450 évacués yéménites quittent Port-Soudan pour Djeddah, des centaines restent bloqués

Les évacués yéménites qui ont débarqué tôt à bord de navires saoudiens à Djeddah ont été emmenés par la route vers Aden et Marib. (Fichier/SPA)
Les évacués yéménites qui ont débarqué tôt à bord de navires saoudiens à Djeddah ont été emmenés par la route vers Aden et Marib. (Fichier/SPA)
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Publié le Lundi 08 mai 2023

450 évacués yéménites quittent Port-Soudan pour Djeddah, des centaines restent bloqués

  • Des milliers de Yéménites sont bloqués depuis le 15 avril, date à laquelle des violences ont éclaté entre les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de l'armée rapide
  • « Nous exprimons notre sincère gratitude à nos frères d'Arabie saoudite » déclare l’ambassade du Yémen

AL-MUKALLA : Deux navires de la marine saoudienne ont transporté dimanche quatre cent cinquante Yéménites de la ville de Port-Soudan, sur la mer Rouge, vers le Royaume, soit le plus grand nombre d'évacués yéménites depuis le début de l'opération d'évacuation saoudienne.

L'ambassade du Yémen au Soudan a déclaré que deux navires saoudiens nommés Abha et Riyadh ont quitté Port-Soudan avec quatre cent cinquante Yéménites à destination du port islamique de Djeddah dimanche soir.

« Nous exprimons notre gratitude et notre admiration à nos frères d'Arabie saoudite, au gouvernement yéménite, au comité d'urgence yéménite et à tous ceux qui ont travaillé sans relâche pour mener à bien le processus d'évacuation », a déclaré l'ambassade du Soudan dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Des milliers de Yéménites sont bloqués depuis le 15 avril, date à laquelle des violences ont éclaté entre les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de l'armée rapide.

Des centaines de Yéménites qui se sont échappés sains et saufs de la capitale Khartoum sont entassés depuis deux semaines dans une série d'abris à Port-Soudan, dans l'attente d'être secourus par leur gouvernement.

Dans une déclaration à Arab News, les personnes bloquées à Port-Soudan se sont plaintes de l'aggravation de la crise humanitaire, du manque de services de santé, de nourriture et d'argent, ainsi que du fait qu'elles sont entassées dans deux salles de banquet.

Après le départ de quatre cent cinquante Yéménites, plus de deux mille attendent leur tour pour être évacués. Le Comité d’urgence yéménite, qui coordonne les évacuations, a reçu de nouveaux appels de personnes qui ont décidé de fuir les villes touchées par le conflit.

« Nous avons reçu de nombreux appels téléphoniques de familles yéménites résidant à Khartoum et dans ses environs. Elles ont d'abord décidé de s'y installer parce qu'il n'y avait pas de combats dans leur région, mais elles ont maintenant décidé de partir en raison de la poursuite du conflit, du coût élevé de la vie et de la raréfaction des services », a expliqué Afif Al-Barashi, un étudiant militant, à Arab News, ajoutant que Yemenia Airways commencera à transporter par avion les personnes évacuées de Djeddah vers la ville portuaire d'Aden, au Yémen.

Une mère yéménite et sa fille sont mortes dans un accident de voiture alors qu'elles fuyaient Khartoum pour se rendre à Port-Soudan, a indiqué Al-Barashi.

Les évacués yéménites qui ont débarqué tôt à bord des navires saoudiens à Djeddah ont été emmenés par la route à Aden et Marib.

Samedi, le président du Conseil présidentiel du Yémen a demandé à la compagnie aérienne d'organiser des vols de rapatriement de Port-Soudan vers le Yémen, et a demandé au gouvernement de transférer par mer d'autres citoyens pris au piège vers le Yémen, selon les médias officiels du pays.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".