Le désert saoudien et sa beauté sauvage, nouveau défi du voyageur intrépide

Les vastes dunes de sable vides et ondulantes du désert de Rub al-Khali, appelé «quart vide», à l'est de l'Arabie saoudite (Photo, Shutterstock).
Les vastes dunes de sable vides et ondulantes du désert de Rub al-Khali, appelé «quart vide», à l'est de l'Arabie saoudite (Photo, Shutterstock).
Le motard français Romain Dumontier participe à la 12e étape du Marathon Dakar 2023 entre le du quart vide et Chaybah, en Arabie Saoudite (Photo, AFP).
Le motard français Romain Dumontier participe à la 12e étape du Marathon Dakar 2023 entre le du quart vide et Chaybah, en Arabie Saoudite (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 05 mai 2023

Le désert saoudien et sa beauté sauvage, nouveau défi du voyageur intrépide

  • Le quart vide occupe une superficie de 650 000 km² répartie entre l'Arabie saoudite, Oman, les Émirats arabes unis et le Yémen
  • Des aventuriers des temps modernes ont traversé le quart vide à dos de chameau afin de préserver les traditions saoudiennes

RIYAD: Connu pour sa beauté mystique et ses horizons apparemment infinis, le quart vide, ou Rub al-Khali comme on le traduit en arabe, est depuis longtemps l'un des grands sujets de curiosité des explorateurs les plus audacieux du monde.

La plus grande partie du plus grand désert de sable du monde, qui englobe la majeure partie du tiers sud de la péninsule arabique, se trouve en Arabie saoudite et s'étend au sud et à l'est jusqu'à Oman, aux Émirats arabes unis et au Yémen.

À travers l'histoire, des hommes et des femmes ont été attirés par la beauté de ses dunes ondulantes, rythmées de rares parcelles de végétation luxuriante et de palmiers. Cependant, ce n'est qu'au début du XXe siècle qu'ont été publiés les premiers récits de voyage à travers ce paysage magnifique mais dangereusement vaste.

Le quart vide occupe une place particulière dans la conscience saoudienne. C'est dans ce vaste désert que le roi Abdelaziz ben Abderrahmane al-Saoud, fondateur de l'Arabie saoudite et premier monarque, a établi son camp avant de prendre Riyad à la famille rivale Al-Rachid en 1902, établissant ainsi sa suprématie sur la région du Najd en Arabie centrale.

Une équipe dirigée par l'explorateur britannique Mark Evans, basé à Oman, a traversé le plus grand désert de sable du monde en 2016 (Photo, AFP).

En 1930, le cheikh omanais Saleh ben Khalut et l'explorateur anglais Bertram Thomas ont effectué la première traversée enregistrée du Rub al-Khali. Environ deux ans plus tard, le grand explorateur anglais Harry St. John Philby a traversé le quart vide à dos de chameau.

Philby a rêvé de cette traversée pendant vingt ans. Il l'a décrit à sa femme Dora comme «cette obsession bestiale qui m'a si complètement dérouté pendant les meilleures années de ma vie».

Il a enregistré son voyage avec précision, indiquant non seulement le paysage naturel et sa géologie, mais aussi les moments de lutte physique et mentale qu'il a fallu pour traverser ce terrain apparemment infini, qui s'étend sur 650 000 km², soit une superficie à peu près équivalente à celle de la France.

Philby a popularisé le nom de «quart vide», affirmant qu'il s'agissait du terme utilisé par les Bédouins qui y habitaient, en raison de son vaste terrain, en grande partie vide, dépourvu de présence humaine en dehors des abris des tribus bédouines itinérantes, qui habitent toujours la région aujourd'hui.

Aujourd'hui encore, on pense que pénétrer dans ce désert sans guide s'apparente à un suicide.

Le Rub al-Khali se caractérise par la rareté des ressources en eau, un labyrinthe de dunes de sable où il est facile de se perdre et une chaleur extrême. Comme le dit un dicton local : «Celui qui peut en sortir doit naître à nouveau, tandis que celui qui se trouve à l'intérieur reste introuvable.»

Les anciens croyaient que le quart vide abritait une cité perdue, Ubar, que Philby a entrepris de découvrir. Elle serait enfouie dans le sable, détruite par une catastrophe naturelle ou, selon la légende, par Dieu, en raison de la méchanceté de ses occupants

Lawrence d’Arabie, officier de l'armée britannique et écrivain célèbre pour son rôle dans la révolte arabe contre l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, a qualifié Ubar d'«Atlantide des sables» – une cité, a-t-il écrit, «d'une richesse incommensurable, détruite par Dieu pour cause d'arrogance, engloutie à jamais dans les sables du désert de Rub al-Khali».

Le voyage du Saoudien Hattan Baraqan dans le quart vide en 2019, organisé par le Club des chameaux d'Arabie saoudite (Photo fournie).

