Le chaos et la vacance de pouvoir au Soudan, des menaces pour la sécurité mondiale

Des soldats de l'armée soudanaise circulent près de chars stationnés dans une rue du sud de Khartoum, le 6 mai 2023, dans un contexte de combats contre le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (Photo, AFP).
Des soldats de l'armée soudanaise circulent près de chars stationnés dans une rue du sud de Khartoum, le 6 mai 2023, dans un contexte de combats contre le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 08 mai 2023

Le chaos et la vacance de pouvoir au Soudan, des menaces pour la sécurité mondiale

  • Le conflit meurtrier qui sévit dans ce pays pauvre de 45 millions d'habitants en fait une cible stratégique pour les groupes extrémistes régionaux
  • L'Afrique du Nord, l'Afrique centrale et la Corne de l'Afrique comptent déjà de nombreuses organisations islamiques radicales lourdement armées

DUBAÏ: La lutte pour le pouvoir entre le dirigeant de facto du Soudan et commandant des Forces armées soudanaises (FAS), le général Abdel Fattah Al-Burhane, et le général Mohammed Dagalo et ses Forces de soutien rapide (FSR), fait rage depuis maintenant trois semaines.

Les tensions provoquées par l'intégration prévue du groupe paramilitaire de Dagalo dans l'armée soudanaise se sont transformées en conflit le 15 avril, lorsque les deux anciens alliés, qui avaient collaboré pour renverser le dictateur Omar el-Béchir il y a moins de quatre ans, se sont affrontés, plongeant le pays dans le chaos.

Les spécialistes de l'Afrique et les experts en géopolitique se demandent notamment si une querelle amère et prolongée entre les deux généraux ne risque pas de produire au Soudan ce que des conflits internes similaires ont provoqué au cours des dernières décennies dans deux grands pays d'Afrique du Nord, aujourd'hui largement ingouvernés, à savoir la Libye et la Somalie.

Les administrations américaines considèrent depuis 25 ans que le Soudan revêt une importance géostratégique pour leurs intérêts, tant en Afrique qu'au Moyen-Orient. Au début des années 1990, sous l'influence du Front national islamique (FNI), le gouvernement soudanais s'est montré accueillant à l'égard de groupes militants de tous bords, notamment Al-Qaïda.

Les États-Unis inscrivent en 1993 le Soudan sur leur liste des États soutenant le terrorisme, mais dès 1996, le pays est considéré comme un refuge et un centre de liaison et d'entraînement pour plusieurs organisations terroristes internationales, principalement d'origine moyen-orientale. En mai de la même année, après l'adoption de trois résolutions cruciales du Conseil de sécurité des Nations unies, le Soudan ordonne l'expulsion du chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, de son territoire.

Usine pharmaceutique de Khartoum, bombardé par les forces américaines, en août 1998 (Photo, AFP).

Deux ans plus tard, en représailles aux attentats meurtriers du 7 août contre deux ambassades américaines en Afrique de l'Est, l'administration de Bill Clinton ordonne des frappes de missiles de croisière sur une usine pharmaceutique à Khartoum, arguant que le site est utilisé par Al-Qaïda pour produire des ingrédients destinés à la fabrication d'armes chimiques.

EN chiffres

800 000 – Nombre total prévu de personnes fuyant le conflit au Soudan, selon les estimations de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés.

700 – Nombre de morts dans le conflit, selon l'organisation à but non lucratif Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED).

1 700 – Nombre de personnes blessées au cours des onze premiers jours du conflit, selon les estimations de l'ACLED.

Le Soudan a toutefois respecté, au cours des dix dernières années, ses engagements dans le cadre des accords de paix conclus au Darfour et dans la région devenue le Sud-Soudan, et a maintenu la coopération avec ses partenaires internationaux dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Mais ces acquis sont en péril, car ce pays appauvri de 45 millions d'habitants s'enfonce dans l'anarchie, le crime organisé et l'effondrement économique.

Ces dernières semaines, certains quartiers de Khartoum se sont transformés en zones de guerre et les civils ont fui vers les pays voisins, dont la situation est déjà fragile en raison des risques et des vulnérabilités auxquels ils sont confrontés. Selon les estimations récentes de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, 800 000 personnes devraient fuir le conflit, dont de nombreux réfugiés d'autres pays.

