afin d’établir 6 zones logistiques intégrées et d’ajouter 9 nouveaux services de navigation, qui relient les ports du Royaume à ceux de l'est et de l'ouest. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Jeudi 04 mai 2023

L’Arabie saoudite, prochain hub du monde arabe!

  • Le ministère des Transports et de la Logistique cherche à renforcer le développement économique et la compétitivité de l’Arabie saoudite au niveau international
  • En ce qui concerne le transport aérien, les réalisations et les projets en cours sont nombreux en Arabie saoudite

RIYAD: L'Arabie saoudite, pays d'Asie du Sud-Ouest, occupe la majeure partie de la péninsule Arabique, du golfe Arabique à la mer Rouge. Le Yémen et Oman se trouvent au sud de ce pays. Au nord, on trouve la Jordanie, l'Irak et le Koweït.

Cette position stratégique fait du Royaume un centre logistique mondial et lui confère une position d’avant-garde dans le secteur des transports et de la logistique. Considéré comme le principal moteur de développement, le ministère cherche à renforcer le développement économique et la compétitivité de l’Arabie saoudite au niveau international, conformément aux objectifs de la Vision 2030.

Ainsi, le réseau routier affilié au ministère des Transports et de la Logistique atteint 73 500 km. Il y a dans le Royaume 3 690 ponts, 76 tunnels et le total de vols pour l'année 2022 est de 701 945. 

Le ministère des Transports et de la Logistique se donne comme principale mission de mettre en place des plans de développement dans le but de réduire les distances et de relier les différentes régions entre elles. On peut citer cinq projets de transport public par bus au sein des villes; l’objectif est de relier plus de deux cents villes et gouvernorats et d’opérer une transition des contrats traditionnels aux contrats d’entretien basés sur la performance.

En 2022 ont été évalués 173 831 km de routes de différentes classifications ainsi que 608 ponts. Cette initiative vise à améliorer la durée de vie des routes, leur coût, leur exploitation, leur entretien et leur durabilité a été lancée par ailleurs, de même qu’un projet de développement des services de transport de passagers. Un service de scooters électriques a été mis en place pendant la saison du Hajj de l'année 1443 de l’Hégire et des navettes ont été mises à disposition pour assurer le transport des fans qui souhaitaient assister aux matchs de la Coupe du monde de 2022 au Qatar. Les destinations nationales ont atteint le nombre de 211 sur 180 itinéraires, et le nombre des vols a dépassé 131 000.

Grâce à l’ensemble de ces initiatives, le taux général de conformité des installations agréées avec toutes les activités de transport est passé à 91%.

Dans le secteur du transport maritime, le royaume d'Arabie saoudite possède 13 ports sur la mer Rouge et sur le golfe Arabique. Afin de consolider la position du Royaume en tant que centre logistique mondial et point de rencontre de trois continents et conformément aux objectifs de la Stratégie nationale des services de transport et de logistique, le ministère des Transports a entamé la réhabilitation de la route ouest. En outre, la première pierre de la plus grande zone logistique intégrée du Moyen-Orient, dans le Port islamique de Djeddah, a été posée.

D’importants accords ont été signés avec des entreprises locales, régionales et internationales afin d’établir 6 zones logistiques intégrées et d’ajouter 9 nouveaux services de navigation, qui relient les ports du Royaume à ceux de l'est et de l'ouest. L’objectif est de renforcer le trafic commercial. 

Le Royaume a décidé d’élever le coût des investissements à 1,3 milliard de riyals saoudiens (SAR) pour le secteur privé (1 SAR = 0,24 euro). L’Arabie saoudite a obtenu le certificat de qualité maritime pour le XXIe siècle des gardes-côtes américains. Par ailleurs, 6 accords ont été signés avec des agences de classification maritime.

En ce qui concerne le transport aérien, les réalisations et les projets en cours sont nombreux en Arabie saoudite: lancement du plan de l’aéroport international du roi Salmane, inauguration des deux terminaux internationaux 3 et 4 à l'aéroport international du roi Khaled à Riyad, agrandissement de l'aéroport de Qaisoma pour le transformer en aéroport international, achèvement de la transformation institutionnelle de 25 aéroports…

Il faut également noter que le nombre total de voyageurs via les aéroports du Royaume en 2022 a dépassé plus de 88 millions, tandis que le fret aérien total via les aéroports du Royaume en 2022 a dépassé la barre des 621 000 tonnes.

De plus, le Royaume a été élu représentant du groupe arabe lors des élections du Conseil de l'organisation civile internationale (OACI) et il a obtenu un siège au conseil de cette institution. En outre, il organisera le Congrès sur le futur de l’aviation 2022. 

Le secteur ferroviaire a pour sa part enregistré une augmentation de plus de 115% par rapport à l’année 2021. Plus de 5,8 millions de voyageurs et plus d’1,3 million de pèlerins ont été transportés grâce au train Al-Mashaer pendant la saison du Hajj. Le transport ferroviaire a également permis d’acheminer 23 millions de tonnes de minerais et de déplacer 1,8 million de camions du Royaume. 

Rappelons que l’Arabie saoudite a organisé le forum des opportunités industrielles pour les chemins de fer et qu’elle a signé 24 mémorandums d'entente et 15 accords en matière de transport ferroviaire. 

Le secteur postal a enregistré lui aussi un développement tout à fait remarquable. Le nombre d’inscrits à l’adresse nationale courte a atteint plus de 20,2 millions, la couverture géographique de la poste a à elle seule enregistré les 100%. De nombreux contrats ont été signés avec des partenaires privés et le service de l’employé virtuel Maha a été lancé; il dessert près de 2,9 millions de clients.

L’ensemble de cette stratégie nationale pour le développement du secteur du transport et de la logistique permet à l’Arabie saoudite de figurer parmi les dix premiers pays pour sa performance logistique, pour la progression de l’indice de croissance de son commerce transfrontalier, et parmi les six meilleurs pays au niveau de la qualité de ses routes et de leur connectivité. 

Tous ces indices nous permettent d’affirmer que l’Arabie saoudite deviendra en très peu de temps un carrefour économique connecté au reste du monde et susceptible de rivaliser avec les grandes métropoles mondiales.

 


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

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  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.