Philby et Thomas en vinrent à penser que la cité n'était rien d'autre qu'un mythe. Peu convaincu, l'aventurier britannique Sir Ranulph Fiennes a cependant co-dirigé une expédition à la recherche de la cité perdue en 1991. Bien que l'équipe ait découvert des preuves de l'existence d'une colonie dans les vastes déchets, les experts restent à ce jour divisés sur la question de savoir s'il s'agit bien de la cité perdue de la légende.

Aujourd'hui, alors que l’Arabie saoudite continue de s'ouvrir au monde extérieur, les excursions se multiplient, guidant les Saoudiens et les voyageurs étrangers sur ce terrain encore largement inconnu et difficile.

L'Autorité saoudienne du tourisme ne propose pas actuellement d'excursions dans la région, mais selon un porte-parole «des chaînes de montagnes historiques aux plages immaculées, l'Arabie saoudite possède certains des paysages les plus divers, mais peut-être aucun n'est plus emblématique que ses déserts.

«Comme il s'agit de l'un des plus grands déserts du monde, il est conseillé de visiter le quart vide avec des guides certifiés.»

Cependant, pour de nombreux habitants qui ont grandi aux abords de cette étendue menaçante, le quart vide est un lieu de tranquillité.

«Le calme et le silence du désert me manquent», a déclaré à Arab News Moubarak al-Hussain, originaire de Charurah, une ville de la province saoudienne de Najran à proximité de la frontière yéménite.

Le motard américain Jacob Argubright lors de l'étape 11 du Marathon Dakar 2023, entre Chaybah et le quart vide, en Arabie Saoudite (Photo, AFP).

«Tous les week-ends, mes amis et ma famille vont dans le désert.»

Al-Hussain, aujourd'hui installé à Riyad, où il travaille comme responsable de la formation chez Arabius, l'une des principales agences linguistiques et culturelles de l’Arabie saoudite, se souvient avec émotion de sa ville natale et de l'attrait du Rub al-Khali.

Il a décrit comment les habitants de sa ville se rendaient dans le désert pendant l'hiver pour trouver du bois à la suite d'une averse – un événement extrêmement rare. Le voyage était ardu et dangereux et le bois était lourd, ce qui alourdissait le poids de la voiture et augmentait le risque d'enlisement dans le sable.

Malgré les difficultés du Rub al-Khali, Al-Hussain parle avec passion de la beauté de sa ville natale et de la richesse spirituelle du désert. En effet, le quart vide a jeté son charme sur beaucoup de personnes.

En 2019, avant le début de la pandémie de la Covid-19, une excursion menée par le Club saoudien du chameau a permis à un groupe d'hommes et de femmes de différents pays, dont l'Australie, l'Allemagne, le Japon et la Colombie, et de toute l'Arabie saoudite, de traverser le quart vide à dos de chameau.

Le club, créé en 2017 par le roi Salmane à la suite du lancement du programme de réforme sociale et de diversification économique du pays, la Vision 2030, s'engage à préserver l'équitation à dos de chameau en tant qu'élément du patrimoine distinctif de l'Arabie saoudite.

Le voyage du Saoudien Hattan Baraqan dans le quart vide en 2019, organisé par le Club des chameaux d'Arabie saoudite (Photo fournie).

La traversée du quartier vide était l'une des initiatives du club – une initiative qui imitait la culture bédouine traditionnelle tout en participant à une excursion d'endurance à travers l'une des plus belles et des plus mystérieuses merveilles naturelles de l’Arabie saoudite.

Hattan Baraqan, citoyen saoudien basé à Riyad, était l’un des voyageurs. «Je suis un aventurier et j'ai toujours voulu visiter le quart vide», a-t-il révélé à Arab News.

Le groupe a commencé son voyage dans la partie la plus méridionale du pays, une région où Baraqan ne s'était jamais rendu auparavant. Avec 80 autres personnes, il s'est embarqué pour une traversée du quart vide qui a duré vingt-six jours.

«Nous avons beaucoup enduré», a-t-il indiqué. «C'était vraiment, vraiment extrême – plus que ce à quoi nous nous attendions. Je crois que c'était aussi plus que ce à quoi les organisateurs s'attendaient.»

La caravane a terminé avec 67 participants ; 13 ont abandonné pour cause de blessures et d'épuisement.

«Parfois, il faisait trop chaud pendant la journée et d'autres fois, il y avait trop de tempêtes de sable», a expliqué Baraqan. «La nuit et le matin, il faisait très froid. Chaque jour, nous passions huit ou neuf heures à dos de chameau.»

C'est au cours de ce voyage que Baraqan a appris à apprécier le caractère et la résistance du chameau. «Un chameau est maître de lui-même», a-t-il affirmé.  «Il est aussi très intelligent.»

Le motard américain Howes Kyler (à gauche) et le motard français Adrien Van Beveren participent à l'étape 11 du Marathon Dakar 2023, entre Chaybah et le quart vide, en Arabie Saoudite (Photo, AFP).