Les affrontements ont tué environ 700 personnes jusqu'à présent, la plupart d'entre elles à Khartoum et dans la région occidentale du Darfour, selon Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED).

Une patrouille des FSR près du palais présidentiel de Khartoum, le 1er mai 2023 (Photo, FSR via AFP).

Tandis que le nombre de victimes et de personnes déplacées continue d'augmenter et de faire frémir le monde, certains observateurs estiment que le conflit pourrait être le signe avant-coureur de conséquences dramatiques: la transformation du Soudan en un foyer pour le terrorisme.

Selon ces experts, si les combats se poursuivent et que les pertes militaires augmentent, ils risquent non seulement de créer des espaces non gouvernés que les terroristes pourront exploiter, mais aussi d'inciter les deux factions en conflit à conclure des accords avec des groupes militants régionaux, entraînant le pays dans un engrenage de guerres et d'anarchie.

La situation sécuritaire fragile, combinée à la crise économique, aux troubles sociaux et à l'instabilité des pays voisins, crée les conditions idéales pour le développement de groupes extrémistes, explique Hafed al-Ghwell, chargé de recherche à la Johns Hopkins Schools of Advanced International Studies.

Étant donné que le Soudan a déjà servi de refuge à des groupes extrémistes et qu'il est de plus en plus instable, des organisations terroristes telles que Daech et Al-Qaïda pourraient envisager d'y établir une nouvelle base. «Les deux groupes militants islamiques ont opéré au Soudan par le passé. Le potentiel d'émergence de Daech dans le pays est accentué par sa situation géographique», indique M. Al-Ghwell à Arab News.

«Partageant une frontière avec la Libye, le Tchad et la Somalie, où des groupes extrémistes violents continuent d'opérer, la porosité des frontières et la faiblesse des infrastructures de sécurité dans la région créent des conditions parfaites pour le déplacement des terroristes et l'acheminement d'armes, de produits de contrebande et d'autres marchandises illicites.»

Des recrues de la milice Al-Shabab dans la capitale somalienne de Mogadiscio (Photo, AFP).

Tous ces éléments inquiètent non seulement le Moyen-Orient, mais aussi l'Europe et le reste du monde, estime M. Al-Ghwell.

En raison de sa position stratégique, au bord de la mer Rouge, de la Corne de l'Afrique et de la région du Sahel, le Soudan est touché par plusieurs différends régionaux. Par exemple, les relations du pays avec l'Éthiopie voisine se sont dégradées en raison de tensions liées à des terres agricoles contestées le long de la frontière.

Le continent africain abrite également des groupes terroristes tels que Boko Haram au Nigeria, Al-Shabaab en Somalie et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui opère en Afrique du Nord-Ouest et dans la région du Sahel. Boko Haram et Al-Shabaab ont également des liens avec Al-Qaïda.

M. Al-Ghwell estime que le retour des Frères musulmans, qui étaient auparavant l'un des principaux soutiens du régime soudanais, pourrait être inquiétant.

«Il est essentiel que la communauté internationale reste vigilante et surveille les activités des Frères musulmans et de leurs partisans. Les escalades passées au Soudan, y compris une tentative de coup d'État militaire ratée en septembre 2021, ont été imputées aux Frères musulmans», affirme-t-il.

«Bien qu'il soit difficile de prédire avec certitude la probabilité exacte du retour des Frères musulmans, plusieurs facteurs suggèrent que le groupe pourrait faire son retour au Soudan.»

Des combattants de Daesh paradant dans une rue de Sirte, en Libye, en février 2015 (Photo, AFP).

L'histoire des Frères musulmans dans le pays remonte aux années 1950 lorsque le groupe a créé sa première branche soudanaise. Il a renforcé sa présence au Soudan au cours des décennies suivantes, atteignant son apogée en 1989 avec la prise du pouvoir par le Front national islamique (FNI), soutenu par les Frères musulmans.

Dirigé par l'officier militaire et futur chef d'État soudanais Omar el-Béchir, le FNI, rebaptisé Parti du congrès national (PCN) à la fin des années 1990, a dominé la politique soudanaise jusqu'au coup d'État soudanais de 2019. Le gouvernement d’El-Béchir a été accusé de violations massives des droits de l'homme, notamment d'avoir soutenu les milices Janjaweed lors de la guerre au Darfour en 2004.

