Forum de la jeunesse de l’ECOSOC : la participation des jeunes, indispensable pour un avenir durable

Depuis le lancement, de Jeunesse 2030 en 2018, a contribué à adapter le système onusien aux besoins des jeunes. (Photo, ECOSOC)
Depuis le lancement, de Jeunesse 2030 en 2018, a contribué à adapter le système onusien aux besoins des jeunes. (Photo, ECOSOC)
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Publié le Jeudi 04 mai 2023

Forum de la jeunesse de l’ECOSOC : la participation des jeunes, indispensable pour un avenir durable

  • La session «Jeunesse 2030» a permis d’examiner comment l’ONU avait fait avancer la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD)
  • Dès le début du forum, les jeunes ont été invités par la vice-secrétaire, Mme Amina Mohamed à faire des propositions concrètes pour faire avancer la mise en œuvre des objectifs de développement durable

RIYAD : L’une des sessions du Forum de la jeunesse du Conseil économique et social (Ecosoc) qui s’est déroulée fin avril à New York, intitulée «Jeunesse 2030» a permis d’examiner comment l’ONU avait fait avancer la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD), alors qu’il reste encore sept ans pour les atteindre. La session également permis de suggérer des corrections de trajectoire.

Dès le début du forum, les jeunes ont été invités par la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, à faire des propositions concrètes pour faire progresser la mise en œuvre des ODD. Dans son message vidéo, elle a souligné que depuis son lancement en 2018, «Jeunesse 2030» avait été fortement intégrée dans les priorités de nombreuses agences onusiennes dans leur ambition d’intégrer les ODD.   

L’envoyée du secrétaire général pour la jeunesse, Jayathma Wickramanayake, a expliqué que «Jeunesse 2030» avait contribué à adapter le système onusien aux besoins des jeunes. «Nous en sommes à la cinquième année d’existence et, désormais, 55 entités onusiennes et 131 équipes de pays la mettent en œuvre», a-t-elle salué.  

Les Nations unies soutiennent également les gouvernements dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques en rapport avec les jeunes dans des secteurs comme l’éducation, la santé, l’emploi, la protection sociale, les technologies et l’innovation, ainsi que la protection des enfants et des femmes. 

Tous ces efforts onusiens ont été accueillis avec beaucoup d’intérêt par la majorité des 800 jeunes du monde entier qui ont fait le déplacement à New-York ainsi que par 20 000 autres ayant pris part à ce forum virtuellement. Ainsi, une jeune activiste venue du Yémen a appelé à investir dans les jeunes de son pays qui représentent 60% de la population totale. Elle a aussi dit  espérer que tous les jeunes Yéménites pourraient se retrouver pour discuter de paix.  

Un jeune d’El Salvador a mis l’accent sur les différentes possibilités de collaboration en faveur des jeunes: collaboration entre les jeunes, collaboration au sein des pays et entre eux, et collaboration avec le système de l’ONU. «Nous sommes prêts à contribuer grâce à nos idées», a-t-il assuré, avant d’appeler la communauté internationale à soutenir les jeunes du pays. 

Des représentants des différentes organisations mondiales ont à leur tour mis l’accent sur les actions entreprises et soutenues par la majorité afin de donner aux jeunes les possibilités d’intervenir et d’interagir dans le processus de développement des ODD. 

L’OIT (Organisation internationale du travail) a invité les États et tous les partenaires à offrir des opportunités d’emplois aux jeunes. Elle a encouragé ces derniers à se constituer en syndicat, pour défendre leurs intérêts, et à se lancer dans l’entrepreneuriat. Pour sa part, l’Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel) a promis de continuer de travailler avec et pour les jeunes.

De son côté, le délégué de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a souligné que les jeunes représentaient environ 21% des migrants et que ces chiffres allaient probablement augmenter. 

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a de son côté attiré l’attention sur la nécessité d’œuvrer pour des sociétés plus sûres dans lesquelles les jeunes seront protégés des stupéfiants. 

Enfin, la représentante du grand groupe des enfants et des jeunes de l’Ecosoc a plaidé pour qu’aucun jeune ne soit laissé de côté, pour renforcer la confiance des jeunes dans le multilatéralisme par le biais du dialogue intergénérationnel qui contribuera à promouvoir l’inclusion et la participation dynamique des jeunes dans la réalisation des ODD.

 

 


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com