À un moment donné, Baraqan raconte que le groupe manquait cruellement de ressources, en particulier de nourriture et d'eau. «Nous n'avions aucune technologie, aucune distraction, c’était juste nous, le désert et les chameaux», a-t-il signalé. «C'était très dur, mais je n'ai jamais respiré un air aussi pur de ma vie.»

«Ce voyage nous a permis de réfléchir à la façon dont les êtres humains vivaient il y a longtemps. Nous avons acquis beaucoup de sagesse et commencé à apprécier les petites choses. Nous avons été surpris un matin de nous réveiller et de voir des papillons.»

Le voyage à travers Rub al-Khali, comme le raconte Baraqan, a été rempli de moments de découverte enrichissants. Une fois, le groupe a rencontré un berger qui vivait dans un isolement total. D'autres fois, ils ont découvert des zones remplies de verdure, de puits et d'animaux.

«C'était plus beau que je n'aurais pu l'imaginer», a-t-il soutenu. «C'est un endroit très paisible. Le quart vide n'est pas vide du tout. Il est plein de foi.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de l'ONU met en garde contre le « point de rupture » et appelle à une action immédiate lors de la conférence sur la Palestine

Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et a appelé à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement vers une solution à deux États. (Capture d'écran/UNTV)
Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et a appelé à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement vers une solution à deux États. (Capture d'écran/UNTV)
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  • Antonio Guterres exhorte les dirigeants mondiaux à ne pas laisser la conférence devenir "un autre exercice de rhétorique bien intentionné, mais un tournant décisif sur la voie de la création d'un État palestinien".
  • Rien ne peut justifier l'anéantissement de Gaza qui s'est déroulé sous les yeux du monde entier", souligne le Secrétaire général de l'ONU.

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé lundi un avertissement brutal aux dirigeants mondiaux participant à la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine, déclarant que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et exhortant à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement de la voie vers une solution à deux États.

S'exprimant lors de la séance de clôture de la conférence à New York, M. Guterres a félicité la France et l'Arabie saoudite d'avoir organisé cette rencontre, la qualifiant d'"occasion rare et indispensable" de passer de la rhétorique à l'action.

"Nous sommes ici aujourd'hui les yeux grands ouverts, pleinement conscients des défis qui nous attendent", a-t-il déclaré. "Le conflit israélo-palestinien dure depuis des générations, défiant les espoirs, la diplomatie, les innombrables résolutions et le droit international.

Mais, a insisté M. Guterres, sa persistance "n'est pas inévitable. Il peut être résolu. Cela exige une volonté politique et un leadership courageux. Et cela exige la vérité.

"La vérité, c'est que nous sommes à un point de rupture : Nous sommes à un point de rupture. La solution à deux États est plus éloignée que jamais".

Tout en condamnant sans équivoque les "horribles attentats terroristes du 7 octobre perpétrés par le Hamas et la prise d'otages", M. Guterres a souligné que "rien ne peut justifier l'anéantissement de Gaza qui s'est déroulé sous les yeux du monde".

Rien ne justifie, a-t-il ajouté, "la famine de la population de Gaza, le meurtre de dizaines de milliers de civils, la fragmentation du territoire palestinien occupé, l'expansion des colonies israéliennes, la montée de la violence des colons, la démolition des maisons palestiniennes et les déplacements forcés, les changements démographiques sur le terrain, l'absence d'un horizon politique crédible et le soutien ouvert, y compris dans une récente déclaration de la Knesset, à l'annexion de la Cisjordanie".

"Soyons clairs : l'annexion progressive de la Cisjordanie occupée est illégale. Elle doit cesser", a déclaré M. Guterres. "La destruction massive de Gaza est intolérable. Elle doit cesser. Les actions unilatérales qui compromettraient à jamais la solution des deux États sont inacceptables. Elles doivent cesser.

"Il ne s'agit pas d'événements isolés", a-t-il ajouté. "Ils font partie d'une réalité systémique qui démantèle les fondements de la paix au Moyen-Orient.

En exhortant les dirigeants mondiaux à ne pas laisser la conférence devenir "un autre exercice de rhétorique bien intentionné", António Guterres a déclaré qu'elle devait au contraire être un "tournant décisif, qui catalyse des progrès irréversibles vers la fin de l'occupation et la réalisation de notre aspiration commune à une solution viable à deux États".

Il a réaffirmé la vision de deux États indépendants, souverains, démocratiques et d'un seul tenant - Israël et la Palestine - vivant côte à côte dans la paix et la sécurité à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, sur la base des lignes d'avant 1967 et avec Jérusalem comme capitale des deux États.

"Cela reste le seul cadre ancré dans le droit international, approuvé par cette Assemblée et soutenu par la communauté internationale", a-t-il déclaré. "C'est la seule voie crédible vers une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Et c'est la condition sine qua non de la paix dans l'ensemble du Moyen-Orient".

M. Guterres a souligné la nécessité d'un "leadership audacieux et fondé sur des principes" de la part d'Israël, de la Palestine et d'autres acteurs. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com