Après 2019, le PCN a été officiellement interdit et contraint à la clandestinité. Toutefois, compte tenu du chaos croissant au Soudan, le climat politique instable du pays pourrait offrir des conditions favorables au retour des Frères musulmans.

«Si les Frères musulmans réapparaissent au Soudan et consolident leurs acquis, ils pourraient constituer une menace importante pour le pays et pour ses voisins. L'idéologie du groupe pourrait conduire à une répression appuyée par l'État des libertés civiles et des droits de l'homme au Soudan, ce qui alimenterait les troubles et risquerait de déboucher sur de nouvelles violences», poursuit M. Al-Ghwell.

«En outre, les Frères musulmans soutiennent traditionnellement des groupes militants et des idéologies extrémistes. Si le groupe devait prendre le pouvoir au Soudan, il pourrait offrir un refuge à des organisations terroristes et constituer une menace pour la stabilité régionale.»

Des officiers militaires saluent le général Omar Al-Bashir lors de sa prise de pouvoir, le 30 juin 1989 (Photo, AFP).

La guerre au Yémen semblant progresser à un rythme plus lent, le groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) risque de représenter une autre menace majeure s'il cherche à transférer ses opérations au Soudan.

Selon M. Al-Ghwell, en l'absence d'une infrastructure de sécurité adéquate, il sera relativement facile pour le groupe AQPA d'acheminer des combattants et des armes au Soudan afin d'y soutenir des cellules, ou d'utiliser le pays comme point de transit pour soutenir les opérations de l'AQMI.

«Un article récent du Long War Journal indique qu'un idéologue d'Al-Qaïda a appelé à la guerre sainte au Soudan et a fourni des lignes directrices aux partisans désireux de rejoindre le combat. Le livre, rédigé par l'idéologue Abu Hudhayfah al-Sudani et publié par une maison d'édition extrémiste qui serait liée à l'AQPA, fournit une justification idéologique et des directives pour mener une guerre sainte contre l'État soudanais, ainsi que des règles à suivre par les extrémistes potentiels lors de la formation d'une nouvelle entité», ajoute M. Al-Ghwell.

Plusieurs accords de cessez-le-feu ont été conclus entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide depuis le début des combats au Soudan, mais ils ont été rapidement rompus, les deux parties se renvoyant la responsabilité de cet échec.

Pour M. Al-Ghwell, l'aide humanitaire (eau, abris, nourriture et assistance médicale) doit être apportée aux civils fuyant le pays ainsi qu'aux personnes déplacées à l'intérieur du pays. Un soutien financier est également indispensable pour stabiliser l'économie et empêcher la résurgence de l'extrémisme.

La communauté internationale devrait prendre des mesures préventives en partageant ses renseignements et en formant les forces de sécurité soudanaises afin de prévenir la prolifération de groupes extrémistes qui pourraient tirer parti de la vacance du pouvoir.

Le Soudan a de longue date abrité des groupe extrémistes en son sein (Photo, AFP).

Il semble difficile de prévoir la fin des combats entre Al-Burhane et Dagalo. Les deux factions ont revendiqué le contrôle territorial de zones clés à Khartoum et dans d'autres parties du pays.

Fayez, un civil soudanais qui a souhaité n'être identifié que par son prénom, a fait part à Arab News de ses réflexions sur la nécessité de fuir son pays et de ses craintes pour l'avenir. Exténué, il venait d'effectuer un périlleux voyage du Soudan vers l'Égypte, en passant par la frontière nord, en compagnie de sa nouvelle épouse.

«Nous avons réussi, nous avons survécu. Je ne sais pas ce que deviendra le Soudan; j'ai peur d'y penser. Au lieu de se réveiller au son de la prière, mes proches qui sont toujours bloqués là-bas se réveillent au bruit des explosions», confie M. Fayez.

«Je prie pour leur sécurité, je prie pour mon pays, je prie pour que nous ne devenions pas la pire version de nous-mêmes et la pire et mauvaise version de l'islam, et que nous ne nous entretuions pas sous de fausses idéologies.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com